Les Humains

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Les humains

Ce qu’on appelle « humains » désigne l’immense population couvrant la quasi-totalité d’Amanwëvalion. Ils se décomposent à l’origine en deux peuples, les niverwens et les manëwens, même si aujourd’hui peu utilisent encore ces termes.

Les manëwens

Les manëwens [ma-né-wèn] ou « hommes de l’écu » sont un peuple humain dont l’ascendance est bénie des dieux. D’après les légendes, les manëwens sont les seuls qui ne prirent pas les armes dans le conflit qui opposa les dieux et les hommes durant le Deum, le deuxième âge. En récompense, Ateyar leur donna l’île paradisiaque de Torn, au milieu de l’Océan des Cérulées. Sur cette île, ils purent prospérer, jusqu’au jour où le dieu-crabe Krantha déplaça Torn loin au Nord pour faire geler son peuple. Les manëwens durent s’exiler car leur territoire natal était devenu invivable.

Aujourd’hui, les manëwens se retrouve encore en grand nombre en Valbior ou dans le nord de Cyleria où ils se sont mêlés aux populations locales.

La bénédiction des manëwens s’exprime aussi dans leur santé de fer. La maladie, le poison et même les affres du temps ne semblent avoir aucune emprise sur eux, de sorte que leur espérance de vie soit bien plus élevée que celles des autres humains.

En dehors de cela, ils se sont fondus dans les sociétés tout autour du monde d’Amanwëvalion, de sorte que rien ne les distingue des niverwens.

Les niverwens

Les niverwen [ni-vèr-wèn] ou « hommes de l’épée » constituent l’autre pendant de l’humanité. Beaucoup plus répandus que les manëwens, les niverwens ont rapidement colonisé toutes les terres accessibles d’Amanwëvalion, s’adaptant parfois à des milieux hostiles, et montrant une versatilité incroyable. Les niverwens se sont donc diversifiés au fil des siècles en populations locales distinctes ayant chacun leurs spécificités.

Les Cyleriens

Les Cyleriens pensent pour la plupart que Cyleria est le fanal de la civilisation sur Amanwëvalion, que c'est à partir de leur contrée que tout a pu commencer. Il en résulte bien souvent, et ce quel que soit le royaume, un patriotisme exacerbé, une fierté d'appartenir à un royaume et d'en servir ses souverains, et une haine profonde envers les populations serpentines de Tsassar.

Grâce à leur langage avancé et leurs systèmes de communication par bateaux ou par messagers rapides, les Cyleriens ont dominé de leur langage leur continent. Depuis les fondations des royaumes colons en Evayle, le cyléri fut donc logiquement enseigné aux natifs evayliens, tandis qu'en retour, peu de Cyleriens ont appris l’evayli.

Les Cyleriens sont des hommes grands et forts, blonds, bruns, roux ou châtains, ayant tous les traits durs et droits, la carrure large et osseuse.

Il existe mille et une coutumes cyleriennes, des traditionnels banquets de bienvenue ou de mariage, aux épreuves de force physique, en passant par les fêtes florales au printemps et de la moisson en été.

La plupart des peuples humains entretiennent de bonnes relations avec les Cyleriens. Les hommes de Nahuasca sont depuis longtemps amis avec ceux qui les ont recueillis par le passé, et les Evayliens sont en bons termes la plupart du temps avec le vieux continent.

Les Uraeus ou tout autre reptilien sont des ennemis mortels pour tous les Cyleriens, et aucune pitié ne sera demandée ni accordée.

Les Cyleriens ont plusieurs fois essayé d'établir le contact avec les hyléens, mais l'attitude désinvolte et fuyante de cette race sauvage n'a pas pu permettre de construire des liens très solides.

Les Cyleriens se trouvent désormais presque partout en Amanwëvalion. La plupart de ceux qui ont quitté leur territoire natal se trouve en Evayle, mais beaucoup sont partis sur Valbior et à la Forge des Glaces – ils en constituent d'ailleurs à eux seuls la majeure partie de la population – et en Harkara, et même jusqu'à Nahuasca.

Autre don dont peuvent se vanter les Cyleriens, c'est qu'ils furent le premier peuple à avoir reçu la bénédiction de Qereneia. De ce fait, ils la suivent tous sans exception depuis ce jour, et l'ont totalement intégrée dans leur vie quotidienne. Plutôt que de rendre grâce à Qereneia dans de longues prières, ils le font dans leurs gestes.

