Chapitre 21 - Sadralbe

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Maligne, cette saloperie ! Elle avait été maligne ! Ce n’était pas la direction du Nord qu’elle avait pris, mais l’est. Maligne, mais j’étais un chasseur, et même si j’avais dû tuer mon cheval et en acheter un autre, j’avais fini par retrouver sa trace, j’avais décrit quelques personnes de son entourage, notamment le grand balzané qui était beaucoup trop proche d’elle, j’allais la ramener de force et lui après, j’allais l’écorcher vivant, devant les yeux de sa putain de louve. J’avançai dans les bois en observant autour de moi, il ne neigeait plus et le sol était détrempé, mais il y avait peu de trace. J’inspirais profondément en sortant une flèche en argent de mon carquois, elle allait le sentir que j’étais là… Je clignai des yeux un instant, dans les siens je vis qu’elle jeta au sol son paquetage avant de s’élancer dans les buissons. Je reviens dans mon corps, oh… elle m’avait senti la petite chose… Je continuais d’avancer entre les arbres, attentif au moindre bruit, au moindre bruissement des oiseaux.


Ma flèche fendit l’air, Midelia l’esquiva brusquement en bondissant sur moi, mon poignard d’argent lui tailla le torse. Elle roula habillement au sol et gronda, c’était sa forme médiane, la force et les muscles du loup dans un corps de femme. Elle avait pris du poids, joues rondes, regard brillant aussi bien de haine que de bonne santé. Saloperie ! Ses ongles creusèrent des sillons dans le sol boueux et ses crocs se découvrirent dans un grondement de colère.


« Oh ! Alors ? On est pas contente de me voir petite chienne ? On s’est échappé de sa cage, c’est pas bien ça ! Je suis là pour t’y ramener. Et t’inquiète pas pour tes petits copains… »


Elle bondit sur moi, vive ! Elle était plus vive qu’au palais ! Elle esquivait mes coups et je bondis en arrière, la pointe de mon épée dessina une ligne rougeâtre sur son bras qui se tarit aussitôt avant qu’elle ne revienne contre moi. Je continuais de la repousser vivement, elle avait du mal à se battre dans la durée, il fallait qu’on joue à ça et elle le savait très bien. Si elle voulait me tuer, elle allait devoir faire très vite. Et moi… j’allais m’amuser à la torturer un peu… Mais rapidement, ses compagnons pourraient très bien attaquer dans le dos. Bien, on était donc tous les deux pressés par le temps. J’invoquai une arme de glace avant de l’abattre sur elle, esquive à nouveau, elle restait incroyablement intelligente, pour une bête. Tourbillon de griffes, de lames et de coups, je finis par la projeter contre un arbre qui craqua avec violence. Elle m’avait salement amochée, plus vive et plus endurante que prévu et moi… je devais retenir mes coups pour ne pas la tuer… oh ça elle le savait bien… J’utilisai les pouvoirs que ma mère m’avait enseigné pour venir la frapper mentalement. Elle geignit doucement avant de se redresser en secouant la tête. Je ne pouvais rester longtemps ni même la punir ici. Je m’approchai, mes bottes ferrées laissaient des marques profondes dans la terre et le sol. Je lui donnai un grand coup de talon dans la tête, elle partit en arrière dans un craquement de mâchoire satisfaisant. J’adorais ce son. J’attrapai des gants tissés d’argent avant de lui passer et attacher ses mains dans son dos et lui mettre la muselière. Il valait mieux être très prudent, je m’élançai rapidement entre les arbres, cette chose sur l’épaule, sa tête tapait dans mon dos, e toute manière, ce n’était pas comme-ci elle avait assez de force pour tenter quelque chose. J’écoutais avec attention autour de moi, rien, ils ne venaient pas. Je sortis de la forêt, la jetai au travers de ma selle en attachant d’une autre chaîne ses mains au pommeau de ma selle. Je fouettai mon nouveau cheval pour qu’il s’élance au galop, nous n’avions pas de temps à perdre. Vraiment pas, je ne savais pas si nous serions poursuivis, mais si c’était le cas autant mettre de la distance entre la meute et moi. Je continuais à galoper aussi longtemps que possible avant de tirer sur mes rênes et de descendre de son dos avant d’avancer à pas vif parmi les buissons jusqu’aux vestiges de mon campement de la veille où attendait un autre cheval qui broutait tranquillement. Je détachais les chaînes de la selle avant de jeter la saloperie au sol. Elle roula et gronda, oh… elle était réveillée depuis longtemps, mais quelques coups l’avaient fait en partie tenir tranquille. Elle se redressa légèrement et j’écrasais de tout mon poids sa cheville avant d’attraper ma dague et la ficher juste à l’endroit où je venais de frapper. Je sentis ma lame frotter son os, elle se cabra de douleur alors que je l’enfonçai jusqu’à la garde. Sage, immonde créature. J’en profitais pour ôter filet et selle à mon cheval avant de l’attacher soigneusement et de revenir vers elle, mon sac sur l’épaule. Oh… elle avait mal… mais toujours aucun son, j’avais fini par m’y habituer, même si c’était toujours une certaine déception. La seule fois où je l’avais entendu hurler de douleur, ce n’était pas de mon fait, autant dire que ce n’était pas satisfaisant.


