Chapitre 12 : La quête de l'histoire
FLIBERTH
L’unique avantage des Terres Désolées, c’est que l’on est rarement choqué.
Rien n’était à admirer dans les alentours. L’attelage se glissait dans une déserte vallée que cernaient deux flancs du relief montagneux. Naguère le cheptel devait paître le verdoyant pâturage, désormais les pentes se paraient du sempiternel gris. La masse nuageuse persévérait, privait les âmes errantes de la nitescence qu’ils réclamaient. Ils en étaient réduits à se river sur le morne paysage et vers l’horizon invisible. Leurs oreilles bourdonnaient sous les crissements des roues au contact de la pierre et à l’ébrouement des hongres.
Les survivants de l’époque, devenus réfugiés, parlaient d’une guerre dévastatrice. Je comprends mieux maintenant. Mais il doit bien y avoir de la vie quelque part, ne serait-ce qu’une parcelle ! Notre quête ne peut pas être vaine. Nous ne pouvons pas être perdus.
Le temps et le panorama défilaient sans qu’aucun espoir n’émergeât. Lorsque les perspectives perdaient en netteté, aucune lumière n’apaisait les voyageurs. Tout ce dont Fliberth se réjouissait était de ne plus devoir marcher. Autrement, face à d’assaillantes réminiscences, les tourments le taraudaient. Il s’orienta vers Muzinda, dont le faciès dépourvu d’expression ne l’aidait guère à trouver de la consolation.
— Tu es sûr qu’il y a quelque chose ? demanda-t-il sur un ton insistant. Nous errons depuis des semaines !
Tenant la bride de ses montures, Muzinda soutint le regard de son compagnon, se pinça les lèvres à la recherche de sa réponse.
— Des semaines ? fit-il. N’exagérons rien. Et puis, nous savons tous les deux combien ces terres sont vastes. L’Oughonia n’était peut-être pas aussi grand que l’Empire Myrrhéen dans son extension actuelle, mais par rapport à l’Enthelian… À ton avis, pourquoi ai-je pris autant de provisions ?
Et voilà, je pose des questions stupides. Fliberth leva ses mains qu’il examina en se rembrunissant. Déjà sentait-il ses yeux s’humidifier, si bien que Muzinda lui accorda un coup d’œil empathique.
— Est-ce que mes mots sont trop durs ? s’inquiéta-t-il.
— Non, dit Fliberth. C’est ma faute. Je m’accroche à ce qu’il me reste… Il me faut absolument une raison de vivre.
Proche de sombrer, loin d’être solacié. Il était difficile pour Fliberth d’obtenir du réconfort auprès de quelqu’un qu’il connaissait à peine, ce malgré les tentatives de ce dernier. Ses intentions sont bonnes… Il ne me comprend juste pas. Je me suis détaché de celles et ceux qui le pourraient. La bouche de l’érudit s’était ouverte en grand, ses mains tremblantes sur les rênes, abondant de transpiration.
— Ne commets pas l’irréparable, murmura-t-il.
— Je n’en suis pas encore là, rassura Fliberth. Enfin, je crois… Renoncer est tentant.
— Non, la vie vaut la peine d’être vécue ! Pourquoi serions-nous là si c’est juste pour abandonner lorsque les choses tournent mal ?
— Tu as encore un partenaire qui t’attend, et que j’espère tu le reverras. Je pensais comme toi quand je vivais avec Jawine. D’abord nous étions jeunes, un avenir prometteur nous attendait. Nous chantions quelques mélodies populaires dans les tavernes, avant de nous glisser le long des bords des lacs au clair de lune. Nous nous sommes engagés pour la cause des mages en pleine conscience des risques. Je n’étais pas prêt à la perdre, pourtant. Nous nous protégions mutuellement, et maintenant qu’elle n’est plus là, ce lien est brisé. Nous nous voyions déjà triompher, devenir parents, et mourir de vieillesse après une belle et longue vie. Comme nous étions naïfs, n’est-ce pas ?
