Mathys

Je n’avais pas réussi à me rendormir, alors qu’au-dessus de moi, Ely soufflait profondément. Iel avait sommeillé rapidement, et son bras était resté sur mon ventre. La main dans les poils de Cerninos. Quand il avait eu la bonne idée de se trouver un autre coin, la paume d’Ely avait glissé sur ma peau. J’avais été incapable de la retirer, trouvant son contact absolument délicieux. Iel se croyait dangereux.euse pour moi, mais j’avais le sentiment d’être le pervers. Comment une simple main échouée et endormie pouvait faire monter autant de désir en moi ?

Plus j’y pensais et plus je la sentais.

J’avais envie que chaque doigt appuie sur ma chair. Que j’en sente la griffure. Peut-être était-ce moi qui avais besoin de revoir un psy.

La honte de désirer si violemment Ely, m’avait fait serrer les poings pendant des heures.

Ce n’était qu’à sept heures, les yeux vissés au plafond, que j’avais entendu Zéphyr rallumer le feu dans la cheminée.

En allant vers la cuisine, il s’était arrêté à mon niveau. Il avait eu ce sourire triste, comme s’il comprenait ce que je pouvais ressentir, et avait remonté doucement la main d’Ely sur le canapé.

— Viens prendre ton petit dej’ avec moi.

Je l’avais suivi, baissant la tête pour observer Ely dormir. Iel avait la bouche entrouverte, et les jambes d’Evack emprisonnant sa taille. Ils dormaient comme personne n’aurait réussi à dormir. Alors la pensée d’être un jour aussi intime avec Ely m’était passée en tête.

Trop jeune…

Je ne l’oubliais pas.

Ça me blessait.

Ça me rongeait.

Parce que je savais qu’Ely n’était pas une lubie.