les secrets du grenier

5 minutes de lecture

Caen,

Le jour se lève sur la ville normande, le soleil de l'été fait monter la brume au -dessus de la prairie. Dehors, la tiédeur matinale annonce une chaude journée, la rue de Branville est calme.

Le gros pavillon semble silencieux et endormi. A l'intérieur pourtant, un papi, matinal, finit de laver la vaisselle de son petit déjeuner, il replace les photographies sur son buffet, toutes reflétant une vie joyeuse, une femme déjà àgée mais avec des yeux pétillants de joie, une jeune fille qui semblait être réservée et enfin, une petite gamine semblant débordée d'énergie et de joie. Ces photographies amènent de la joie dans l'immeuble encore endormi.

Le papi ce nommait Jean Delacroix, il avait été facteur dans la ville du Duc pendant toute sa vie, il connaissait la ville par coeur et s'y plaisait beaucoup. Il avait l'habitude de rejoindre de bonne heure le matin, ses amis au café d'à côté pour discuter de la journée, de ce qu'il allait faire.

Mais pour Jean, aujourd'hui était un jour spécial. En effet, aujourd'hui, il allait revoir sa petite-fille qu'il n'avait pas revue depuis deux ans. La petite Ninon apportait toujours beaucoup de joie au grand père l'obligeant à changer sa routine quotidienne.

Pour elle, il ressortait les casseroles et cuisinait ses plats favoris. Pour cette journée, il avait prévu de faire une pizza au boeuf et au fromage et il avait acheté des glaces au chocolat. Cette journée allait être formidable, si seulement la mère de la fillette pouvait être aimable.

Jean avait des problèmes pour comprendre sa fille, cette dernière avait dû élever seule la petite Ninon qu'un papa, peu aimant, avait ignoré dès sa naissance. Jean aurait aimé voir sa fille retrouver l'amour mais cette dernière avait pour les hommes une aversion profonde, dû à la colère qui l'avait submergé, le jour du départ du père défaillant.

Jean avait beau insister le résultat était toujours le même, un départ de la jeune maman, en colère et bien décideé à ne pas revenir chez son père aussi, il décida de ne pas revenir sur les sujets qui fâchent.

Le programme de la journée était établi. D'abord, après l'installation de la gamine, ils mangerons la pizza puis les glaces, ensuite, le temps d'un café il discutera avec Isabelle de son boulot de la vie de ses projets. Puis viendra l'heure du cinéma et enfin le goûter qu'ils mangerons au jardin des plantes. Il avait hâte.

Le café matinal fini, il reprit la route, acheta les ingrédients pour la pizza et regagna son pavillon.

Dans la cuisine l'odeur du boeuf revenu avec les oignons se répandait partout quand la barrièrre s'ouvrit en grinçant. Le papi baissa le feu sous la casserole et rejoigni l'entrée pour accueilir sa fille et Ninon.

La fillette était intimidée devant le grand père, dont les souvenirs étaient plutôt vague. Elle resta dans les bras de sa mère qui, elle, regardait le vestibule étroit, cherchant un endroit ou poser la valise.

Jean saisi la valise et invita les filles à le suivre. Ninon reposée sur le sol, découvrit sa chambre , elle admira les poupées mannequines, que son grand père lui disposées devant le lit, dans une maison de poupée contruite de ses mains. Isabelle tira son père par le bras et l'attira dans la cuisine.

il l'interroga d'abord du regard, Isabelle semblait gênée. Elle regardait par la fenêtre de la cuisine, sans dire un mot, alors, il se lança.

- Pourquoi une valise? vous ne repartez pas ce soir?

- Moi si, mais je ne peux pas gardr Ninon avec moi, je dois partir en déplacement pour trois semaines...

Jean abasourdi par cette nouvelle, ne pus retenir sa colère

- Depuis quand le sais- tu ? ça t'aurai embêté de me prévenir avant? Moi je n'ai rien contre le fait qu'elle soit ici, au bien contraire mais tout de même tu aurais dû me prevenir avant? Et puis c'est quoi ce déplacement sur trois semaines?

