Arbre Monde
La sève coule, elle suinte sur les parois, le tronc se vide et l'essence disparaît.
Cet être qui autrefois rayonnait, un ancêtre verdoyant dans un monde trop gris pour lui, une petite bulle de fraîcheur, un soupçon de vie au milieu des vapeurs.
Alors comme ça, ils ont gagné, tué au champ d'honneur, notre jolie bulle et l'espoir, ce si bel espoir est parti avec elle.
Pourquoi tant d'acharnement pour une si petite chose ? Un cercle verdoyant prisonnier par nécessité, le cœur de la cité.
Ô ami de nos jours heureux, complice de nos paresses, ardent défenseur de nos vaines libertés, voilà que se présentent à nos yeux tes veines libérées.
Ils te faisaient souffrir et toi comme un baroud d'honneur tu n'as pas daigné crier.
C'est l’œil embrumé que nous te disons au revoir, ferme les yeux car maintenant vient le soir.
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