mai 2022- 93 elyas

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J’avais envie de lui et lui de moi.

La pénombre de la chambre me le faisait paraître autre. Je n’étais plus capable de faire l’amour avec Eden dans la lumière du jour. Il fallait que l’obscurité nous assaille pour que j’y trouve la bonne personne, pour qu’en court de route, je ne doive pas le repousser en disant que je n’avais finalement plus envie.

Je l’embrassai écoutant la musique qui résonnait dans la chambre. Je ne voulais plus l’entendre. Si j’entendais sa voix, l’illusion se brisait.

Après plusieurs caresses, j’enfilai mon stay hard, une gaine pour pénis. Un tuteur pour tenir mon pénis trop flasque quand il y avait pénétration. Et ce soir, il y avait pénétration. Les fesses offertes, Eden se tortilla pour me faire entrer en lui. J’avais toujours la crainte de lui faire mal. C’est que tout ce matos, n’était pas franchement naturel.

Après l’avoir lubrifié, je me glissai en lui, tenant mon pénis, déjà maintenu. Eden se cambra et sa tête parti en arrière. Ses cheveux longs me donnaient l’illusion d’une autre crinière entre mes doigts.

En cognant un coup, je fermais les yeux, cherchant le désir sur ma peau. Il était timide, mais présent. Je ne sentais quasiment rien, mais j’avais envie. Envie de toucher, envie d’entendre le claquement des fesses sur mon bassin. Je m’employai à composer une belle musique avec les fesses d’Eden.

J’empoignai ses hanches en longeant doucement ses parois. C’était lent. Je savais mon partenaire impatient. Il remuait sur moi, venant à ma rencontre. Mais ne parlait pas pour autant.

Je voulais qu’il me sente d’abord.

Je continuais, très doucement.

Puis, je donnai un coup franc.

Eden partit en avant, surpris.

J’en donnais un deuxième plus fort.

Il se retint. J’avais envie d’assouvir ma domination sur cette forme, sur ce corps qui pouvait être un autre. Je voulais savoir ce que ça ferait si c’était avec lui.

Mes coups arrivèrent plus fréquemment. Le corps d’Eden se figea, recevant ma queue toujours plus rapidement. À la hauteur de ce que le matériel pouvait gérer.

J’entendis des petits gémissements.

Cette position, ce que je faisais à l’autre, la sensation d’une chair chaude sur ma peau… C’était excitant. C’était ce qui me faisait monter l’envie, cette jouissance si différente d’avant.

Je dû secouer mon partenaire pour ressentir les effets du frottement sur mon dicklit. Je l’avais recouvert lors de la dernière opération.

Eden se retint plus fort. Il glissait, les jambes écartées sur le lit, le cul qui s’affaissait à mesure que je le prenais d’assaut. Sa tête était aplatie contre l’oreiller. Je le sentais faiblir à chaque pénétration, à chaque va-et-vient. J’étais presque sur lui à maintenir ses jambes pour les solidifier. Ses gémissements étouffés dans l’oreiller, me faisaient parvenir une autre voix plus grave. Et je n’avais plus envie de m’arrêter. Alors je le pilonnai. Le lit grinçait, le matelas bondissait. Je redressais Eden, pour le coller contre la tête de lit. Il obtempéra, réclamant plus. J’ondulais sur ses fesses, collant tout mon corps au sien. C’est comme si j’avais besoin d’aspirer sa vie. D’aspirer la fébrilité et l’envie d’un fantasme. Quand mon corps gesticula assez pour jouir, je répétais intérieurement le nom d’un homme que je ne voyais plus qu’en photo.

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