236. Le phare
Toute la nuit, notre galion avait roulé sous le ventre noir de l'ouragan.
Dans son cœur louvoyaient de folles veines d'un blanc éclatant au milieu du fracas du tonnerre. Au vent hurlant répondait le gémissement des haubans. D'énormes paquets de mer venaient s'écraser sur le pont. Et dans les regards de chaque homme, la peur.
Les officiers gueulaient des ordres que la tourmente emportait dès les lèvres franchies. Les yeux rivés sur la grand-voile que nous réduisions, je ne vis pas Tiago être balayé par une déferlante.
À l'aube, la tempête se calma, comme chassée par le Soleil. Au bout du banc de sable, un phare. Il restait à savoir s'il représentait un espoir ou si nous étions recherchés ici aussi pour nos méfaits sur la Grande Bleue.
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