Chapitre 32 : "Pourquoi ?"

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  • Il a fait quoi ?? s’époumona Faye qui se raccrocha à l’entrée de la chambre d’Alex, vêtue d’un simple short et d’un pull large appartenant à son amoureux.
  • Menotté et tabassé, répéta Steve sans une once d’âme. Non, je rigole pour la deuxième partie.

“Paf”

La grande rousse se tapa le front lorsque l’Asiatique lui expliqua brièvement la situation à propos de Loyd et Selim, sautant sur le grand lit pour réveiller Alex en le secouant.

  • Réveille-toi ! C’est super important !
  • Huuuum, nooon, refusa ce dernier qui était loin d’être du matin.
  • Je-te-dis-de-te-réveiller, articula-t-elle en tirant sur le seul vêtement qu’il portait : son calbar.

Prenant plaisir à semer le trouble, Steve prit congé des amoureux et fit passer le message à Nice. En apprenant la nouvelle, cette dernière courut jusqu’à la chambre du captif. Lorsqu’elle arriva dans le couloir principal et qu’elle vit Selim marcher en compagnie de Sky dans la même direction, la petite Challen entama un sprint et bloqua le passage aux deux garçons.

  • Qu’est-ce que… tu fais ? demanda-t-elle, toute essoufflée.
  • Nice… ? Qui t’a prévenue…
  • C’est pas important ! Tu as menotté Loyd ?!
  • Quoi ? s’interloqua Sky dont les cheveux bruns étaient en batailles. Tu ne m’avais pas dit ça ?
  • Juste pour lui faire une frayeur, rien de grave, dit-il d’un ton léger en roulant des yeux. Il a embrassé Nice hier, c’est pour ça.
  • Quoi ?! s’écria-t-il encore plus fort que la première fois.
  • Yep, et toi… tu as embrassé Laure.

Un blanc se créa instantanément entre les trois “Richess”, Sky écarquillant ses yeux verts, déstabilisé. Rassemblant les informations bout à bout, il avala difficilement sa salive.

  • Il sait… ? conclut-il d’un visage effaré.
  • Va le voir, dit Selim en lui tendant la clé des menottes. Vous devez régler ça entre vous, mais en cas de problème, on est pas loin, ajouta-t-il tandis qu’il montrait du pouce Faye et Alex qui arrivaient.

Le petit bout de fer entre deux doigts, Sky jeta un dernier regard à ses amis après s’être positionné devant la porte. Il n’avait aucune idée de comment gérer cette situation. Résigné et comprenant mieux certains des comportements récents de son ami, il y entra avec une appréhension grandissante.

***

Seul dans sa chambre, attaché et encore alcoolisé, Loyd était si épuisé qu’il n’avait même pas la force d’essayer de se relever. Tandis que ses épaules le tiraillaient, il attendait son heure tel un veau, se préparant à passer à l’abattoir. Sky arrivait. Il ne voulait pas le voir. Il avait peur. De tout ce qu’il pourrait lui raconter.

Le bruit de la porte s’ouvrant doucement et se refermant de la même manière fit non seulement accélérer son rythme cardiaque, mais lui donna finalement assez d’énergie pour se lever. Titubant, une horrible sensation l’envahit quand Sky apparut devant lui. Il lut sur son visage qu’il savait.

Ce dernier ne pouvait faire autrement que le regarder en face, par respect et malgré toute sa culpabilité. Il n’en revenait pas non plus de le voir dans un tel état. En le voyant galérer à tenir sur ses deux jambes, il eut envie de l’aider et observa la clé un instant. Loyd gronda en découvrant qu’il avait l'ouverture de ses liens en mains.

  • Si tu me détaches… Je te casse la gueule, déclara-t-il en lui jetant un regard noir.

Un instant, Sky réfléchit, fixant ce qui lui vaudrait peut-être un poing. Il avait mal au cœur. Si mal qu’il se dirigea vers son meilleur ami qui le dévisageait comme il ne l’avait jamais fait. Passant derrière son dos, en y déposant une main, il sentit que le geste ne passa pas, puis s’attarda sur les menottes. Libération. Très rapidement, Loyd attrapa tour à tour ses poignets douloureux pour les étirer et se retourna vivement vers Sky, d’une posture défensive. Il détesta voir ses sourcils se rapprocher et ses traits transpirer la tristesse. Aucun des deux garçons n’arriva à prononcer ne serait-ce qu’un mot jusqu'à ce que le côté provocateur de Sky reprenne le dessus.