— Aurait-elle voulu que tu sombres de la sorte ?
— Probablement pas, non. Mais ça ne change rien. Si je suis condamné à survivre, est-ce que les Terres Désolées m’apporteront une réponse ?
— Nous ne le saurons qu’en avançant. Maintenant que tu es ici, Fliberth, autant reporter notre demi-tour. Tu finiras par retrouver tes amis.
— D’ici là, beaucoup de choses auront changé. Ils mènent leur guerre sans moi. Vendri est capable de les guider, mais combien d’autres vont mourir ? Je ne serai même pas pour les enterrer.
— Un malheur est arrivé et tu en redoutes d’autres… Tu n’as pas confiance en eux ? Ne penses-tu pas qu’ils sauront se battre sans toi ?
— Je… La vérité, c’est que dans mon état, je suis incapable de les aider. Alors je te suis, Muzinda. Prouve que tes suppositions sont vraies.
Aussitôt les deux hommes se fixèrent. Un semblant de lueur étincelait dans leurs yeux : il ne tenait qu’à eux de les intensifier, de s’insuffler la motivation requise pour la suite de leur périple. Je l’envie tellement. Mais au lieu de me projeter sur sa personne, je devrais peut-être me concentrer sur mon propre avenir. Je ne suis bon qu’à me battre, quel pourrait être ma contribution comme érudit ? Frottant son menton, Fliberth s’assurait de réprimer tout sanglot, même si les images ne s’amenuiseraient point de sitôt. Il économisait ses forces en se laissant transporter par l’attelage. C’était un trajet au cours duquel ils n’auraient pas à s’éreinter quand bien même l’épuisement viendrait d’ailleurs.
Le chariot s’arrêta sur un craquement. Estomaqué, Fliberth manqua de basculer, mais Muzinda le rattrapa à temps. Après quoi l’érudit bondit hors du véhicule et disparut de la vue du garde. Sur quoi aurions-nous pu buter ? Une grosse pierre, mais hormis ça ? Le garde anhéla, se cogna la poitrine afin de mieux inspirer, et soudain Muzinda souleva un poussiéreux cartilage.
— Un squelette humain ? s’écria Fliberth.
— Rien d’étonnant, dit Muzinda, haussant nonchalamment les épaules. C’est la preuve que nous sommes sur le bon chemin.
— Nous suivons les traces de personnes mortes. Pas très rassurant, à mon humble avis.
Les traits de Muzinda s’assombrirent pendant qu’il cherchait ses mots.
— Les échecs de nos prédécesseurs m’ont encouragé à maximiser les préparatifs, confessa-t-il. Je ne voulais pas dire que leur mort est une bonne chose, mais qu’elle n’a pas été inutile. Ils ont dû être proches d’intéressantes découvertes !
— Tu es sûr ? douta Fliberth. Cette personne est peut-être morte de soif, isolée de tous, déçue.
— Continuer. Nous devons continuer.
Ce disant, Muzinda remonta sur le chariot qui se mut sur une simple impulsion des rênes. Dès leur sollicitation hennirent les hongres, et leurs sabots foulèrent derechef le sol bosselé et couvert d’aspérités. Observer ces animaux progressé au mépris des irrégularités du terrain peina Fliberth même s’il resta concentré sur lui-même. L’espace d’une seconde, il souligna une vivacité embellissant le visage de son compagnon.
Voilà la différence fondamentale entre nous deux. Peu importent les difficultés, il ne se content pas d’exister, il vit. Son corps vibre à la seule idée de diriger un attelage, son esprit s’impatiente à la perspective de déterrer les secrets des Terres Désolées.
Peut-être qu’au fond de moi, je ne veux pas admettre qu’il m’a sauvé la vie.
