Le noir. Le vide. Il flotte dans le néant et nage dans l'obscurité. Il ne sent plus son corps et a beau regarder autour de lui, tout n'est que pénombre. Il lui semble qu'en tendant la main, il pourrait la perdre pour toujours dans cet océan sombre. Pourtant, en levant les yeux il distingue ce qui ressemble à de l'espoir. La lumière dans l'obscurité. La lumière au bout du tunnel. D'abord hésitant à l'idée de quitter ce noir apaisant c'est l'air commençant à lui manquer qui décide pour lui. Mut par un étrange instinct, il avance peu à peu vers la clarté, nage vers la surface. Puis la lumière se fait. Éclatante. Aveuglante. Il ferme les yeux pour éviter à sa rétine de brûler après son séjour dans les bas-fonds du monde et les abysses de la lumière. C'est la chaleur contre sa peau qui lui fait rouvrir les paupières. La lumière est toujours là, toujours aussi blanche mais moins aveuglante. En quelques gestes habiles, il se rapproche de la rive et retourne sur le sable chaud