Les noms des humains de Cyleria sont divers et variés, ne connaissant nulle limite à leur forme ni à leur taille, les surnoms et sobriquets sont bien souvent incorporés dans le nom lui-même.

Les meilleurs fruits de mer et poissons proviennent des côtes du royaume de Mirn. Malt, orge, houblon, maïs, blé, raisins, prunes, citrouilles, pommes de terre, poivre noir, genièvre, coriandre et mandragore se retrouvent sur les étals puis dans les marmites pour donner les plats les plus surprenants de cette contrée. Le Marrarch quant à lui est un excellent producteur de bière, comme la Bière d'Istafell, et d'alcools, comme le faska d'Harias.

Les Evayliens

Le peuple du royaume d’Evayle est un peuple anxieux et perpétuellement sur le qui-vive. La menace des elvars, les tensions internes, les relations parfois tendues avec les royaumes voisins se ressentent sur la population et les gens repèrent tout de suite les nouveaux visages. La confiance de la populace ne se gagne pas aisément, mais une fois acquise, on découvre derrière ces visages inquiets des travailleurs et des cœurs généreux.

Les gens d’Evayle portent avec fierté le rôle de leurs aïeux durant la Sombre Guerre, et les sacrifices qu'ils ont dû faire. Helmora est le symbole de cette fierté et tout Evaylien qui se respecte est allé se recueillir dans le Sanctuaire des Héros au moins une fois dans sa vie.

Evayle brasse beaucoup de cultures : Cyleriens, natifs et colons, et parfois même Sigurs ou bédouins viennent échanger et commercer en ces terres. Le langage principal est donc le cyléri, mais l’evayli — le langage des natifs d’Evayle — est toujours utilisé par une minorité.

Les gens d’Evayle sont semblables aux autres humains, ce sont pour la plupart des descendants de natifs evayliens qui se sont croisés avec des Cyleriens. Il en résulte une multitude de traits et de caractères différents.

La principale coutume qui a lieu dans les contrées d’Evayle réside en « la main noire », un ballot de paille en forme de main grossière, noircie au charbon, et exposée puis brûlée devant les maisons nouvellement bâtie ou accueillant de jeunes mariés. Ce geste représente la volonté de combattre encore et toujours les hordes d’elvars qui menacent la paix dans le royaume.

Une autre coutume qui est spécifique au royaume d’Alaendar est que le pouvoir soit traditionnellement porté par trois couronnes. En l'an 1212 AT, ces trois couronnes sont portées par Esselt de Scaldis, Beryl d’Elrik et Brom de Trista.

La plupart des royaumes voisins d’Alaendar considèrent ce royaume comme le meilleur rempart contre les elvars, et de ce fait entretiennent des relations cordiales. Les tensions internes en Evayle se sont souvent trouvées dans le Steinval, royaume opportuniste et dirigé par des monarques bien souvent belliqueux.

Les Sigurs ne sont généralement que de passage dans les royaumes.

Les humains d’Evayle occupent une vaste contrée. La majorité des habitants se sont installés au Sud de la muraille naturelle que constituent les Montagnes de Nacre et d'Airain, dans les plaines fertiles et évitant les marais hostiles, de Tabelheim à Gerfallen.

Les Pics de Dul Mordun quant à elles fournissent une frontière naturelle entre le royaume du Steinval et les grands déserts d’Harkara.

Qereneia et Qizarae sont partout en Evayle. Chapelles, églises, cathédrales, couvents, abbayes, les Evayliens révèrent les déesses partout et en toute circonstance. Les autres divinités mineures y ont aussi une plus grande place qu’en Cyleria.

Les noms des humains d’Evayle sont divers et variés, ne connaissant nulle limite à leur forme ni à leur taille, les surnoms et sobriquets sont bien souvent incorporés dans le nom lui-même.

Les bières d'Alaendar, notamment celle d’Hartwin sont savoureuses et ont fait de nombreuses fois le tour des royaumes voisins. Les spécialités céréalières comme le Bro de Gethrul, consistant à une cuisson lente de céréales et de légumes, ont fait de nombreux adeptes. Le poisson séché de Valaron, les brochettes de sanglier fumé de Steinval, le veau de Dagonthorne, le vin épicé de Riwillan, et les soupes d’Evenduir sont aussi très connus en Evayle.

