Enclencher la première !

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Cléo !

Quand j’ouvre les yeux le lendemain matin, je meurs de chaud. J’ai l’impression de sortir d’un bain bouillant, tant je transpire et il y a quelque chose qui pèse sur moi en m’écrasant. Je tourne la tête et en fait, c’est plutôt quelqu’un qui m’a pris pour un matelas. Léo est vautré sur mon dos presque de tout son long et je me demande ce qu’elle peut bien faire là. Ce ne sont pas les lits qui manque chez mamie camomille, alors pourquoi, a-t-elle décidait de partager le mien ? Son souffle chatouille mon épaule et de la bave est en train de s’échapper de sa bouche.

Rhô, c’est dégeulasse !

Je roule sur le côté, je dois absolument trouver une source de fraîcheur avant d’entrer en combustion et il me faut une douche aussi. J’entends un boum, suivi d’une plainte, alors je me retourne et constate que ma copine vient d’atterrir dans une posture improbable.

Oups !

— Putain de merde, s’exclame-t-elle !

— Léo, tu peux me dire ce que tu fiches dans cette position ? Tu as décidé de te reconvertir en contorsionniste à la retraite ? Ou bien tu tentes de voir, si tu es capable de te faire des auto-cunnis ?

Elle se frotte l’arrière du crâne, avant de porter son regard sur moi. Ses yeux sont hagards, limite vitreux, ses cheveux sont dressés sur sa tête, un peu comme si elle avait mis les doigts dans la prise. Deux solutions s’offrent à moi ; soit elle était dans un sommeil profond, soit nous avons consommé des choses pas très catholiques hier soir. Il ne faut pas oublier que nous sommes chez mamie camomille, tout est donc possible et envisageable, surtout que je semble avoir complètement oublié comment je me suis couchée.

— Qu’est-ce que je fous là ?

— Et c’est à moi que tu demandes ça ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je dormais tranquillement, quand je t’ai entendu crier. Ce n’est d’ailleurs pas très agréable de se faire réveiller par des hurlements. J’ai cru un moment, que je me faisais agresser par une horde de chiennes en chaleur.

OK, je ne suis pas très honnête, mais je ne peux tout de même pas lui dire que je viens sciemment de la jeter par terre. Même si pour ma défense, je n’avais pas conscience d’être dans un lit de quatre-vingt-dix et que de ce fait, elle finirait sa course presque au sol. Mais j’avoue que c’est quand même assez drôle, elle ressemble à une vieille chouette que l’on viendrait de réveiller dans une grange. D’ailleurs, je me demande vraiment comment, elle a réussi à se glisser dans ce trou de souris. Elle est pliée en deux entre le lit et le mur, les fesses suspendues dans le vide. J’attends de voir comment elle va réussir à se sortir de là.

Elle tente de poser les mains parterre, mais ses bras sont trop courts. Ensuite, elle s’agrippe au rebord du lit et tire, certainement dans l’espoir de se hisser dessus, ce qui ne semble pas marcher non plus. Du coup, elle essaie de se repousser du mur avec les coudes, mais là non plus, elle ne bouge pas d’un iota. C’est fascinant de la voir donner autant d’énergie si tôt le matin, sans même avoir pris le moindre café. Je suis admirative. Je l’observe se démener sans s’énerver. Léonie n’est pas vraiment un modèle de patience et je suis curieuse de voir combien de temps elle va continuer à s’acharner, avant de péter une durite.

Son regard s’accroche au mien et j’aperçois un début de pétillement, je crois qu’elle est en train de se réveiller.

Apocalypse Léo ne devrait plus tarder à apparaître !

Cinq… ses joues deviennent rouge, quatre… ses sourcils se froncent, trois… son nez se retrousse, deux… ses yeux se plissent, un… son visage se déforme, zéro… c’est parti !

— Mais putain, la morue, tu ne vas même pas me filer un coup de main ? Tu vas rester là, à me regarder me débattre en te foutant de ma gueule ? Ouais, rigole, rigole, j’aimerais bien t’y voir moi !

