Réponse au défi « Faire un choix »

Ce matin, le temps est aussi triste que mon humeur.
Et voilà, c'est déjà la fin de ces deux jours à tes côtés.

Comme à chaque fois, je vais prendre ma voiture et rouler le cœur lourd d'avoir l'impression que cet au revoir est un adieu.

Je sais que je t'avais dit que je ne t'écrirais plus de roman sur ce que je ressens mais je ne veux pas taire ce que j'ai en moi, sachant que ce n'est déjà pas simple de pas réussir à te le dire en face.

J'aurais aimé me réveiller dans tes bras ce matin et profiter du lever du jour jusqu'à ce qu'on me mette à la porte de l'hôtel. J'aurai aimé te dire que je t'aime. Pas seulement comme on aime un simple ami, non. Mais plutôt comme cet amour débordant qui nous parcours de la tête au pied quand on est face à LA personne. J'aurai aimé te dire que moi aussi je voulais plus cette nuit-là, mais que ma putain de fidélité a empêché de régler cette ambiguïté entre nous. Ah mes principes, ils sont beaux hein ? Je refuse une nuit d'amour avec toi, sous prétexte que je ne suis pas libre, mais je me jette à ton cou et je t'écris cette lettre pour te parler de mes sentiments. Ironique non ?

J'ai passé ma soirée à rassurer l'homme avec qui je vis alors que j'étais à deux doigts de céder la veille. Qu'est qui ne tourne pas rond chez moi ?
Quand il s'agit de toi, je pourrais sauter du haut de la tour Eiffel, faire huit heures de trajet pour te voir 2 jours de 10 h à 18h pas plus, me retrouver dans un hôtel à gamberger encore et encore sur ce que l'on est l'un pour l'autre. Je t'aime et ça c'est dur parce que je ne devrais pas.

Car je l'aime lui aussi. Fort et différemment. En fait, j'ai beau chercher, il n'y a finalement rien de comparable. Vous êtes si différents que cela ne pourrait pas être autrement. Je me prends beaucoup trop la tête, je le sais, tu me le répètes souvent. Mais ce n'est pas simple pour une rêveuse telle que moi, qui a toujours pensé que le grand amour s'écrit au singulier, de me rendre compte que mes idéologies de gamine partent en fumée. Aujourd'hui je pense que l'amour se multiplie, s'additionne et se soustrait, qu'il y a autant de façon d'aimer que de personne qui vont entrer dans nos vies. Pourtant cela ne réglera pas mon problème, notre problème.

Ne rit pas en me lisant, mais je comprends parfois ces gens qui trouvent réconfort dans la polygamie. Je ne dis pas que j'en arriverai là, pourtant cela donnera réponses à tant de problèmes qui résonnent en mois.

A chaque fois que je viens te voir, je me dis que ça va se régler et chaque fois que je repars tout est encore plus amplifié : mon amour, mes doutes, mes craintes et ce sentiment de tout faire de travers avec toi, comme avec lui.

Je ne sais pas qu'elle sera la finalité de tout ça. Je me contente d'espérer que ce ne sera pas une fin douloureuse avec adieu à la clé, car vous perdre me serait bien trop douloureux. On dit toujours que le cœur a ses raisons, eh bien le mien me joue des tours. �˵:a