Le voyage se poursuivit dans le silence total. Bien qu’ils échangeassent une poignée de coup d’œil, Fliberth et Muzinda manquèrent de réflexions à partager. À la subclaquante étincelle s’opposait le constant mouvement censé les rapprocher de leur objectif. Ils se claquemurèrent dans cet état en l’attente de mieux, se conformèrent à la voie le long de laquelle trimaient les montures. Quelques fois, l’érudit s’arrêtait et leur donnait eau et fourrage, qu’ils consommaient promptement avant de repartir de plus belle. Heureusement il s’est assuré que le foin est de qualité, car il ne tombera pas sur de la nourriture pour eux dans les parages…
De traîtresses pierres faisaient bringuebaler la charrette. Gorge noué, sang glacé, Fliberth s’assurait que rien de leur chargement ne chutait. D’autant que les montées successives menaçaient la stabilité de leur attelage. La résolution fendait pourtant toujours le faciès de Muzinda qui ne se détachait aucunement de son objectif. Vers le nord, où ses indices le guidaient, l’érudit se persuada qu’il visait juste.
Ce ne furent pas les rares percées de lumière qui transmirent du baume au cœur de Fliberth. Ce ne fut pas la vastitude du paysage qui raviva la flamme en lui. Plutôt cet éclat nouveau, jaillissant à l’extrémité latérale de leur vision, face à laquelle ils ralentirent net.
— Enfin, souffla le garde. Nous y sommes.
— Tu vois ? s’ébaudit Muzinda. Il fallait juste aller plus loin que les précédents explorateurs !
Des couleurs subsistaient. Une partie de nature avait survécu. Le long d’un ocre escarpement grimpaient des lierres luisant d’une étrange teinte violette. Stupéfait, d’abord paralysé par le phénomène, Muzinda s’y rapprocha et l’examina d’un œil circonspect. Il s’ébaudissait à l’instar de son compagnon par les torsades que les feuilles formaient jusqu’au sommet. Elles atteignaient de vétustes pilastres soutenant une structure encore plus vétuste. Par-dessus la devanture décolorée s’enchevêtraient des carrés se réduisant à progressive hauteur. Des pans de murs s’étaient disloqués avec le temps, enlaidissant l’édifice d’irrégulière embrasures, lézardant les déclinants motifs naguère inscrits sur l’albâtre.
C’est magnifique. Vieux, délabré, sans vie, mais tout de même magnifique. Fliberth s’immobilisait, la bouche déformée par une moue émerveillée, avant de s’apercevoir que Muzinda avait déjà passé cette étape. Il s’était engagé sur la déclive à leur droite depuis laquelle il héla son compagnon.
— Mon intuition me dicte que notre sourire ne restera pas longtemps, craignit-il.
Fliberth sentit ses veines se glacer. Qu’est-ce qu’il insinue ? Il rejeta néanmoins ses appréhensions afin de mieux le talonner. Tous deux parvinrent aisément à se frayer un chemin jusqu’à une entrée, par-delà une volée de marches décrépités, et pénétrèrent à l’intérieur du temple.
Impossible d’être ébloui au sein de l’obscurité. Inconcevable d’être ébranlé par la beauté. Entre les colonnes régulièrement espacées s’enfonçaient des soubassements sur lesquels flamboyaient les mêmes motifs circulaires que ceux des murs. Encens et faïenceries s’étalaient tout du long de la salle jusqu’à rejoindre un arceau crénelé, en-deçà d’une dizaine de bancs brisés.
De toute évidence, cet endroit était dédié à un culte. Mais envers qui ? J’ignore même à qui les oughoniens dédiaient leurs prières. Y’avait-il plusieurs vénérations dans le pays ?
À peine Fliberth s’engouffrait-il dans l’édifice qu’il se frotta les yeux. Grâce à la lumière extérieure, il discernait sans difficulté où il cheminait, mais il restait prudent à chacune de ses foulées. Muzinda se hâtait en parfait contraste, fouillait chaque recoin où il espérait dénicher une bonne trouvaille. Il est l’expert entre nous deux. Autant lui déléguer cette tâche qu’il doit beaucoup apprécier.