Je n’en peux plus, tant je me marre et j’hésite vraiment à la laisser là, encore un moment. Plus elle râle et se débat, plus je ris, tant et si bien que je commence vraiment à avoir mal aux abdos. Je m’allonge sur le lit pour reprendre ma respiration, quand elle s’agrippe à mon tibia en plantant ses ongles dedans.

— Salope ! Ça fait mal !

— Salope toi-même ! File-moi un coup de main ou je sers encore plus fort.

La conasse, mais j’admire le chantage, même mal réveiller, y’a de l’idée. Je me redresse et lui tends la main, qu’elle saisit aussitôt. J’aurais pu attendre encore un peu, mais je ne suis pas maso. Je tire de toute mes forces, mais elle ne suit pas, un peu comme si son cul était coincé.

— Bon sang, t’as pris du cul durant la nuit ou quoi ?

— Dis donc, taille quarante-deux, regarde-toi avant de parler de mes fesses.

Quarante-deux ? Putain, mais elle a sniffée de la colle ou quoi, je fais un quarante, mais certainement pas plus ! Je la lâche pour regarder mon derrière, mais je n’ai même pas le temps de faire un quart de tour qu’elle se remet à gueuler.

— Bordel, mais qu’est-ce qu’il vous arrive ? Je vous entends à l’autre bout du couloir.

Joy vient d’entrer et elle se dirige vers nous. Quand elle parvient devant le lit, elle nous regarde en haussant les sourcils.

— Vous tentez une nouvelle expérience ?

— Tu tombes bien toi ! Tu vas peut-être pouvoir m’aider à sortir de là, puisque la morue ne peut s’empêcher de rire comme une baleine.

— Morue, baleine, toi, tu as vraiment un problème avec l’espèce aquatique, répondis-je en rigolant toujours.

— Cléo bouge-toi de là !

Je fixe Joy en relevant les sourcils, sans comprendre. Elle lève les yeux au ciel et me tape sur la cuisse.

— Ben descend du lit.

Ah ouais, c’est logique !

Une fois sortie, Joy tire le cadre vers nous et Léo s’écroule au sol dans un bruit sourd. J’ai peut-être plus de cul, mais moi, au moins, j’aurais eu de quoi amortir ma chute. Elle, ce sont ses os qui viennent de tomber sur le parquet. Léonie finit par se mettre debout et s’étire.

— Bon, maintenant que nous sommes toutes réveillées et entières, peut-on aller prendre le petit déjeuner ? J’ai une faim de loup, je crois que je pourrais avaler une vache !

— Vous avez décidé de nous énumérer toutes les espèces animales aujourd’hui ?

Ma meilleure amie et moi-même, nous tournons vers Joy qui nous observe avec une drôle de tête. Je crois que nous devons la regarder comme deux ronds de flanc, puisqu’elle secoue la tête avec un air dépitée.

— Bon sang, je ne sais pas exactement ce que vous a fait fumer mamie hier soir, mais une chose est sûre, ça vous a grave ralentie le cerveau. Je vous préviens, c’est moi qui conduis.

Moi, tant que ce n’est pas Léo qui prend le volant, cela me va. Surtout, si elle a effectivement pris des substances hier soir. Déjà qu’elle conduit comme une dingue, si en plus elle plane, je vais faire une crise cardiaque avant d’avoir atteint notre premier arrêt. D’ailleurs, c’est vrai que j’ai beau réfléchir et essayer de me concentrer, je n’ai plus aucun souvenir d’une grande partie de la soirée.

Nous descendons au rez-de-chaussée et trouvons mamie camomille, en train d’allumer son poêle à bois. Il fait déjà une chaleur à mourir, je ne suis pas sûre de pouvoir supporter ça.

— Bonjour, mes filles, vous êtes bien matinal, je ne pensais pas vous voir aussitôt, je n’ai encore rien préparé. Mais vous êtes sans doute pressées de prendre la route.