Les Sigurs

Le peuple Sigur est composé de femmes et d'hommes robustes forgés par le froid et le vent glacial des Montagnes de Nacre. Grands explorateurs d’Evayle, on leur doit les plus grandes découvertes des terres qui bordent le continent. Guerriers dans l’âme, ces humains sont respectueux des traditions familiales et de la hiérarchie dans leurs sociétés dites civilisées.

Comme dans la majeure partie d’Evayle, la plupart des habitants des montagnes de Nacre sont des agriculteurs. Les surfaces idéales aux activités agricoles et pastorales n’étant cependant pas légions dans cette région du pays, de nombreux paysans sigurs doivent avoir recours à la pêche et à la chasse pour assurer leur survie.

L’art de la chasse est un moyen pour eux de « faire valoir » et de respect au sein de leur clan. Dotés d’une grande facilité d’adaptation à leur environnement, ils peuvent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à travers les montagnes pour traquer une proie digne de ce nom.

Les Sigurs avaient dans le temps un langage bien à eux mais seuls les anciens de ce grand peuple le connaissent réellement aujourd’hui. Beaucoup ne savent ni lire ni écrire, mais utilisent le plus souvent l’art de la sculpture sur pierre ou de la gravure sur bois pour imager leur vie et raconter leur histoire.

On reconnaît aisément un homme ou une femme venant des montagnes de Nacre en raison de sa carrure sensiblement plus musclée qu’un humain venant d’une autre région d’Evayle. Leur peau souvent grise ou presque blanche, arbore des tatouages représentant leur rang social au sein de leur clan. Les yeux bleus ou très clairs, les cheveux blonds et le plus souvent longs sont les caractéristiques les plus flagrantes pour ces humains venus des montagnes.

Chez les hommes on est adulte lorsque l’on est capable de tenir une hache ou une épée pour pouvoir ramener de quoi manger et défendre les siens. Les hommes peuvent porter la barbe qu’après leur chasse contre un RageGriffe, une race d’ours très dangereux des montagnes de Nacre. Il devra se battre contre lui et le vaincre ce qui lui permettra de communier avec l’animal pour découvrir la rage animale et ne plus connaître la peur. La barbe signifie la férocité qui lui a permis de rester en vie et la sagesse pour communier avec les esprits de la montagne. Un homme Sigur qui n’a plus de barbe est celui qui a trahi, volé, ou qui n’a pas agi pour son peuple lorsqu’il aurait dû.

Chez la femme le nombre de tresses dans ses cheveux représente la fertilité car chaque tresse représente l’un de ses enfants. Ses femmes sont respectées et protégées car ce sont elles qui permettent la pérennité du clan. Une femme qui fait le choix de ne pas avoir d’enfants devra prouver qu’elle est l’égal de l’homme au sein du clan.

Les Sigurs entretiennent des relations paisibles avec les humains d’Evenduir, qu'ils considèrent comme de grands bâtisseurs et de braves guerriers, même si incontestablement les Sigurs sont de meilleurs chasseurs.

Les humains d’Evenduir et d'Alaendar commercent parfois avec eux, et les échanges sont cordiaux voire amicaux dans certains cas.

Ils sont admiratifs devant les hyléens, qu'ils considèrent, parfois à tort, comme l'objet de leur croyance.

Le territoire sigur s'étend sur toutes les Montagnes de Nacre, même si les contrées bordant les Terres Hurlantes et le Glacier de Verre sont évitées pour des raisons plus ou moins évidentes.

Les Montagnes d'Airain ont été colonisées par les Sigurs dans le temps, mais depuis l'apparition des Terres Hurlantes, il n'y a plus qu'une poignée de tribus arpentant cette région.

Les Sigurs croient en la communion avec les esprits des animaux. Chaque clan est représenté par un esprit totémique, un animal symbolisant la force de la tribu. Tous ces esprits totémiques sont des serviteurs de Smalahove, le grand ours de nacre.

Les noms sigurs ont une sonorité particulière : Asbjorn, Olaf, Bjora, Osgoroth, Aegir, Aegon, Braithewythe, Guthewulf, Hrothgar, Olfondur...

Parmi les spécialités alimentaires, on peut citer le thorrablot, les andouillettes, le fromage au lait cru et de nombreuses spécialités culinaires au goût fort. Le célèbre Voss, spécialité de tête d’agneau calcinée et fumée accompagnée de rutabagas pourrait aussi remonter à l’âge du royaume de Borasva. Du côté des boissons, les Sigurs sont de grands consommateurs de bière au malt d’orge non houblonnée, et d'hydromel.

