7- Que faire?
Il était là, plant devant moi, je baissais mon arme, ne pouvant la pointer sur mon petit frère. Trois ans qu’il avait disparu de la circulation. Aucun message, pas la moindre nouvelle ; et voilà qu’il réapparait, encore impliqué dans une sale affaire.
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Peter n’a pas toujours été comme ça, un délinquant. Depuis qu’on est tout petit, je me suis efforcé, de le garder dans le droit chemin, mais là où il a vraiment dérapé, c’est à la fin du lycée. A ce moment, j’avais perdu le contrôle, il ne m’écoutait plus. Peter a commencé à trainer avec les mauvais gars, c’était le début des emmerdes. Il a d'abord vendu de la drogue en petite, puis en grandes quantités.
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A l’époque, j’ai tout fait pour le détourner, de cette voix, et j’avais réussi. Malheureusement, un an plus tard il avait replongé, et ce coup-ci pour de bon. Au fond c’est pas un mauvais bougre, il y a du bien en lui, mais Peter ne prend pas la peine de le chercher. En attendant, il est toujours devant moi, la discussion se poursuit :
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«— Moi aussi, je suis content de te revoir p’tit frère. Mais tu n’as pas donné de nouvelles depuis trois ans. Tu es parti du jour au lendemain, sans même dire ou tu allais.
—Je suis désolé, Oliver, je n’avais pas le choix.
—Si tu avais le choix, je t’aurais protégé !
—C’est bon, c’est du passé, maintenant.
—Tu ne changeras donc jamais ! m’agaçait-je
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—Bon on va continuer à discuter longtemps, me répondit-il
—Je ne sais pas, qu’est-ce que tu fais dans cette histoire encore ?
—Ne t’occupes pas de ça !
—Il se trouve que je suis flic, et que mon rôle est justement de m’occuper de ça, comme tu dis.
—Qu’on en finisse Oliver, sois tu fais ton boulot et tu m’arrête, sois tu me laisse partir. Me proposa Peter.
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—Tu sais, p’tit frère, je n’ai jamais cessé de te protéger, mais un jour, je ne pourrais plus.
—Qu’est-ce que tu décides ? me demanda Peter.
—Va-t’en, mais promets-moi une chose, sors de cette histoire de drogue. Tu ne sais pas où tu mets les pieds !
-Non Grand frère, c’est toi qui ne sait pas où tu les mets. Cette enquête te dépasse, crois-moi, il pourrait t’arriver du mal. A bientôt, Oliver, je ne disparaitrai ^pas cette fois ci. »
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Il partit en courant, dans les ruelles sombre de la nuit, me laissant là, sous le choc de cette retrouvaille. Pourquoi me fait-il ça ? Il part trois ans et quand il revient, il est déjà dans les emmerdes. Je ne pouvais pas l’arrêter, c’était au-dessus de mes forces, sa reste mon frère et je l’aime. Malheureusement, je sens qu’il ne va pas m’écouter, une fois de plus, et resté dans ce trafic.
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Mais qu’est-ce qu’il a dans la tête, bon, sang !? Il a pourtant été élevé de la même façon, je ne comprends pas. Après quelques minutes, je suis de retour au club, Aron a appelé la brigade. Le périmètre autour du Gogo Park est bouclé. Les lieux vont être examinés et fouillés, pour trouver d’autres indices :
-Eh Oliver, te voilà, enfin ! Tu l’as pas eu l’autre gars ?
-Non, comme tu vois, il était trop rapide, j’ai finis par perdre sa trace.
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—C’est dommage, on en a un déjà, c’est bien.
—Et le commissaire n’est pas venu avec la brigade ? lui demandais-je
—Non, il a préféré resté au commissariat, c’est ce que m’a dit un collègue ; réponda Aron.
—Ah ok !
—Bon, viens Oliver, nous aussi, on doit aller là-bas, le dealer y a déjà été emmené. On doit l’interroger, notre boulot est fini ici, les gars prennent le relais.
—Ok, on y va !»
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Je rejoignis Aron dans la voiture et nous nous dirigieons au commissariat, quand il prit un air sérieux :
«—Eh mon pote, il faut que je te dise quelque chose.
—Oui ? acquiesçai-je intrigué
-L’autre jour pendant mon tour de planque, j’ai vu le commissaire Williams sortir club.
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—C’est vrai ? Maintenant que tu le dis, moi aussi je l’ai vu.
—C’est étrange, ça ne peut pas être une coïncidence.
—Il faut tirer, cela au clair et vite.
—Oui, je me demande ce que nous réserve encore cette enquête, s’interrogea Aron.»
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