  • Bah alors, tu me casses pas la gueule… ?

L’instant d’après, Sky se retrouva le dos écrasé contre un mur, une pression sur chaque épaule et les yeux enragés de Loyd planté dans les siens. Son nez se plissait de manière incontrôlable, comme sa voix qu’il n’arrivait à sortir. Pour contrecarrer sa force, Sky exerça à son tour une pression sur ses bras qui lui fit perdre l’équilibre.

***

À l’extérieur, des bruits sourds interpellèrent le groupe qui s’était réuni petit à petit. Kimi, tout aussi fatiguée, trottinait avec Laure à ses côtés, qui était venue dans son peignoir habituel.

  • C’est quoi ce rassemblement ? bailla la blonde, tout de même à l’affût.
  • Sky et Loyd sont à l’intérieur, ils ont une petite explication, expliqua Selim.
  • Dit plutôt clairement qu’ils se battent, fit Kyle qui s’appuyait contre Steve, toujours à moitié nu.
  • Ils se battent ?! s’exclama Laure, mais pourquoi ? fit-elle en se dirigeant instinctivement vers la chambre.

Face au silence, aux yeux rivés au sol ou désolés, elle ne comprit pas jusqu’à ce qu’Alex tapote ses lèvres. Les siens s’arrondirent brusquement. Elle fonça alors sur la porte, mais le grand blond l’attrapa par la taille pour l’en empêcher.

  • Arrête Alex, pourquoi tu… ?!
  • C’est une affaire entre eux, crois-moi, ça vaut mieux comme ça.

S’appuyant contre le rebord de la fenêtre, Kimi ne comprenait pas ce qui se passait.

***

Sans doute parce qu’il estima que Loyd méritait bien un combat équitable, Sky profita de l’accrochage pour lui rendre le coup de boule qu’il lui avait envoyé lors de leur première dispute. Tombant à la renverse, ce dernier se sentit misérable et faible. Il n’arrivait pas à se relever et saisit presque instinctivement la main que Sky lui tendit. D’un geste vif, il la chassa.

  • Tu te fous de ma gueule ?! lui hurla-t-il.
  • Nan ! Je te la casse ! lui répondit-il sur le même ton, la respiration saccadée.
  • Va te faire foutre !!

Se relevant, il arriva à reprendre le dessus grâce à toute la colère qui était restée enfouie en lui depuis des mois. Les deux mains attachées à son col par lequel il le placarda à nouveau contre le mur, il sentit ses nerfs craquer.

  • Pour… quoi… ?

Lorsqu’il le fixa de ses grands yeux bleu clair et luisants qui reflétaient tout son supplice, Sky ne trouva pas les mots.

  • Pourquoi ?! Réponds !!
  • Quand… est-ce que tu as…
  • Je vous ai vus.
  • Je ne l'ai pas embrassée par plaisir, répondit Sky en tentant de restant droit.
  • Alors pourquoi tu l’as fait ?! Pourquoi tu as embrassé la fille que j’aime ! s’écria-t-il en se retirant, dégoûté. Tu savais et… et sans aucun scrupule, tu… Comment tu as pu me faire ça ?! Je suis ton meilleur ami… lâcha-t-il, sa voix se brisant.

Sky baissa les yeux, gagné par un profond sentiment de honte. Il n’avait pas de réelles excuses, mais il n’avait que ça à faire.

  • Je suis désolé.
  • Je m’en fous de tes excuses !! Je veux savoir ! Je mérite de savoir, depuis des mois je… ça me torture !! Je vous revois, collés, en train de… Et qu’est-ce que ça avait l’air bien ! s’énerva-t-il en se remémorant Laure couchée sur Sky. Ça va, tu as bien profité ? Quand tu la pelotais, tu as pensé à moi ?? Est-ce que tu as pensé à moi seulement ?! devint-il presque fou.