Les Jahads

Le peuple jahad est frappé par des inégalités marquées. Les dirigeants et les nobles sont opulents, extravagants voire décadents, tandis que de nombreux gagne-misère traînent dans les ruelles des bas-fonds. Il n'en résulte pas de personnalité marquée au sein du peuple jahad, mais plutôt une multitude de visages différents. Tous sont néanmoins respectueux envers les traditions religieuses et familiales.

Les Jahads ont leur propre langue, bien que nombreux d'entre eux ont appris le cyleri et l’evayli à des fins commerciales. Leur important savoir scientifique est donc très difficile d'accès pour les peuples étrangers, car en plus de la difficulté d'accès au savoir jahad, il leur faudra traduire la langue.

Plus petits que les peuples du Nord, les Jahads ont le teint de ceux qui vivent non loin du désert, basané, voire la peau noire.

Les coutumes jahads sont légion, mais parmi celles qui frapperont le plus les étrangers de passage, c'est de constater les visages voilés des femmes jahads, ainsi que les couleurs vives et les tissus nobles habillant la plupart des habitants. D'autres coutumes plus violentes, comme la mise à mort des voleurs récidivistes, ou l'esclavage dans certains royaumes, effraient ou choquent les aventuriers.

Mis à part les pirates et les corsaires, les peuples voisins des Jahads entretiennent des relations pacifiques avec ces derniers. Les Jahads quant à eux considèrent les autres avec un certain dédain, leur savoir et leur culture étant considérés par eux-mêmes comme supérieurs à toutes les autres civilisations. Leur mépris est davantage exagéré à l'égard des Imajaghans, qu'ils considèrent comme des bergers du désert.

Les hyléens sont rares en ces contrées, et les Jahads ne s'en soucient guère.

Le peuple jahad occupe la majeure partie de la péninsule du Rajahai, mais a délaissé les iles occidentales désertiques de la Mer Disloquée, l'Akh Em Bahir, pour occuper les îles fertiles de la côte orientale, jusqu'à la côte orientale.

La dévotion des Jahads va à Oumim et Toumim, les déesses jumelles de la lune et du soleil. Cette religion est célébrée à de nombreuses reprises dans de grands édifices publics ressemblant à de grandes églises, et donne lieu parfois à de spectaculaires festivals.

Les noms jahads sont typiques de la région et ne se retrouvent nulle part ailleurs :

Achik, Assia, Bouziane, Badra, Chahine, Chafika, Djallel, Dounia, Emna, Farouk, Fahmia, Ghalib, Garmia, Habib, Hamida, Islem, Imane, Jawed, Jahida, Khaldoun, Khadra, Labib, Latifa, Mahmoud, Meimouna, Nadjib, Naziha.

Nombreuses sont les spécialités jahads, on notera leurs grands plats de volailles et d'agneau, garnies de légumes et arrosés de sauces et de céréales, leurs entremets à base de pâte d'amande, leurs pâtisseries raffinées et leur thé amer et fort.

Les Majaghans

Pacifique et mystérieux, le peuple des bédouins du désert, les Majaghans, rassemble les guerriers protégeant les caravanes partant dans le désert, les marchands et les marins de la Mer Céleste, et tous les habitants, les sages, les peintres et les tisserands vivant dans les cités côtières ou dans les oasis. Patients et réservés, ces gens font preuve d'une pudeur d'esprit quant aux étrangers qui limitent grandement la communication avec les autres cultures.

Les Majaghans parlent le jahad, mais sous une forme plus ancienne et plus sophistiquée que leurs voisins du Rajahai. Comme si les bédouins du désert se faisaient les gardiens d'une culture ancienne et abandonnée. Certains commerçants et marins ont néanmoins adopté l’evayli comme langue.

Le peuple majaghan a la peau mate, à l'instar des Jahads, mais leur taille et leur couleur d'yeux les différencient de leurs cousins. Petits et d'apparence frêle, ils possèdent néanmoins de nombreux atouts pour survivre dans ces contrées désertiques, et leurs yeux affutés ressemblent aux nuits sans lunes du désert, d'un noir d'encre.

Les Majaghans sont organisés en tribus, et ces tribus se rencontrent parfois dans les cités, dans les oasis, ou parfois même dans le désert. Lors de ces rencontres les chefs palabrent et rendent hommage à l'eau, leur bien le plus précieux.

