(Mathys)

Il était évident qu’Ely ne répondrait plus à mes messages, alors, pour faire illusion qu’iel correspondait toujours avec moi, je relisais ses anciens messages, remarquant encore une fois combien iel était bref sur certains sujets et absolument bavard avec d’autres.

Expéditeur : FamElychien@gmail.com

À : Mathys

Oui.

J’ai regardé Jack et la mécanique du cœur, je l’ai lu aussi. Comment te dire que je n’ai pas résisté longtemps à m’éprendre de l’histoire ? Tellement de poésie ; de l’image, jusqu’au sens de la route à suivre. Une beauté, un chef d’œuvre. Je te rejoins sur tes impressions, j’ai eu les mêmes.

J’avoue bien apprécier le groupe Dionysos. Il y’ a un quelque chose de décalé avec toute la variété pop qu’on passe à la radio. Tu as bon goût. Et tu fais bien d’en avoir, parce qu’on l’ignore trop souvent, mais se sentir bien avec soi, commence par ce qu’on écoute, ce qu’on regarde. Ce qui vient vibrer avec nos émotions doit avoir la capacité de nous éduquer et nous réconforter, ça doit nous amener à marcher vers une beauté plus profonde.

…

Ely ne s’en rendait pas compte. Iel vivait les mots plus qu’iel ne les disait ou les écrivait. C’était um passionné.e. L’aimer était plus facile que lire une partition et découvrir tous ses secrets, plus simple qu’un chemin de montagne sinueux, tellement plus évidant qu’un entrechat suivi d’une pirouette…

Je l’aimais sans avoir besoin de lea voir. Je l'imaginais à travers ses lignes.

Depuis le début, je n’avais pas eu besoin de réfléchir pour comprendre que l’aimer serait comme inspirer.