Une larme froide coula sur la joue de Sky qui la récupéra sur ses lèvres. Loyd sentit une déchirure en lui, une injustice mêlée à de la peine.

  • Pourquoi tu pleures … Tu n’as pas le droit de pleurer…
  • Parce que j’ai mal, lâcha-t-il d’une petite voix en serrant son t-shirt au milieu de son torse d’un visage douloureux.
  • Parce que je n’ai pas mal moi ?! Je…

Couvrant son visage de ses deux mains, il se sentit partir, fou et fatigué par cette situation. Il voulait une explication, claire, nette, précise.

  • Tu as couché avec elle ? le dévisagea-t-il.
  • Non. Je te promets que non, insista-t-il face à son air méfiant. Je l’ai juste embrassée, ce baiser ne…
  • “Ne voulais rien dire” ? le devança-t-il, dédaigneux.
  • Non, c’est faux. Il signifiait beaucoup, je ne… je ne le regrette pas, parce que j’ai appris que… réfléchit-il un instant, lui aussi se remémorant cette soirée, j’en avais besoin.

Ne pouvant en entendre davantage, touché en plein cœur, Loyd se dirigea vers la sortie, prêt à abandonner sa propre chambre. Sky vint le retenir.

  • Dégage !! Comment tu peux me dire ça en me regardant droit dans les yeux ! s’exclama-t-il, les larmes remontant à la surface. Tu me fais mal. Tu me fais trop de mal. C’est dégueulasse.
  • Parce que c’est la vérité ! J’en avais besoin ! Pour me rendre compte qu’il ne s’agit que d’une amie !
  • Parce que tu en doutais ?! Quand je t’ai dit que je l’aimais, tu en doutais déjà ?!
  • Ce n’est pas ça… Je n’aime personne… Loyd, je n’aime personne, se mit-il à pleurer en le bloquant. Tout ce que tu peux ressentir pour Laure, je… j’en suis incapable, je suis voué à être seul et je… je voudrais aimer, comme toi ! Comme Faye et Alex ! Comme Nice et Selim ! Je me sentais plus bas que terre, Kyle venait d’appuyer où ça fait mal, je me suis retrouvé avec Laure et nous avons… C’était une erreur, on s’est arrêtés tout de suite ! Parce que je n’ai rien ressenti en l’embrassant. J’en suis incapable !
  • T’as de la merde dans les yeux, mec, cracha-t-il presque ses mots. C’est dans ta tête tout ça ! Et je… Moi, j’aurais… juste voulu que… que tu me le dises, sanglota-t-il malgré lui. Putain ! s’énerva-t-il contre lui-même.
  • Mais pourquoi toi, tu ne me l’as pas dit ? lui demanda Sky plus calmement, mais d’un ton désespéré.

Une énième vague de colère traversa Loyd.

  • Pourquoi je n’ai rien dit ?!

***

Tandis que l’intérieur de l’internat faisait office de ring, une Lamborghini de sport noir dans des sous-tons violet se garait devant Saint-Clair. Chuck Ibiss, sans surprise, en sortit dans un costume professionnel et entra dans son ancienne école comme s’il ne l’avait jamais quittée.

Depuis son bureau, dont la fenêtre donnait sur l’entrée, Monsieur Xavier avait scruté l’arrivée du Richess, puis se rassit à son bureau pour l’accueillir, mine de rien.

  • C’est un joli bolide que vous avez là, Monsieur Ibiss, lui sourit le chic vieux monsieur de son petit air sournois habituel.
  • Voyeur, lui répondit ce dernier. Je me suis fait un petit plaisir, en effet, et je dois dire que ça m’a fait un bien fou de me conduire tout seul, comme un grand.

Heureux de se voir, ils se serrèrent la main. Du haut de ses soixante ans, le directeur gardait la forme et la classe. Il se leva sans difficulté.

