Hommage
Pour l’extrême pudeur qui berce tous ses mots,
Qui saute allègrement les pièges du sentiment
Et évite avec grâce les menteuses emphases ;
Pour cette odeur de vrai qui s’échappe des phrases,
S’engouffre dans les têtes, s’y place tel un aimant
Et comble pour toujours les vides et les maux ;
Pour les regards nouveaux sur une vie ancienne ;
Pour les étés plus beaux à travers les persiennes
Qu’offrent les mélodies de son antre magique ;
Pour les fleurs florissant en bruissant doucement,
Grâce à l’eau si vivac(e) des gouttes de musique,
Dans les jardins secrets des cœurs encore enfants ;
Pour ses dons généreux toujours il est présent ;
Bien qu’au regard il semble un éternel absent.