L’érudit disparut un certain temps derrière l’épaisseur des colonnes. Des minutes entières de mutisme. S’arrêtant en conséquence, calé sur sa propre exploration visuelle, Fliberth essaya de se représenter la vie de jadis céans. Cet exercice lui fila bien vite un mal de tête tout comme une larme qu’il essuya à la hâte.
Il y a plus d’un siècle et demi, cet endroit était encore peuplé. Des personnes menaient leur existence, ensuite transformés en souvenirs, puis supprimées à jamais par la plus horrible des manières. Personne ne se rappelle qui ils étaient. Ils ont vécu en anonymes, sacrifiés au nom de sinistres ambitions de pouvoir. Ont-ils seulement eu conscience de ce qui leur arrivait ?
Muzinda réapparut inopinément, les bras lestés d’un épais livre à la reliure brune. Fliberth était surpris de noter que la plupart des pages avaient résisté à l’épreuve du temps. Et aussitôt en redouta-t-il son contenu tant des sillons striaient le visage de l’érudit. Il était sous le choc. Des yeux ternis et des lèvres serrées s’accordaient à la lenteur de sa cadence.
— Qu’est-ce qui est écrit là-dedans ? s’enquit-il.
— Rien de bien réjouissant, révéla Muzinda. Tu tiens vraiment à le savoir ?
— Je me doutais dès le début que les Terres Désolées ne risquait pas de receler du positif. Je me suis préparé au pire.
— Qu’il en soit ainsi. Assieds-toi quand même.
Fliberth fronça les sourcils, hésitant, mais céda malgré tout. Des tragédies passées, destinées à être oubliées… Avons-nous une position privilégiée ? Si j’apprends ces secrets enfouis, alors je ne dois pas être le seul. Il s’installa au pied d’une colonne, par-devers son compagnon dont les traits demeuraient tendus. Muzinda déglutit même avant de s’exprimer.
— Ce sont des mémoires, dévoila-t-il. Rédigées par le prêtre de ce temple lui-même… J’ai surtout lu les plus importantes parties. Les dernières.
— Comment s’appelait-il ? se renseigna Fliberth. Je n’ai pas envie qu’il tombe dans l’oubli.
— La même idée m’a traversé. Son nom était Nebla Ouajd, prêtre de ce temple dédié au culte de Theonakele, dont la famille était originaire de l’Empire Myrrhéen.
— Pardonne-moi pour mon manque de connaissances, mais j’ignore de qui il s’agit.
— Il ne l’explique pas dans son livre. Heureusement, ça rentre dans mon domaine d’expertises ! Theonakele n’avait pas une histoire originale, pour un prophète qui faisait l’objet d’une vénération encore des siècles après sa mort. Un mage extrêmement doué, qu’on disait capable de lire l’avenir. Il paraît que sur son lit de mort, qu’ironiquement il n’avait su anticiper, il a prévenu que le futur était toujours à craindre. S’il avait su…
— Personne n’aurait pu le savoir. Pas même lui.
L’érudit marqua une pause lors de laquelle lui et son compagnon se rembrunirent. Tourner les pages de l’ouvrage le faisait trémuler bien qu’il s’évertuât à y résister. Le pire est encore à venir.
— Dans ce temple, poursuivit Muzinda, Nebla prétendait accueillir toutes les âmes égarées. La vie selon lui était truffée d’épreuves, qu’il fallait surmonter par l’union.
— Une bonne philosophie, affirma Fliberth. Mais il existe des forces indomptables.
— Il a tout essayé, pourtant. Nebla jugeait qu’ils étaient trop éloignés des frontières que pour s’exiler sans rencontrer d’opposition. Donc il a décidé de s’allier avec des mages pour créer une protection magique autour du temple, grâce à laquelle la nature était préservée. Elle a presque… fusionné avec le flux environnant.
