Dernière fête
La nuit éclate, rythmée d’éclats de verre,
Un bal d’ivresse flotte dans l’éphémère.
Les rires fusent, enivrent l’air lourd,
Sous les néons blêmes d’un dernier détour.
Les verres s’empilent, les cœurs s’allègent,
Un doux vertige glisse sur les arpèges.
Les mots dansent, vacillent et se perdent,
Sous l’empire d’un vin qui désaltère.
Minuit s’efface, les routes se confondent,
Un moteur rugit, défie le monde.
Des ombres filent, les lampadaires pleurent,
L’inconscience gronde, l’horloge meurt.
Un virage trop brusque, un éclat, une clameur,
Le temps se suspend dans une froide lueur.
Le métal se tord, un cri s’éteint,
Sous les étoiles figées de ce funeste matin.
Le silence tombe, chargé de remords,
Un écho funèbre danse sur les corps.
Des vies brisées, des cendres de joie,
Tout s’efface dans le sillage de l’effroi.
Ainsi la fête, douce et dévorante,
Déroule son fil jusqu’à l’errante.
Une leçon gravée dans l’éternité,
L’ivresse des nuits peut tout emporter.
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