[PARTIE ???]Concrétisation Syriana-Serymar 2
Ses dernières barrières cédèrent. Son désir l'envahit tel un puissant torrent libéré d'un barrage. Cela ne faisait qu'à peine quelques secondes, il ressentait déjà le manque de sa présence. Il saisit Syriana par les hanches, elle enroula ses bras autour de ses épaules.
Ses lèvres chaudes sur les siennes embrasa son être tout entier. Il s'ouvrit à elle, la laissant pénétrer ses barrières dans un baiser passionné. Son esprit n'était plus sous contrôle permanent. Cela l'effrayait et l'attirait en même temps.
Jamais il n'avait été habité par autant de passion. Il serra Syriana comme s'il redoutait qu'elle ne se volatilise.
Il se raidit lorsque les doigts de Syriana glissèrent sous sa tunique. Il chercha à repousser ses mains, elle résista, le poussa vers le lit et s'assit sur ses genoux.
Sans lui laisser le temps de réfléchir, car sachant incapable de s'en empêcher, elle lui saisit le visage et l'embrassa encore avec passion. Il frissonna, encore déchiré entre envie d'elle et crainte d'être comparable à ses bourreaux.
Syriana sembla le ressentir car elle rompit leur contact. La frustration saisit Serymar qui se le reprocha encore. La jeune femme longea son visage d'un doigt et glissa ses mains sur ses épaules en plongeant son regard dans le sien.
— Encore une fois. Montre-moi ton vrai visage. Ce n'est pas la façade qui m'intéresse.
— Pourtant, elle a bien plus d'intérêt que l'être insignifiant que j'ai toujours été, murmura-t-il en guise de réponse.
Syriana lui prit sa main autrefois blessée et la longea d'un doigt.
— La façade n'a pas d'histoire, aucune marque. Je suis lassée de ces artifices. Cette plaie, je l'admire. Elle est la preuve que tu es du genre à surmonter le moindre obstacle, à n'en laisser aucune t'arrêter.
— Celle-ci est dûe à une imprudence de ma part et un manque de réflexion.
Syriana lui offrit un sourire enjôleur et écarta sa sombre tunique de ses épaules. Serymar se raidit. La jeune femme se lova contre lui et longea de ses doigts la cicatrice dans son dos. Il sentait son souffle dans son cou, son toucher délicat contre sa peau, sa respiration contre la sienne. Il ignorait ce qu'il était censé faire.
Il frissonna lorsque Syriana effleura son oreille de ses lèvres.
— Celle-ci, je l'ai vue. Une personne normale en serait morte. Je ne connais personne qui aurait eu la volonté à tenir deux jours de cavale avec. Ils se seraient résignés et laissés mourir. Pas toi. Cette volonté me plaît. Cette blessure, je l'aime parce qu'il s'agit de celle où, malgré ta méfiance, tu m'as fait confiance pour t'aider à la cautériser. C'est ta résilience qui m'en a donnée le courage, ainsi me suis-je élevée, tu m'as tirée vers le haut.
— Ce n'était pas...
Syriana le fit taire.
— Conscient ? Je le sais, et je m'en moque. C'est le résultat qui compte.
Il laissa échapper un rictus. Les yeux de Syriana brillèrent.
— Oh, j'ignorai que tu étais capable de sourire.
— C'est parce que ça ne fait pas partie de la façade.
Syriana étira un large sourire de bonheur et colla son front au sien.
— Oublie-les, tous. Cet instant... n'a pas à souffrir de comparaison avec ce que tu as toujours connu. Car tu n'es pas comme eux. Crois-moi.
Ces mots ne le laissaient pas indifférents. Ces gestes pourtant, ressemblaient aux horreurs avec lesquels il avait grandi et forcé d'assister. Et subi. Plus que tout ses problèmes, il refusait de leur être comparable.
[EN COURS DE FAÇONNAGE]
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