De nombreuses célébrations vont aux étoiles et au sable, et sont réalisées en plein désert, ou dans les oasis, qui deviennent pour l'occasion un havre de fête. D'ailleurs, la tradition veut qu'en temps de guerre, les oasis restent des territoires neutres.

Souvent méprisés par les Jahads, les Majaghans se contentent de se voiler d'une mystérieuse indifférence. Leur neutralité et leur désintéressement font qu'ils considèrent les pirates comme des visiteurs potentiels, et ils ne dédaignent jamais leur faire traverser le désert.

Les humains des autres royaumes ne les effraient pas. Les Majaghans rencontrent de temps à autre des hyléens, dans les Grands Déserts, mais le fruit de leurs discussions reste inconnu.

Le territoire majaghan s'étend sur toutes les étendues désertiques d’Harkara. Le Nejheb est l’endroit où ils s'aventurent et dont ils connaissent chaque secret. Il leur arrive de monter sur les arpents des Pics de Dul Mordun, ou du Tjebel Aalzahif, mais ils considèrent le Tjeb Klimazhad comme maudit et évitent cette région.

Les Majaghans révèrent Oumim et Toumim, comme leurs cousins jahads. Même si leurs célébrations sont quelque peu moins fastueuses que ces derniers.

Les noms majaghans ressemblent parfois à ceux des jahads, même si leurs sonorités sont bien souvent uniques :

Bahac, Bamya, Dassin, Dihya, Guraya, Hennu, Ittû, Kwella, Lunja, Mammas, Markunda, Siman, Tadêfi, Tafalkayt, Tagafayt, Tagwerramt, Tala, Tamezyant, Tasa, Tazrurt, Tifawt, Tiwul, Tzîl, Agwilal, Asafu.

Les spécialités majaghanes sont peu nombreuses, mais on citera néanmoins leur excellent thé Halili, sorte de thé aux herbes dont eux seuls ont le secret, et dont les vertus apaisantes ont fait la joie de nombreux étrangers. Les spécialités à base de lait de chamelle, et les fruits secs sont aussi très appréciés.

Les Malkhus

Découvert tardivement, le peuple de Malkhura vit de chasse, de pêche et de cueillette dans les profondeurs des jungles humides.

Leur culture tribale et peu hiérarchisée les rend très renfermés sur leurs acquis, et peu enclins à accepter les progrès du monde dit civilisé. Entre ceux d'un même clan, ils ont des relations quasiment familiales, et la perte d'un seul peut mettre en péril la survie de tous.

Envers les étrangers, ils sont méfiants et réservés. Ils ont néanmoins accepté que des Cyleriens bâtissent une cité coloniale sur les berges de leur continent.

Toujours très renfermé sur lui-même, le peuple malkhu n'a pas accepté les langages des peuples extérieurs. Le malkhu reste la langue la plus employée, même si certains curieux ont appris la langue des colons, parmi lesquels des Cyleriens, des Evayliens, et parfois même des Jahads.

Petits et courts sur pattes, les Malkhus sont bien plus petits que les humains des terres civilisées. La peau mate, les pommettes saillantes et les cheveux hirsutes, ils sont aussi agiles et rusés que les singes habitants leurs jungles. Généralement ils sont habillés d'un pagne en roseaux ou en peau, et n'utilisent que des armes en éclat d'obsidienne ou en bois taillé.

Les coutumes et traditions des Malkhus varient d'une tribu à l'autre, mais ces tribus ont des coutumes communes. Les Ondruus, sages d'entre les sages de ce peuple, guident toutes les tribus vers les temples pour apaiser les colères de la terre. De même que le peuple malkhu doit respect et obéissance aux Ondruus, ils se doivent de rendre à la terre ceux qui sont morts. Pour ceux qui le peuvent, cela se traduit par transporter le corps du défunt jusqu'aux falaises de la Gueule de Cendre et de l'y jeter. Pour ceux qui ne le peuvent pas, le corps est incinéré et ses cendres enterrées.

Peu tourné vers l'extérieur, les Malkhus n'envisagent pas de relations à proprement parler. Ils tolèrent les colons qui se sont installés à la Vierge d’Emeraude, et partage parfois de leur culture ou de leur langage, mais l'échange s'arrête là.

Les hyléens sont très nombreux sur Malkhura, et cohabitent très largement avec les Malkhus. C'est un des seuls endroits en Amanwëvalion où ces deux peuples sont si proches.

