Fin de partie

2 minutes de lecture

C’est Philippe qui reprit la parole le premier.

  • Il ne nous reste qu'une question chacun, mais comme le vaut la règle, nous ne les découvrirons pas.
    Et comme le jeu est fini, je vais te donner quelques éléments de compréhension sur mes réponses.
    Je reviens d'abord à tes interrogations de tout à l’heure quand j'ai traité ta question sur la richesse.
    En fait, je considère que c’est une vraie chance pour moi que tu sois venu travailler ici et je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un que je ne connaissais pas il y a quelques mois, et que je n’ai pas recherché, me permette de m’exprimer de façon si libre.
    Et, en partageant avec toi sur les sujets de ce soir, je considère que je me suis enrichi. De tout cela, je te remercie profondément.
  • C'est sympa, mais tu sais, aujourd'hui, entre jeunes, nous sommes très directs et c'est beaucoup plus simple.
  • Pour ce qui est de ton "fantasme" de création de boite, je pense que tu ne dois pas avoir peur. Si vraiment tu souhaites le faire, il faut essayer. D'abord il faut que tu trouves quelqu'un qui puisse t'aider à clarifier ton idée puis il faut bien t'entourer. Quand j'ai créé, je ne connaissais rien à la compta, c'est d'ailleurs toujours le cas. Mais j'ai trouvé un bon comptable avec qui je travaillais en confiance. Quant à l'avocat, dans un premier temps, tu peux t'en passer.
    Quand tu rentreras du Canada, si tu souhaites relancer cette idée, n'hésite pas à revenir me voir, je t'aiderai et te donnerai quelques bonnes adresses. Je me suis moi même posé beaucoup de questions avant d'entreprendre.
    Depuis que j'ai découvert une citation inspirée de Sénèque "Ce n'est pas parce que tu as peur que tu n'oses pas agir, c'est parce que tu n'oses pas agir que tu as peur.", j'ai compris beaucoup de choses et j'ai l'impression qu'il m'est plus facile d'agir. Alors surtout, lorsque tu auras vraiment muri ton projet, fonce ! Vas y à fond ! Et tu trouveras toujours les soutiens pour franchir les obstacles.

Harold resta un moment à absorber ces encouragements et invitations.

Il pensa qu’il n’aurait jamais imaginé vivre une telle situation et cela le troubla.

Il se leva, mais Philippe perçut une certaine crispation sur son visage.

Après quelques secondes, Harold rompit le silence.

  • Je dois te dire que j'ai envoyé ma démission pour pouvoir partir.
    Je pensais encore pouvoir venir le mois prochain, mais mon patron me force à solder mes congés et m'a dit que je n'interviendrai plus chez aucun client.
    Je ne reviendrai donc plus travailler ici.

Bien que Philippe s'y attendait, cette annonce l'attristat. Elle marquait la fin d'une courte amitié aussi inattendue que stimulante. Dommage ...

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