— Pas exactement mamie, c’est juste que Léo a voulu tenter quelques nouveaux assouplissements ce matin, répondis-je en déposant un baiser sur sa joue.

— Ah bon ! Tu comptes te mettre au sport ma chérie ?

J’éclate de rire et je reçois une tape derrière la tête.

— Laisse tomber mamie, Cléo a trop abusé hier soir, je crois qu’elle est encore dans les choux.

Je me frotte l’arrière du crâne, mais je ne réplique pas, après tout, je l’ai bien cherché. Il faut dire que depuis ce matin, je ne l’ai pas raté. Mais il n’empêche que, j’ai toujours aussi chaud, alors, je sors par la porte de la cuisine pour prendre l’air et plongeais mes orteils dans l’herbe fraîche de ce début de journée.

À neuf heures quarante-cinq, nous sommes prêtent à partir, ce qui est un exploit, quand on nous connaît. Déjà séparément, nous avons dû mal à être à l’heure, mais lorsque nous sommes toutes réunis, c’est encore pire. Nous sommes à bord de notre maison roulante, pour les trois semaines à venir, chargés de provisions offertes pas mamie camomille. Joy est au volant, Léo en passager avant et moi, je suis tranquillement installer à l’arrière, profitant de pourvoir étaler mes jambes sur la banquette en face de moi. Je ne sais pas à quoi ressemble le paradis, mais en cet instant, pour moi, cela s’y rapproche, surtout que je tiens dans mes mains un pot de crème glacée à la vanille.

— Dis-moi Léo, maintenant que nous sommes en route, tu pourrais peut-être nous faire part du programme de nos vacances.

J’enfourne une cuillère de glace dans ma bouche alors qu’elle fait pivoter son siège vers moi. Ce camping-car c’est vraiment une petite merveille.

— D’accord, mais à la seule condition que tu me fasses passer le pot.

— Certainement pas, c’est à moi ! Toi, tu es copilote, du dois te concentrer sur la route.

— Tu te rends compte quand même qu’à ce rythme-là, tu vas dépasser le quarante-deux.

Encore cette histoire de taille, elle m’en veut où elle a vraiment de la merde dans les yeux.

— Quarante, je mets du quarante, ni plus ni moins !

— Ouais, ça, c’était avant, mais le fait est que ces derniers mois, tu as pris du cul et pas qu’un peu.

— N’importe quoi, je mets toujours les mêmes fringues.

— Oui, des trucs tellement vieux, qu’ils se sont distendus au fil des lavages. Depuis quand tu n’as pas fait de shopping ?

Alors ça, c’est une bonne question, des mois, c’est certain, mais quand ? Aucune idée. De toute façon, on s’en fout, ce n’est pas le sujet. La réalité, c’est que ma meilleure amie est en train de me dire que je suis devenue grosse.

— Traite-moi d’obèse pendant que tu y es ! OK, j’ai un peu « forcie », mais je trouve quand même que tu exagères.

— Tout de suite les grands mots. Il faut toujours que tu exagères. D’accord, arriver à notre première ville, on va faire du shopping et…

— Et quoi ?

— Attends, je réfléchis !

Elle pose sa main sous son menton et tapote sa lèvre inférieure avec son index. Un pli se forme entre ses deux sourcils, signe qu’elle réfléchit. Je la fixe en attendant qu’elle daigne me répondre et j’en profite pour continuer à avaler la succulente glace. La vanille est vraiment mon parfum préféré, il n’y a pas à dire.

— Si tu rentres dans le quarante, je devrais faire un bain de minuit sur la première plage que nous croiserons et sinon… c’est toi qui t’y colles.

— Tu veux dire à poil ?

— C’est bien le principe du bain de minuit non ?

Je réfléchis. Bon, techniquement à minuit, il n’y a plus personne sur les plages et en pleine nuit, il y a peu de chance que quelqu’un me voit. Et puis, de toute façon, je sais que je rentre dans cette taille, elle se trompe. Je jubile déjà à l’idée de la prendre en photo à poil, pour pouvoir faire faire chanter plus tard.