  • Ne perdons pas de temps, allons-y. Je dois vous prévenir, cela dit, qu’il est possible que les couloirs soient mouvementés. Les étudiants ont fêté Halloween hier soir et comment dire qu’ils... se sont bien amusés.
  • Est-ce qu’ils méritent réprimande ? ricana instantanément Chuck qui l’accompagna dans sa marche.
  • Oh non, qu’ils s’amusent seulement. Je dois dire que j’ai été très surpris qu’ils montent un tel projet aussi rapidement. J’étais légèrement sceptique quant à Loyd Akitorishi comme président, mais je dois dire qu’il a des idées incroyables.
  • Loyd Akitorishi ? s’arrêta Chuck en plein milieu de la cour.
  • Votre fille ne vous l’a pas dit ? s’étonna Monsieur Xavier. Il est président cette année, avec Nice Challen comme sous-présidente. Je dois dire que c’est un duo très intéressant. Oh, vous ne saviez pas ? conclut-il en le voyant froncer très légèrement les sourcils. Chuck, soupira-t-il en le voyant reprendre ses esprits, je te connais comme si je t’avais fait, n’essaye pas de mentir.
  • Tiens, les titres honorifiques ont disparu ? rétorqua-t-il d’un ton taquin qui cachait avec brio ses réels sentiments.

***

  • Cette histoire me concerne aussi. Laisse-moi entrer, s’exclama Laure d’un ton ferme en pointant du doigt Alex qui la tenait toujours par la taille.
  • Écoute, ce genre d’histoires…
  • Je te le dis ! Me concerne ! Je ne peux pas les laisser se disputer à l’intérieur alors que…
  • Alex, elle a raison, lâcha Faye, les bras croisés. À sa place, si j’avais embrassé Selim et que vous vous battiez, je voudrais intervenir.
  • Je suis d’accord, acquiesça Nice.

Dans son coin, Kimi ne comprenait rien.

  • Elle a embrassé Selim ? fit-elle tout haut en se grattant un sourcil.
  • Mais non pitchoune, lui répondit ce dernier, c’est pour l’exemple. C’est avec Sky qu’ils se sont embrassés.
  • Ah… Avec Sky… Je… vois, je comprends mieux, dit-elle en baissant les yeux.

Malgré la déception sur son visage, personne n’y fit attention, tous interpellés par Laure qui avait pris le pas sur Alex. D’un mouvement rapide, elle ouvrit la porte, tombant dès lors sur les deux garçons en train de se disputer.

  • Pourquoi je n'ai rien dit ?! Mais Sky, je n’étais pas censé le savoir ! Je n’étais pas censé vous avoir vu ! Ni savoir que tu étais en train d’embrasser la fille que j’aime… en… secret… ralentit Loyd en voyant la fille en question apparaître.

Ce dernier sentit presque ses jambes flancher quand il vit Laure se figer, n’en croyant pas ses oreilles. Sky prit immédiatement de la distance, observant ses deux meilleurs amis se regarder longuement dans les yeux, bloqués. Le cœur palpitant, la jeune Ibiss referma sa main au niveau de sa poitrine. Elle n’était pas certaine d’avoir bien entendu, mais l’attitude de Loyd, qui la fixait avec crainte, et les rougeurs naissantes sur ses joues, la convainquirent.

  • Qu’est-ce que tu as dit ? demanda-t-elle pour en avoir le cœur net.

Il était totalement paralysé. Pourquoi fallait-il qu’elle soit si belle ? Ses prunelles pétillantes, inquiètes, ses longs cheveux mauves en parfait contraste avec son peignoir en soie noire. Sky s’accola au mur évitant aussi tout contact visuel avec Laure. Alors qu’il refusait de la détailler, il ne pouvait s’en empêcher : sa peau pâle, ses fines jambes et sa jolie bouche rose. Cette même bouche que Sky avait embrassée. Le retour de la colère réussit à le décongeler, traçant son chemin jusque dans le couloir où il vit tous ses amis. En détresse, il souhaitait partir très loin. Laure ne lui laissa pas cette occasion, lui criant après :

  • Attends ! Loyd ! l’appela-t-elle en venant lui faire face. Ce que tu as dit… Tu…

Il ne voulait pas l’entendre dire, fuyant ses yeux chercheurs.

