Jour 9 : cime
Du sommet de la montagne, debout, Nix observe le monde à ses pieds. Tout n’est que feu, un incendie ravage la Terre. Des flammes s’échappent des cimes des grands arbres centenaires. Un carnage.
La nuit est tombée. La belle Déesse sombre réfléchit. Elle voit de grands cerfs s’échapper en groupe de la forêt, des lapins courir dans tous les sens complètement affolés.
Sa colère est décuplée.
Elle entend la souffrance de la Terre. Des craquements des branches d’arbres qui s’abattent lourdement sur le sol, le crépitement des flammes dans les broussailles.
Nix réfléchit. Agir ou pas.
La Lune l’interpelle. Nix lève la tête et tend l’oreille.
Écoute son message de paix, d’apaisement.
Nix réfléchit. Agir ou pas.
Le désordre qui règne sur terre l’a sorti de ses gongs.
– Mais Terre-Mère n’y est pour rien, lui souffle la Lune. Pense à la faune qui va périr sous ton courroux, la flore disparaître à cause de ton irritation. Ils ne sont que de simples victimes.
Nix réfléchit. Abdiquer ou pas ?
Elle se dresse bien droite et lève les bras tendus vers le ciel.
Des larmes s’écoulent sur son visage. Puis un torrent.
Une grosse averse se renverse à ses pieds. Ses larmes ne tarissent pas. Mais l’incendie s’éteint brusquement.
Nix a cédè.
Cette fois-ci.
Annotations