— Alors ? Cap ou pas cap ?

— Cap bien sûr, répondis-je avec un grand sourire.

— Balance la glace et je te file l’itinéraire.

Je lui tends le pot à contrecœur, mais c’est bien parce que j’ai besoin de satisfaire ma curiosité. Depuis plusieurs semaines, je me demande où est-ce que nous allons, ce que nous allons visiter et, comment je vais pouvoir faire voyager mes élèves grâce à mon périple. J’ai prévu de prendre de nombreuses photos et de leur préparer de petits exposés. Rien de bien compliqué, mais ils sont à un âge, ou ce sont de vraies éponges. Ils apprennent à une vitesse incroyable et je tente de leur apporter de bonne base pour leur entrer en CP. J’ai apporté mon PC portable avec moi, chaque soir, je téléchargerais mes photos de la journée et je ferai un petit résumé. Comme ça, à notre retour, je pourrais préparer de petits montages photos et je leur en ferais découvrir une étape chaque semaine.

Je relève les yeux vers Léonie qui me fixe en haussant un sourcil et en me tendant quelque chose. Ah oui, l’itinéraire. Je récupère le bouquin où il est inscrit « Brest » et c’est à mon tour d’être étonné.

— Et c’est tout ?

— C’est notre première étape oui, dit-elle en haussant les sourcils.

— Et c’est tout ?

— Tu radotes ! J’ai fait la première destination, tu ne croyais quand même pas que j’allais me taper tout le parcours ?

Elle ne changera jamais, j’aurais dû me douter qu’il y aurait un loup quelque part. En même temps, Léo qui organise trois semaines de vacances complète, alors qu’elle ne sait pas de quoi demain sera fait, c’est une hérésie. Elle est comme ça ma Léo, elle vit au jour le jour sans se préoccuper du lendemain.

— Si au lieu de vous prendre la tête, miss suceuse de nœud nous raconter comment mamie camomille et elle, ont réussi à nous dégoter cet engin, intervient Joy.

— On ne se prend pas le chou, on disserte, répliqué-je.

— el a éson !

— Quoi ? Évite de parler la bouche pleine. D’une, on ne comprend rien et de deux, t’en fou partout, s’exclame notre amie !

Léo avale la grosse cuillère de glace qu’elle a dans la bouche et s’essuie d’un revers de main, avant de lécher les restes qui ont coulés sur son bras. Elle se débarrasse du pot vide à ses pieds, avant d’orienter son siège de manière à pouvoir nous voir toutes les deux.

— Déjà, ne me parle pas de sucer, mon plan cul du moment m’a fait faux bond la veille de notre départ, je suis déjà assez frustré, alors n’en rajoute pas s’il te plaît ! Maintenant, l’histoire du camping-car. Alors, voilà ; quand j’ai discuté avec mamie camomille de mon idée de voyage, elle était tout excitée. Vous la connaissez, c’est tout à fait son type de délire et elle m’a dit texto que si elle n’avait pas été aussi vieille, elle nous aurait accompagnées. Bon, je ne sais pas trop où l’on aurait pu la mettre, mais je suis certaine que l’on aurait trouvé une solution !

Elle continue son monologue et je ne l’écoute que d’une oreille. Le problème avec Léo, c’est qu’elle ne sait pas aller droit au but quand on lui pose une question. Au lieu d’aller directement à la réponse, elle emprunte toujours des chemins tortueux. Bilan, une histoire de quelques secondes peut se transformer en discourt de plusieurs heures.

— Abrège, la coupe Joy dans son élan !

— OK, mais qu’est-ce que tu peux être rabat-joie toi ! Donc mamie m’a proposé de me donner un coup de main, vous voyez, histoire de faire un peu partie de l’aventure.

— Mais encore !