  • Tu m’aimes ? fit-elle d’un ton si bête qu’à nouveau ses entrailles se mirent à rugir.
  • Si, je t’aime ? se retourna-t-il d’un coup sec. Oh, vraiment Laure ! Vraiment ?! Arrête de faire l’ignorante, depuis le temps, bien sûr que je t’aime ! Quoi ? Tu ne le savais pas ? Je peux pas le croire, souffla-t-il d’une voix à la fois désemparée et hautaine.
  • Je ne... savais pas… bégaya-t-elle d’une mine désolée.

Le groupe autour ne sut où se mettre assistant à cette déclaration explosive. Loyd rit mécaniquement, pouffant dans sa main, blessé.

  • Tu ne savais pas, répéta-t-il en riant. Mais oui Laure, si j’ai toujours été si gentil et serviable avec toi, c’est parce que tu es une amie extraordinaire. Si je t’ai toujours encouragé et suivi dans tous tes projets, c'est pour tes beaux yeux ! Mais oui ! Tout le monde le sait que je t’aime !! N’est-ce pas ? Vous le savez, n’est-ce pas ?! s’adressa-t-il aux autres qui n’osèrent pas répondre pour la plupart au courant de ses sentiments.

Même les filles avaient plus ou moins remarqué. Déconfite, Laure essaya de se justifier.

  • Même toi… Tu devais le savoir… ou alors je suis fou, fou d’avoir cru que tous ces regards, toutes ces actions entre nous pendant toutes ces années...

Elle n’avait plus rien à répondre. Encore une fois, il essaya de s’en aller. Laure ne pouvait pas le laisser faire, des larmes se logeant dans ses jolis yeux. Elle l’attrapa par le bras.

  • Si tu ne veux pas que je t’embrasse sans ton consenti, lâche-moi ! gronda-t-il en la repoussant d’un geste. Non, tu as raison, tu ne devais pas savoir tout l’amour que j’ai pour toi… parce que si tu savais… par respect, tu ne l’aurais jamais embrassé ! s’exclama-t-il, cette fois en la provoquant. Tu n’aurais même pas osé poser ta bouche sur la sienne, alors que moi… Moi, je sais déjà quelles fleurs je t’offrirai à ton mariage ! Si j’ai un cadeau à te faire, des chocolats à t’offrir, je saurais exactement lesquels prendre. Quand tout le monde pensera qu’il faudra te gâter comme une princesse, moi je sais que tu as la classe d’une reine !

L’écoutant debout sans rien dire, des petites explosions éclatèrent dans la poitrine de Laure.


  • Parce que je t’ai toujours regardée, parce que nous avons toujours été proches, autrement qu’avec les autres, je connais tes côtés les plus sombres ! Je meurs pour les étincelles dans tes yeux quand tu es espiègle alors qu’ils te prennent tous pour une sainte. J’adore tes petits plans, ta fourberie, tous ces côtés qui viennent de ta famille. J’aime quand tu te regardes dans un miroir, car tu sais que tu es la plus belle, narcissique ! Et tu es carrée, maniaque, hystérique quand tes plans ne fonctionnent pas, si bien que je n’ai pas compris pourquoi tu ne t’es pas battue contre moi !! Et c’est précisément parce que tu n’as pas voulu te battre contre moi que je sais que…

Il reprit son souffle, plongeant ses yeux fous amoureux dans les siens, provoquant chez elle une longue descente de montagne russe.

  • Que tu ne m’aimes pas, lâcha-t-il, des larmes coulant sur ses joues. Parce que tu ne vois que lui, pointa-t-il Sky de tout son bras.

Et tandis qu’il l’affrontait, rapprochant son visage du sien, il vit ses yeux se décaler au-dessus de son épaule.

  • Et au final je ne saurais même plus dire pourquoi je t’aime ! Alors que je suis fou de toi !!

Essoufflé, il se sentit complétement soulagé, contrairement à Laure qui était devenue livide. La voyant fixer un point derrière lui, il se retourna, vexé.

  • Qu’est-ce que tu…

De la même manière, Loyd se tourna entièrement, déglutissant, avant de faire quelques pas en arrière inutilement, l’homme en costume se rapprochant pour le regarder de haut. Un sourire en coin, ce dernier jubilait à l’intérieur :

  • Alors comme ça tu es amoureux de ma fille ? lâcha Chuck, mains dans les poches, le directeur sur ses arrières.

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