Je posai le sac par terre près d’elle avant de retirer lentement le poignard, avec un autre j’aurais léché le sang, mais pas avec elle, oh non, je ne deviendrais pas un loup. Mon pied vient presser sa cheville blessée en la regardant, elle grondait, mais pas plus. J’entrepris de la plaquer sur le ventre, pressant mon genou au creux de son dos avant de lui ôter ses gants. Elle se tortillait bien la saloperie, mais je m’assis simplement sur elle, sa cheville avait quasiment arrêté de saigner, elle était en forme, ça faisait plaisir, j’allais pouvoir bien m’amuser largement ! J’entrepris de lui arracher les ongles avant de lui plonger les mains et surtout le bout de ses doigts dans une bourse d’échardes d’argent. Ça devrait l’exciter un peu. J’entrepris méticuleusement de continuer avant de lui broyer chaque phalange. Toujours pas de son, elle se retenait et était surtout sur le point de s’évanouir… Je lui versais le contenu d’une gourde fraîche sur le visage pour qu’elle se remette un peu. C’était quand même pas fini, pas déjà, j’avais envie de jouer, longtemps, déjà qu’elle s’était donnée à la mauvaise personne, ne pas attendre le mariage… Je découpais ses vêtements et j’observai son corps avec attention, des joues un peu plus rondes, des seins aussi plus gros, je voyais moins ses côtes. Et elle s’était donnée à un loup… Là aussi j’allais devoir soigneusement la nettoyer avant le mariage… Là ce n’était pas encore le moment. J’enfilai mes gants de renfort avec des mailles d’argent, j’entrepris de marquer le moindre endroit de son corps de coups et de bleus, je l’entendais s’étouffer derrière la muselière, mais surtout… pas de cri de douleur. Je saisis de longues aiguilles en argent pour les enfoncer dans son dos, convulsion, elle écarquilla les yeux et se débattit, mais pas de son, à croire qu’elle ne savait pas hurler quand c’était moi. J’entrepris de tremper un chiffon propre de potion, de décoction d’argent, mais aussi de calmants et de quoi embraser ses nerfs au moindre choc. Je lui ôtai la muselière avant de forcer l’ouverture de sa bouche, elle gronda et se débattit, le tissu finit roulé en boule au fond de sa bouche et je remis de quoi l’empêcher de le recracher. Je retirais lentement les longues aiguilles de son dos avant de l’enrouler dans une cape avant de la jeter sous la tente que j’avais montée. Elle tremblait, de douleur, de froid, de peur peut-être ? J’espérais que c’était de la peur ! J’espérais vraiment !


Au matin, elle restait plus ou moins calme et dans les vapes. Mais un coup de pied dans le ventre la fit bondir, cracher et baver un peu. Je finis par l’attraper par les cheveux avant de lui bander les yeux et lui boucher soigneusement les oreilles, je la traînai jusque dans une caisse avant de l’y jeter et de rajouter une pierre ronde sur son dos. Elle allait rouler tout le long du chemin sur elle et la rendre dingue. Parfois la torture l’était pas que physique, mais aussi mentale. Je hissai la caisse sur le cheval et j’entendis la pierre rouler sur elle. Mmh ! J’allais adorer la sortir de là ce soir, j’allais aussi devoir la nourrir et lui donner à manger. Mais ce n’était pas un problème, forcer ses mâchoires… Même si elle était combative… De temps en temps je donnai quelques coups dans la caisse pour la faire réagir. Il faudrait aussi que je la rende présentable pour devant son père. Enfin… rien qu’un peu. Après tout elle était censée s’être faite enlevé, pas avoir profité d’une quelconque liberté. Je me demandais sa tête s’il l’apprenait, non, ce n’était qu’un détail, mais à nouveau il saurait que la seule personne à pouvoir dominer, protéger et cadrer la louve. Et comme récompense… elle et son petit titre, son corps… Elle restait sage dans la boite et je finis par descendre de cheval au soir, et de la sortir de la caisse, j’allais bien lui faire comprendre qui était le chef. L’Alpha comme on disait dans sa langue. Je la roulai sur le ventre en lui enlevant ma cape, elle était encore salement endormie… J’allais m’assurer… de la réveiller. Je plongeai des aiguilles d’argent dans le feu avant de venir caresser presque tendrement sa peu pâle. Elle frémit légèrement et je me léchai doucement les lèvres avant d’inciser la peau le long de son dos avec soin, le sang coula sur mes mains alors que je gravais dans sa chair le nom et le prénom de son père. Je la marquerais encore et encore, et quand elle sera sous mon pouvoir, je lui marquerais la chair de mon nom. Je saisis une à une les aiguilles chauffées à blanc pour cautériser les plaies. Elle se tortilla, et… toujours pas de hurlement, de gémissement… Rah ! J’abattis mon poing sur les plaies fraîches dans l’espoir de l’entendre couiner ! Cette saloperie restait silencieuse… Je continuais de la frapper en espérant juste l’entendre geindre ou faire autre chose que des gestes réflexes. Rien !


