Premier matin
La première nuit que je passai fut engoncée dans un sommeil de plomb. Je ne me souvenais pas, durant ma vie à la campagne, avoir eut un sommeil aussi lourd.
Je me réveillais désorienté pendant le temps qu'il me fallut pour faire le tour de ma cellule. J'allais au lavabo, remplis d'eau mes mains en coupe et y plongea mon visage pour achever de me réveiller. Je décidais de descendre et de me rendre aux douches. Je pris ma tunique et mon himation et sorti en simple tunique longue, que j'avais utilisée pour la nuit.
Daphnée aussi était en tunique de nuit et portait dans ses bras, en plus de son uniforme, un petit boitier. Elle avisa ce que je transportais et après m'avoir saluer, me demanda :
— Tu n'as pas de savon ?
Mon père m'avais jeté dehors avec mes guenilles… mais sans un sac de cendres pour me laver.
— Non… mais tu pourrais me dire où m'en procurer.
— À l'intendance. C'est la petite pièce juste avant les douches.
Un frère s'y trouvait, pour s'enquérir de mes besoins. Il me fourni en "pain de savon", et une petite étoffe pour m'aider à me savonner. Il m'ajouta sans que je le demande, une petite boite pour tenir mon savon au sec et une grande serviette pour me sécher.
Le savon fleurait bon l'huile d'olive. Une fois mouillé, il me glissait entre les doigts. Je le rattrapais plusieurs fois. J'avais l'impression de perdre mon temps à m'en enduire le corps. Jusqu'à ce que je comprenne comment se servir de l'étoffe de toilette. Cela me changeait de la cendre ! Je me rinçais rapidement et constatais que ma peau n'était pas asséchée, sans doute à cause de l'huile qui entrait dans la composition de ce pain savoneux qui restait dans la petite boite, comme un bloc portatif. Je me revêtis à la hâte avant de rejoindre la salle de repos commune.
Il y avait beaucoup de monde ce matin-là. Même Raphael était là. Il répartit les tâches entre les personnes présentes, entre la section de réparation, la section de régénération et les sections de soins animaliers régénératifs et réparateurs. C'était le moment où les différentes section expliquaient qu'ils manquaient de bras et que la charge de travail avait augmenter avec les sacrifices animaliers d'une part et les premiers guerriers malchanceux qui avaient perdus, au hasard d'une bataille, leur enveloppe corporelle, d'autre part.
Je les écoutais ne sachant que penser. Ainsi donc, pour être dans notre monde, il ne fallait plus avoir de corps ? Je me mis à compter mes membres. Tout me semblait en place. Je n'eus pas le temps de m'interroger d'avantage : Raphael se tourna vers moi.
— Si tu as des affinités avec la gente animale, me dit-il, nous allons voir comment tu gères ces âmes sensibles. Suis moi, je vais te montrer l'emplacement de cette section dans l'aile des réparations.
Je le suivis un peu inquiet à l'idée de me trouver devant un animal sacrifié.
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