Le territoire des Malkhus se résume à l'île-continent de Malkhura elle-même, bien que certains pensent que ce peuple est à l'origine de nombreuses tribus sur des archipels perdus.

L'âme des Malkhus est dédiée à Krantha, le Vieux Crabe. Tous ceux qui foulent Malkhura doivent lui rendre hommage, pour ne pas commettre de sacrilège et pour ne pas s'attirer les foudres des Ondruus.

Les noms souvent difficiles à prononcer des Malkhus expriment le plus souvent le feu ou la terre, la colère divine de Krantha ou l'honneur de leur tribu.

Il n'existe pas de gastronomie véritable chez les Malkhus, mais leurs habitudes culinaires feraient fuir n'importe quel guerrier aguerri. Œufs de serpents, cervelle de singe, intestins de paresseux, on dit même que certaines tribus seraient cannibales.

Les Opaliens

Le peuple de la lointaine contrée d’Opalys est un doux mélange de populations locales mêlé de vagues d’immigration. C’est pourquoi la culture qui s’y est construite est le fruit d’influences dont les origines proviennent parfois d’endroits lointains.

Il en résulte des systèmes au pouvoir hérité des duchés de Valbior, des royaumes d’Evayle ou même des anciens empires d’Harkara.

Les Opaliens sont aussi plus au fait de la connaissance des autres peuples d’Amanwëvalion, comme les undurs, les valwyns ou les gors, car ils représentent une part non négligeable de la population de ce continent, une partie même de ces peuples ayant choisi de se joindre et de se mêler aux populations opaliennes.

L’opali est, à l’instar de son peuple, un mélange d’evayli et de cyleri. La sonorité et le vocabulaire rendant cette langue riche et agréable à entendre par rapport à leurs origines plus rauques.

Les Opaliens sont aussi diversifiés que leurs origines. Grands, petits, maigres, musclés, tous les profils et tous les aspects existent au sein des peuples. Seule variante à cela, l’exposition au soleil fait varier la couleur de la peau des habitants : les habitants des duchés du Nord ont la peau plus claire que ceux des royaumes du Sud.

Les coutumes varient beaucoup selon la localité en Opalys. Sur la côte, à Ferziliath, on adresse souvent des prières à l’océan lors des départs de navires partant braver le Maelström. A Malavon, on s’adresse aux volcans pour les apaiser. Dans les duchés du Nord, on prie pour que l’hiver soit moins rigoureux.

Acceptant tous les horizons dans ses rangs, le peuple opalien entretient de bonnes relations avec les autres peuples. Cela est sans doute aussi dû à son absence d’influence sur les autres continents durant le Triam. Mais s’il est assez réceptif de l’extérieur, le peuple opalien est parfois rétif quant à l’acceptation des autres peuples humanoïdes dans ses rangs. Les undurs et les gors font parfois l’objet de moqueries et de rejet, relégués bien souvent aux activités peu gratifiantes et aux basses-œuvres de la société. Les valwyns quant à eux, physiquement « plus humains », sont mieux tolérés, malgré une évidente distance créée par les Opaliens.

Le territoire des Opaliens se résume à l'île-continent d’Opalys et aux archipels l’entourant. Les îles volcaniques de la Grande Caldeira, au Sud du continent, et l’île de Banaro à l’Ouest sont toutefois très peu habitée du fait du danger lié aux éruptions intempestives.

Là où les Evayliens et les Cyleriens ne vénèrent qu’Ateyar, Qizarae et Qereneia, les opaliens révèrent beaucoup plus les autres dieux mineurs, bon et mauvais. Les petites cellules religieuses pullulent et s’affrontent dans une lutte d’influence au sein des populations des royaumes d’Opalys. En plus de cela, les deux anciens cultes des Dracosires, ont profondément marqué le passé d’Opalys et sont encore très présents dans l’esprit de la population. Le danger qu’ils représentent fait qu’ils sont interdits au grand jour.

Les noms opaliens ne connaissent pas de forme stricte, mais s’articule autour d’un prénom et d’un nom de famille. Les prononciations de ceux-ci seront familières à tout étranger puisant leurs origines dans des pays parfois très éloignés.

De même qu’on trouve de tous les noms, on trouve de tous les plats en Opalys. Sanglier à la bière du duché de Thrym, faisant farci d’Argenus, feuilles de sanguebois marinées de Malavon ou tourte aux poissons-rocs de Ferziliath, les saveurs vont des plus fortes aux plus raffinées.

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