Je finis par me lever et soupirer longuement avant d’arracher les aiguilles de sa chair avec quelques lambeaux en prime. Je la retournai, un filet de bave coulait le long de sa joue je lui retirai sa muselière et le bout de tissu encore trempée de bave. Je le posai près du feu avant de sourire, elle avait de jolie plaque de brûlures sur le visage. Magnifique. Elle accepta de boire sans aucune difficulté, ça, elle comprenait qu’elle devait boire, elle devait en avoir besoin, sans doute dans l’espoir de me résister, mais je la laissais boire de tout son soûl, ce n’était pas aujourd’hui que j’allais la nourrir. Elle me vida entièrement ma gourde, tant pis si elle se conchiait et se pissait de sus. Ça lui apprendra d’ailleurs. J’imbibais un tissu propre d’une décoction de plantes avant de nettoyer soigneusement son visage de la bave et des croûtes de son visage. J’y allais très doucement, presque avec tendresse, j’aimais qu’elle soit jolie cette petite chose. Même si elle refusait les soins, enfin, elle essayait en se tortillant, j’attrapais sa crinière pour la maintenir au sol avant de faire comme la veille et l’imbiber de potions différentes de quoi la faire souffrir tout en la neutralisant. Je lui enfonçai soigneusement dans la gorge avant de remettre la muselière. Non, clairement, elle n’aimait pas le goût ni ce que cela lui faisait. Je lui écrasai le visage du pied sans douceur, roulant sa joue dans la poussière. Ne pas trop l’abîmer, ne pas trop l’abîmer… Je lui aurais tranché les pieds si je pouvais, mais c’était toujours une très bonne chose, l’imagination avait sa place. Je pris tranquillement mon repas, mes pieds posés sur sa tête, c’était une jolie nuit, très agréable et sans lune. Ah j’avais attendu, et eux aussi, que la pleine lune passe avant de me jeter sur elle. Petite proie… Elle ne se laissait pas faire, vraiment pas, mais je finis malgré tout mon repas avec une barre de miel et caramel, c’était fort délicieux ! Presque autant que la voir se crisper pour ne pas hurler de douleur. Je me levai avant de prendre sa tête entre mes mains et presser avant d’insinuer mon esprit et mes fluides dans son crâne épais, je distillai des tortures en usant de ses propres souvenirs et sensations pour la malmener, je ne pouvais réellement dire que je lisais dans son esprit, je ne voyais pas spécialement, je devinais des formes et créais dans sa tête. Elle se cabrait et essayait de se tortiller, je vis du sang couler de son nez et je continuai encore un peu avant d’arrêter. Il ne fallait pas la tuer, ni la transformer en légume. Une petite poupée de chair oui… mais j’aimais qu’elle ait quelques réactions. Je caressais très lentement ses cheveux presque en douceur même.


« Ne t’inquiète pas Midelia, il nous reste plusieurs longues journées tous les deux, je vais bien prendre soin de toi, après tout bientôt tu seras définitivement à moi. »


Je me baissai pour embrasser doucement son front, jouer avec elle était un vrai plaisir, torturer son esprit, son corps, jouer aussi bien le mauvais comme en bon pour m’assurer de la manier comme… un simple outil. J’attrapai un peigne avant de m’occuper de ses cheveux, je grattai soigneusement son crâne des pointes d’argent. Doux… mais toujours m’assurer d’un peu de douleur quand même. Toujours jouer sur ces deux facettes, c’était très amusant pour moi, et particulièrement déstabilisant pour elle, il fallait que je continue dans cette direction, cela faisait dix ans que je faisais ça et elle avait peur de moi, ou du moins, elle ne savait jamais vraiment sur quel pied danser et ça j’en étais sûr. Je l’attachai à un arbre avec soin avant d’aller me coucher. Et le lendemain je la remis dans la caisse avec deux pierres. Et c’était repartit !


Durant tout le voyage je continuais de jouer avec elle et elle resta parfaitement silencieuse. Mmmh ! C’était d’un frustrant avec elle. Mais soit ! J’allais faire avec il n’y avait pas le choix. La veille de notre arrivée, je la sortis de sa caisse favorite, que je m’assurais de faire disparaître avant de la bourrer de plantes médicinales. Elle me tua des yeux alors que je finis de l’attacher à la selle et de la draper d’une cape épaisse. Petite chienne était trop faible pour s’enfuir, elle avait déjà largement perdu tout le gras qui arrondissait son visage, et de grands cernes tatouaient son visage, la longue chemise trop grande et trop large lui donnait encore plus un air maladif et faible. À ne pas s’y tromper : elle ne l’était pas, ou du moins pas assez à mon goût elle était encore trop vive mentalement et surtout elle ne s’était pas soumise. Je tirai le cheval derrière moi en direction du palais, j’étais sûr que le retour de la princesse serait… assez… festif !

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