Poème écrit en collaboration avec une amie poète/poétesse avec laquelle j’ai beaucoup discuté sur une autre plateforme littéraire. Nous avons échangé nos vers par courriels (e-mails), 2 vers chacun.

Je dansais au soleil, ivre et vêtu de rêves

Quand mes yeux frôlèrent ton regard de diamant. (Lune)

Acéré comme un glaive, insensible et sans trêve

Sa froideur irréelle incendia mes tourments. (Moi)

Je n'imaginais pas, le gouffre dans mon cœur

Érodé par la brise et creusant mon angoisse ; (Moi)

Et ces matins perclus de douleurs qui se meurent

Au rythme des chagrins et des mots que l'on froisse. (Lune)

Je n'imaginais pas, j'étais tel un enfant

Avide de la vie qui voit venir le temps, (Lune)

Mais entre le désir et l'amour triomphant,

Le reflet de ton corps demeurait incessant. (Moi)

Seuls me possédaient ces fantasmes infusés,

Abandonnés au creux du dédale sans fin (Moi)

De mon cœur enfantin, habile et amusé ;

Quelques visions d'amour au fragile parfum. (Lune)

Je dansais au soleil, ivre et vêtu de rêves,

Quand ta main caressa ma peau faite velours ; (Lune)

Gracieuse comme un ange qui lentement s'élève

Sa pâleur immortelle, inspira mes amours. (Moi)

Je ne ressentis plus, les cruelles blessures

De mon sombre passé et mon âme muette, (Moi)

Longtemps emprisonnée, émit quelques murmures,

Au passage impétueux de ton ombre fluette, (Lune)

Qui s'avança vers moi, élégante et joyeuse

Dans sa robe éclatée de lèvres jaunes et rouges, (Lune)

Planète incandescente aux mille envies rieuses,

Qui dansait au soleil, sans que plus rien ne bouge. (Moi)

© Lune2jour – Moi – mars 2009