Viendras-tu me voir dans la mort ?
Une minute de lecture
C’est pénible, tu sais, de croire à tes amours,
Qui semblent justes et bonnes. Mes nuits se temporisent
Au rythme de ta voix ; mes peurs se vaporisent
Quand, dans mes cauchemars, tu viens à mon secours.
Mais, je ne peux longer ta route bienfaitrice,
Où tu as répandu, alentour, le bonheur ;
Le vrai, celui où nul ne le poursuit dans l’honneur.
Je n’en cherche aucun qui ne conduise au vice !
Tu m’aimes, écris-tu ? J’approuve tes paroles
Dans cette société où nous tous, mariolles,
On joue avec la mort. Et nous nous adonnons,
Sans remords à ce jeu qui nous déshumanise.
Dieu, où tournes-tu l’œil quand ce siècle agonise ?
Où se cache ton doigt quand grondent les canons ?
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