Léo souffle, Joy s’agace et moi, j’ai juste envie de rire. Il me manque juste un paquet de chips et je pourrais avoir l’impression d’être devant une mauvaise télé-réalité.

— Putain ! Mais qu’est-ce que t’es chiante ! Tu as un rendez-vous ? Un train à prendre peut-être ?

— Non, mais une grosse envie de pisser ! Nous sommes parties depuis un peu plus de trois heures, il va être temps de s’arrêter faire une pause et manger un morceau. Parce qu’à la différence de vous deux, moi, je n’ai rien mangé depuis ce matin. Alors, va droit au but, le temps que je cherche un endroit où nous poser.

— Le vieux Robert est mort et…

— Quoi ? Merde, mais depuis quand ?

Robert est, enfin était le voisin le plus proche de mamie camomille. C’était un vieux Monsieur très gentil, mais qui, franchement, n’avait pas inventé le fil à couper le beurre.

— Bon, vous voulez quoi du coup ? La version courte ou détailler ? Il faudrait voir à accorder vos violons les filles.

— Heu, la version courte, m’empressé-je de préciser !

— OK, je disais donc ! Le vieux Robert et mort et il y a quelques mois de ça. Mais un peu avant, il a eu la lubie de vouloir partir en camping-car avec sa femme. Il a donc acheté ce petit bijou et a investi toutes ses économies dedans. Comme vous pouvez le constater, il n’en a pas eu le temps et sa fille l’a mis en vente. Mamie camomille, lui a juste demander s’il était possible qu’on l’emprunte avant pour faire notre voyage. Fin de l’histoire !

— Et elle a accepté, comme ça ? Combien ça coûte du coup, intervient Joy ?

— Ouais, juste comme ça et, c’est entièrement gratuit !

— Sérieux ?

— Et oui, ma p’tite dame, alors on dit merci à la suceuse de nœud d’avoir d’aussi bon contact !

— Tu ne veux pas non plus que l’on te bise les fesses et qu’on s’incline devant toi ?

— Non, mais je ne serais pas contre un bon massage des pieds.

— Beurk, dans tes rêves, je crois que je préfère encore embrasser tes fesses, s’exclame Joy.

J’éclate de rire avec Léo devant la mine dégoûtée de notre amie. Joy a véritablement un problème avec les pieds et Léonie le sait très bien. Elle a carrément développé une phobie de cette partie du corps. Jamais on ne la voit pieds nus et cela est toujours hyper drôle d’aller à la plage avec elle. Imaginer un peu le truc : en maillot de bain avec des chaussettes, si, si, je jure que c’est la vérité et elle se baigne également avec. Elle porte avec une certaine classe la mode « claquette/chaussettes ». Il ne manquerait plus qu’elle porte ses jeans à mi-cuisse et elle pourrait même devenir l’idole des jeunes, avec une tenue pareille, surtout avec un string en dessous.

Joy finit par se garer sur une aire de repos qui dispose de tout le confort nécessaire. Elle décide de faire le plein en premier lieu, au cas où on ne trouverait pas d’autre station avant d’arriver, prévoyante comme toujours. Léonie, elle, a décidé d’aller faire un tour dans la boutique pour faire quelques provisions, ce qui est bien entendu inutile, étant donné que mamie camomille a déjà remplie tous les placards disponibles du camping-car. Je pense que l’on a de quoi tenir un siège de plusieurs semaines sans se priver.

Et moi ? Eh bien, moi, je vais juste en profiter en me laissant porter. Entre la folie de Léo et le sens de l’organisation de Joy, je suis entre de bonnes mains. Si nous avons décidé de faire ce voyage, c’est pour que je me change les idées et c’est exactement ce que je compte faire. Je veux profiter de mes copines comme avant, sans penser à celui qui m’a brisé le cœur et surtout sans me cacher, comme je le faisais depuis trois longues années. S’il y a bien une chose que cette histoire m’aura apprise, c’est que plus jamais, je ne renierais ou ne ferais passer les filles après un mec.

Toutes les trois c’est à la vie, à la mort !

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