Mars 2017- 66 Ely

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— Tu sais, Eden, il va falloir te décider à ramener ton appart’ un peu plus vite que ça, chez moi.

Je le matais sans gêne, assis sur la chaise de la salle de bain, et détaillais chacune de ses courbes. L’eau coulait sur ses reins et sur le rebondi de ses fesses. L’envie de lui mettre un coup de crocs me démangea. Il était vraiment beau, comme une aquarelle. Ses couleurs pastel me rendaient envieux de la personne qui l’avait imaginé. Peut-être étais-je un peu fou, mais j’avais la croyance que quelque part dans l’univers, d’autres créatures nous pensaient.

Je retirai mes chaussettes, les balançai dans le panier, tout en m’enfonçant sur ma chaise.

— Tu glandes souvent ici ?

Sur ma chaise.

Il coupa l’eau.

— J’aime bien la salle de bain, répondis-je, en inclinant la tête vers son sexe.

Une demi-molle que j’examinai comme on scruterait une sculpture. Sa forme me plaisait. Elle partait légèrement sur la gauche.

— Son écho. Ses vapeurs. Ses miroirs. Cet aspect de vieux temple grecque. Quand j’étais plus jeune, j’y passais des heures, continuai-je.

— Assis sur ta chaise ?

— Facile à deviner. Elle est usée.

Eden enroula une serviette autour de sa taille et défit la pince accrochée à ses cheveux. Ils se déroulèrent sur ses omoplates, invitant un fin désir dans mon ventre.

— Alors ? Tu attends quoi pour louer un camion. Je t’ai fait de la place.

Il se tourna en s’adossant à l’évier et croisa les bras sur son torse.

— Je préfère mettre mes affaires encombrantes dans un garde meuble.

— Pourquoi ? T’as presque rien.

— El. Tu n’as pas l’impression que ça va trop vite ?

— Et alors ? C’est gênant ? Toi, ça te dérange ?

Il s’humidifia les lèvres, croisa ses jambes.

— Je ne sais pas si on devrait vivre ensemble. Ça me fait un peu peur.

Je me redressai de la chaise, m’avançai vers lui, et pris doucement sa taille ?

— Pourquoi ? Tu n’es pas bien avec moi ? ça ne changera pas grand-chose à nos habitudes. Tu viens très souvent.

— Habiter ensemble, ça veut dire… Plus.

— Et tu n’as pas envie de plus ?

La serviette glissa au sol.

— J’en ai envie, mais est-ce que toi, tu sais ce que ça implique ?

— Je te fais penser le contraire ? Tu crois qu’il s’agit d’un jeu ? Bah, c’n’en est pas un. Alors, fais-moi plaisir, loue un camion et ramène toutes tes affaires chez nous.

J’embrassais ses lèvres entrouvertes. Il glissa ses bras autour de mon cou. Je le sentais grandir.

La douceur d’Eden, son parfum… Il serait parfait pour moi. J’avais besoin de quelqu’un comme lui dans ma vie.

J’avais envie de lui.

Il était sage.

Nos centres d’intérêt étaient communs.

Il avait le bon âge.

Je ne trouverais pas mieux.

Pour le reste… ça viendrait avec le temps.

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