— Une solution temporaire, non ? Ils auraient fini par manquer d’eau et de nourriture !
— Le temple est isolé, c’est pourquoi ils se ravitaillaient en grandes quantités tous les quelques mois. Aux yeux du prêtre, il pensait que les hostilités s’achèveraient avant la fin de ce délai.
Fliberth s’inclina à la conclusion si anticipée, s’arqua face à ce qu’il redoutait. Partout où il s’orientait lui rappelait l’effondrement des certitudes d’antan. Il s’est trompé. Et plus personne ne le lui reprochera. La seule autre silhouette s’entrecoupait à la lumière alors que voletait la poussière. C’était la référence à laquelle le garde s’accrochait comme brûlait le désir d’en savoir davantage.
— Il ne se doutait pas que l’ennemi viendrait de l’intérieur, dévoila Muzinda d’une voix sombre.
— Quoi ? fit Fliberth en chancelant. Ils n’ont pas été tué par les forces d’une des deux héritières ?
— C’aurait été plus simple et moins douloureux, d’après Nebla. Fort des enseignements de Theonakele, Nebla n’avait pourtant pas prédit l’exacerbation des tensions. Des fidèles ont accusé la magie en elle-même d’être responsable de la situation. Le prêtre a tout fait pour les convaincre de leur erreur, qu’une énergie si magnifique était juste manipulée par de mauvais individus dans ce cas-ci. Jamais, non jamais il n’avait réalisé l’irréversible. Et quand ces dissidents ont assassiné une dizaine des mages présents dans leur sommeil, il n’a eu d’autres choix que de les faire exécuter.
Le cœur de Fliberth tambourina contre sa poitrine. Ses mots déjà confus s’étranglèrent dans sa gorge. Cette fois-ci, je suis celui qui avais tort. Il s’affaissa d’autant plus au moment où Muzinda lâcha le livre. Mains jointes, appuyé son pied droit, l’érudit s’écarta quelque peu. Pas la moindre lueur ne le gratifia du réconfort dûment souhaité : ses lèvres vibraient comme ses épaules se voûtaient. Pour lui, c’est encore plus délicat de s’en remettre.
— Nebla a vu les fidèles survivants se suicider l’un après l’autre, murmura-t-il. Certains se sont pendus, d’autres se sont poignardés, et d’autres encore se sont jetés du toit. Nebla n’a manqué aucun détail, même si son écriture s’empirait aux dernières pages. Le pire, c’est qu’il a admis ne pas avoir eu la force de les rejoindre plus tôt. À chaque nouvelle, il s’enfonçait un peu plus dans la détresse. Et tandis que le paysage se dégradait, il avait compris que c’était la fin de l’Oughonia. Un futur qu’il ne voulait pas vivre. Il lui a fallu de longs mois avant d’achever les provisions… et de succomber de la faim.
Muzinda s’éloignait davantage à chacune de ses phrases. Son discours s’acheva ainsi face à une des embrasures, depuis laquelle contemplait l’infinie désolation. Fliberth s’avérait incapable de distinguer sa mine de là où il se trouvait. Mais bientôt chutèrent des gouttes se brisant sur les décombres, suivis de sanglots qui attristèrent aussi le garde.
Plus de cent-cinquante ans après leur trépas, la preuve de cette tragédie subsiste toujours. Nebla ne s’attendait sans doute pas à ce que quelqu’un la déniche un jour.
Au-delà du chagrin émergea de la détermination. Fliberth se redressa brusquement et sur son élan sollicita son compagnon :
— Gardons cette preuve, déclara-t-il. Pour que personne ne soit mort en vain.
— C’était bien mon intention, rassura Muzinda. Je la conserverai avec grand soin… Et même si je risque de déverser d’autres larmes, je le parcourrai avec plus de détails.
— Alors c’est une étape de faite. Notre exploration, en revanche, vient tout juste de débuter.
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