En réponse au défi « Racontes moi un lieu qui te rassure »

Pendant près de vingt-trois ans, j'ai vécu en région parisienne.

A l'étroit, dans une région où tout se bouscule, tout s'enchaine, où l'on vit à cent à l'heure, j'ai finalement pris la décision de partir.

Toutes ces années, je pensais que ma vie était ailleurs, que rien ne me retenait. Je pensais que je trouverais refuge dans un lieu où le temps serait plus paisible et plus serein. Je pensais partir, claquer la porte, sans me retourner et sans regrets.

J'aurais aimé dire que j'avais raison, car en soi, je suis heureuse là où je me trouve maintenant, dans notre belle région des Landes. La vie y est meilleure, moins stressante, plus commode. Ici, en apparence, il y a tout ce que j'ai toujours cherché. Mais seulement en apparence.

Car oui, même si je suis de nature optimiste et que je croque la vie en fonction de ce qu'elle m'offre, il y a ces jours, ces soirs, où rien ne va. Ces remises en question permanente, ces doutes, ces moments de solitude... Et là, je m'échappe, je prends mon fidèle bolide et remonte dans ma région natale où mes amis d'enfance m'attendent une bière à la main, le sourire aux lèvres, prêts à écouter les anecdotes "des paysans", car oui, si tu n'es pas parisien, tu es paysan, désolée. Bien sûr, ceci est à prendre avec beaucoup d'humour, car à aucun moment, nous n'avons dénigré qui que ce soit. Seulement, quand tu as vécu une vie entière dans la même région, tu deviens forcément un peu chauvin.

Il y a lui aussi, cet ami, qui parfois me fait plus de mal que de bien mais dont je ne peux me passer tant il est important dans ma vie. Certains comprendront, d'autres pas, mais faut-il se justifier quand c'est le cœur qui choisit ?

Finalement, je dirais aujourd'hui, que mon refuge n'est pas un lieu géographique mais plutôt toutes ces personnes qui me soutiennent au quotidien, que me connaissent, dont la présence me rassure et dont la bienveillance m'aide à passer les mauvais moments. if'vʵ]�`