Fami(ne)lle
Dans le creux des plaines où le vent se lamente,
S'élève une chanson au timbre déchirant.
Les champs sont en deuil, la terre est tremblante,
Sous un ciel cendré, tout semble mourant.
Le blé s'est tu, les moissons en silence,
Les mains tendues effleurent le néant.
Chaque souffle arraché réclame l'abondance,
Mais la vie s'efface, doucement, lentement.
Les ombres des enfants, maigres comme des branches,
Errent dans les ruines, cherchant une croûte.
Leur regard, vide, leur espérance s'épanche,
Dans un désert froid où le destin s'ajoute.
La famine est reine, tyrannique et cruelle,
Elle danse sur les corps, festin de misère.
Sous ses pas funestes, la souffrance ruisselle,
Et le temps s'efface, emportant l'univers.
Ô toi, spectateur d’un monde en agonie,
N’entends-tu pas l’appel dans ce silence?
Un cri qui supplie, un écho infinie,
Que jaillisse un jour la lumière immense.
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