- C'est le boulot, coupa Isabelle...

La petite Ninon ne prêtait pas attention à la dispute qui se déroulait dans la cuisine, sa mère lui avait dit que cela se produirait.

Elle sortit de la chambre pour finir la visite des lieux. Dans le long couloir aux papiers jaunis, la gamine poussa les deux portes qui voulaient bien s'ouvrir, sur d'autres chambres puis elle arriva à une troisième porte, qui donnait sur un escalier qui semblait vouloir monter dans un grenier , la petite trouvat un bouton de lumière qu'elle activa, puis , le souffle court, elle gravit les marches qui s'arrétaient à une porte sombre.

Ninon appuya sur la poignée de la porte qui s'ouvrit sur un amas de boites et de bibelots qui finissaient leurs vies dans la poussière. La petite fille ouvrit des cartons ou s'entassaient de vieilles revues de mode des années cinquante, puis d'autres cartons contenant des jouets ayant appartenue a sa mère. Sous les cartons elle aperçut une poignée. La petite tira dessus amenant à elle une valise qu'elle ouvrit sans difficultées.

La valise semblait contenir plusieurs photographies et des cahiers recouvert d'une écriture soignée.

Elle décala les cahiers et s'attarda sur les photographies. Sur certaines, elle reconnue son grand père, mais elle n'avait aucunes idée des gensqui étaient à coté de lui. Elle ne comprenait pas non plus l'air triste de ces gens arborant sur leurs vetements cette étoile.

En bas, la dispute avait fait place à des appels inquiets. Jean entreprit de contrôler le sous sol, la visite des pièces du rez de chaussé n'ayant rien donné. Isabelle, elle, avisa la porte du grenier. Cette porte qu'elle à toujours connue fermée à clef, été entrebaillée, elle la poussa et grimpa l'étage. Dans le grenier elle vit sa fille faisant virvolter une robe qu'elle avait porté enfant. Et étalés sur le sol des photographies et des cahiers. Elle demanda à Ninon de rejoindre son grand père tandis qu'elle remettait la robe en place. Pendant que la fillette rejoignait son grand père, Isabelle saisit les cahiers et photographies.

Elle observa une photo, pas de doute possible, son père apparaissé bien avec ses gens, qu'elle ne connaissé pas. Elle détailla les cahiers, ils étaient numérotés. Dedans l'écriture appliqué de son père semblait narré une histoire .

En bas, Jean appelé maintenant sa fille, l'heure passé et il ne voulait pas rater son programme , comme il ce déplacer en bus, il ne voulait pas le manquer.

Isabelle descendie l'escalier du grenier, poussa la porte et rejoignit son père et sa fille déja attablés devant la pizza fumante.

Elle voulait consulter ces cahiers et découvrir ce qu'ils racontaient, aussi elle trouva une excuse pour rester l'après-midi chez son père.

- papa,je me sent fatiguée, la route de ce matin sûrement, je vais faire une sieste dans ma chambre si tu veux bien.

- Evidemment, il y a du café dans la cafetière, sers toi. Nous, on à une grande après-midi qui nous attends.

Le repas se termina sous les blagues de la petite Ninon, qui s'amusait avec la sauce tomate de la pizza à se faire un nez de clown, tandis que son grand père, enfonça le nez de sa fille dans la glace au chocolat faisant ainsi éclater d'un rire clair la fillette.

Les deux adultes firent la vaisselle puis arriva l'heure du bus. Le grand père entraina sa petite fille dans le bus.

Isabelle, seule, monta dans le grenier, saisit les photographies et les cahiers, puis, redescendit dans le salon.

Une photographie dans les mains, elle fouilla les albums de famille. Aucuns de ces gens n'apparaissaient dans les albums, seul son père était reconnaissable.

Elle s'installa dans le canapé, hésita, puis ouvrit le cahier numéro un et commença sa lecture....

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Hohn Emmanuel ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0