Ego ébranler
Dans le reflet d’un miroir, une figure isolée,
Se contemple avec fierté, en une bulle scellée.
Les regards du monde, sont pour lui des échos,
Seules importent ses pensées, ses désirs, ses mots.
Il avance sur un sentier, pavé de ses désirs,
Ignorant les appels, les cris de repentir.
Ses pas résonnent seuls, sur le sol des chimères,
Insensible aux détresses, aux larmes éphémères.
Il cueille les roses sans en sentir les épines,
Érige des murailles, loin des âmes chagrines.
Chaque geste, chaque choix, sert un seul dessein,
Nourrir son empire, son royaume incertain.
Le monde autour de lui, n’est qu’un théâtre vain,
Où chaque acte, chaque scène, ne sert que son grain.
Les joies des autres sont pour lui sans saveur,
Seule compte sa gloire, son éphémère splendeur.
Mais dans cette quête ardente, il oublie une chose,
Que les plus beaux trésors sont partagés en prose.
L’amour, l’amitié, sont des chants partagés,
Que l’on chante ensemble, dans un chœur enragé.
Ainsi, la figure, dans le miroir enfermé,
Peut un jour découvrir, l’éclat d’un jour aimé.
Et briser les chaînes, de sa prison dorée,
Pour toucher les cœurs, et enfin partager.
Car vivre en harmonie, c’est ouvrir son cœur,
À la souffrance, à la joie, aux battements ailleurs.
Et comprendre enfin, que la plus belle des vies,
Est celle qui s’épanouit, en tendresse infinie.
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