Chapitre LXXI (2/2)

3 minutes de lecture

« Lumi ! N’aie pas peur, c’est moi…

- Orci ?!?!

- Chuuuuuuut, ne crie pas si fort !

- Mais… Ce n’est pas possible ! Comment ? Enfin, qu’est-ce que tu fais là ?

- D’abord, embrasse-moi.

(Je ne me fis pas prier, évidemment, mais j’étais dans un état second, n’osant pas croire à son odeur, à son corps, à son sourire qui étaient pourtant juste là, devant moi… Il se glissa sous la couverture et m’embrassa avec autant de force que d’appétit, pressant ma poitrine contre son torse, mes hanches contre les siennes, ses mains contre mon dos. Il me tint serrée dans ses bras pendant quelques secondes, je sentis ma peau se réveiller, se rallumer, se revigorer au contact de la sienne.)

- Tu m’as tellement manqué, Orcinus !

- Toi aussi… Comment vas-tu ?

- Bien ! Maintenant que tu es là… Ils t’ont donc libéré ? Les discussions sont terminées ?

- Non, et non. Les pourparlers sont toujours en cours, et ils en ont pour un bon moment ! A part les délégués, tout le reste des équipages dort, sur les deux bateaux, sauf quelques gardes ici ou là. Alors je me suis échappé, temporairement du moins.

- Comment ça, temporairement ? Il faut prévenir les capitaines, pour qu’ils reviennent à bord sous un prétexte quelconque, et reprendre la mer tout de suite !

- Non, Lumi. Je ne peux pas partir avec vous. Je suis venu te voir, parce que j’en avais terriblement envie, mais si je m’enfuis, ils vont me pourchasser, et donc attaquer notre bateau.

- Mais par où es-tu passé pour venir ?

- Par les mâts ! Ils surveillent le pont, je te l’ai dit, mais personne ne regarde jamais en l’air… Ils m’ont enfermé dans ma cabine, ce soir, alors je suis passé par le sabord, j’ai escaladé la coque, puis le grand-mât, j’ai sauté d’une vergue à l’autre et je suis redescendu par l’artimon. De là, je me suis faufilé en sainte-barbe à travers la trappe… Et me voilà.

- Et te voilà… Oh, Orci, tu n’as même pas de harnais. Tu aurais pu glisser, tomber, te blesser…

- Je vais bien.

- Et si tu t’étais fait prendre ?

- Je ne me suis pas fait prendre ! Et puis, même s’ils m’ont enlevé, ces gens ne me feraient pas de mal. Ils veulent me voir sur le trône de Champarfait avec une couronne, pas au fond de l’océan avec un boulet au pied.

- …

- Tu n’es pas contente de me voir ?

- Mais si, imbécile !

(Je l’attirai tout contre moi, sur la paillasse, laissant mes mains glisser sous sa chemise pour caresser son dos, ses bras, son ventre, sa joue. Il était ferme et chaud, ses yeux brillaient comme deux étoiles de cuivre ; son souffle était court et ses mains affamées.)

- Lumi…

- Oui ?

- C’est bon de te retrouver…

- Hmmm…

- J’ai envie de toi… On fait d’abord un câlin, et on discute après ? On a le temps, il faut que je sois rentré dans ma cabine à l’aube, mais d’ici là…

- Tu rêves, Orci, si vraiment tu crois que je vais te laisser repartir. Mais tu as raison, le câlin d’abord. Viens… »

Alors il roula au-dessus de moi et m’embrassa profondément. Ses hanches ondulaient sur les miennes et ses mains m’assaillaient de tous les côtés. Je me sentais liquide et incandescente comme de la lave en fusion sous ses doigts, contre sa peau, sous ses lèvres. Il m’explora avec force, comme s’il reprenait possession de moi, avec beaucoup de délicatesse et de respect mais aussi, avec une sorte d’exigence.

Il portait un costume étrange, presque champarfaitois, dont la coupe ajustée était plutôt flatteuse mais dont les multiples boutons me donnèrent du fil à retordre ! Tandis que je m’escrimais, tandis que je m’agaçais, il ricanait dans mon cou ou sur mes seins, mais il finit par m’aider à le déshabiller, et il me pénétra avec impatience.

Je gémis et l’attirai encore plus près, encore plus fort, répondant des hanches à chacune de ses ondulations. Ses mouvements étaient fluides comme les vagues, ses mains me caressaient comme une offrande et ses lèvres étouffaient les gémissements que je laissais échapper au fil de mon plaisir. Nous étions pressés, exigeants, et la jouissance nous cueillit très vite, très fort, les yeux dans les yeux, alors que mon ventre se collait au sien comme un naufragé s’accrocherait à son radeau de toutes ses forces.

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