Chapitre 40 : L'inévitable (1/2)

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NAFDA


Comment la situation a-t-elle tourné à l’insolite ? Trois de mes ennemis m’entourent et je ne suis même pas en mesure de les égorger ! Réduite à écouter… Horis a peut-être raison. Des réponses sont nécessaires.

Des lignes lumineuses, accompagnées d’orbes scintillantes, se propageaient dans un souterrain bien trop imprégné de magie selon les goûts de Nafda. Elle qui souhaitait la repousser se heurtait à sa quantité restreinte, courant le long de ses lames. Ses bras tremblaient et des sillons déparaient son faciès alors qu’elle s’évertuait à masquer toute ostensible marque de faiblesse.

Aurai-je une opportunité pour attaquer ou bien la discussion restera de mise ? La patience est de mise.

Inspirant et expirant calmement, l’assassin évaluait ses opposants d’un œil circonspect. Horis aussi haletait, peinait à rester droit. Il semblait canaliser du flux en dépit de sa posture instable. Seuls Leid et Niel, inentamés par quelque combat, dévisageaient l’assassin et le mage à les en indisposer. Leur présence s’affermissait même s’ils demeuraient immobiles. Ils s’épanouissaient dans les silences et souriaient d’autant plus lorsqu’ils maîtrisaient le temps de parole.

— De quelle force parlez-vous ? insista Horis. Vous l’avez mentionnée plus d’une fois.

— Nous conterons l’histoire de Sanak en plusieurs étapes, conta Leid. Vous ne seriez pas surpris d’apprendre que la magie a servi à la fondation de la cité.

— Elle est loin d’être la première. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’elle situe sous terre.

— À l’abri des regards. Amberadie est la capitale de l’Empire Myrrhéen précisément parce que invaincue depuis plus d’un millénaire. Maintenant, rappelez-vous l’histoire de cet empire. Sur la manière dont ses différentes régions y ont été intégrées.

Nafda grommela mais brandit à peine ses lames. Dire que ces trois individus critiquent mon allégeance à l’empire. Ils l’ont servi aussi, autrefois. D’une manière ou d’une autre. Répliquer d’un acerbe regard doublé d’un sombre rictus la fortifia. Peu lui importait s’il s’agissait d’une impression, elle ressentait le besoin de s’y appliquer.

— Je connais ce refrain, fit-elle. Tout le monde est conscient que l’empire s’est étendu au travers d’alliances et conquêtes. Mais aucun pays n’est innocent. Et puis, malgré quelques indépendantistes, nous sommes fiers d’être unis sous une même bannière !

— Si longtemps tapies dans l’obscurité, persiffla Niel. Tu as pourtant encore l’affront de te penser représentante de ton pays.

— J’incarne la volonté de mon impératrice !

— Ce que tu répètes sans cesse, mais là est la distinction. Il est facile de prétendre à une entente lorsque les voix dissidentes sont tues de force. L’Empire Myrrhéen n’étant qu’une extension des desseins d’Amberadie, il est logique que la capitale soit restée identique pendant tout ce temps.

— Votre vision de l’histoire est biaisée !

— Parce que celle enseignée par Bennenike l’Impitoyable est d’une objectivité à toute épreuve ?

De la provocation, encore et encore ! Nafda faillit se mettre en position offensive. Elle s’imaginait déjà fondre sur ses vils adversaires, ses dagues tourbillonnant au gré de ses mouvements. Quelque chose l’arrima cependant sur place. Davantage qu’un sentiment, la pensée trottait dans son esprit, et sa mine s’en grisait. Même Horis l’observait d’un air dubitatif.

— Rétablir la vérité tempèrera peut-être ta bestialité, se moqua Leid. La cité de Sanak fut fondée par des dissidents au régime d’Amberadie, peu avant l’avènement de l’Empire Myrrhéen. Ils s’opposaient aux désirs expansionnistes de la ville et en furent chassés en conséquence. Puisque les cités voisines commençaient à se rallier à Amberadie, et puisque leur fuite aurait représenté un acte de lâcheté, ils décidèrent de construire Sanak à l’abri des regards. Ici même.

— La magie constitua une aide non négligeable, enchaîna Niel. C’était l’unique solution pour maintenir l’agriculture et l’élevage requises pour la survie de toute civilisation sédentaire. Depuis cet emplacement, ils pouvaient s’opposer au régime d’Amberadie sans s’exposer à leurs armées grandissantes. Tout était parfait…

— Mais cela n’a pas duré, malheureusement. Deux générations ont suffi à signer la ruine de cette si belle cité. Car plus l’Empire Myrhéen s’étendait et plus ils maîtrisaient le désert réputé indomptable. Des années durant, leur espoir résidait en des protections magiques, qui hélas n’eurent qu’un effet temporaire. L’ultime recours consista alors à fabriquer un portail capable d’emmener les habitants en sécurité, de l’autre côté du désert, depuis lequel ils fuiraient plus aisément de l’empire.

— Là se situait toute la tragédie. D’une part, ils durent abandonner la précieuse cité de Sanak, d’autre part leurs résidents égarés se dispersèrent dans divers coins du monde. La résistance face à l’hégémonie myrrhéenne se matérialisa sous d’autres formes, mais il fallut attendre des siècles ! Une défaite plus que symbolique. Vous avez vos réponses, désormais. Les gravures que vous avez aperçues correspondent au myrrhéen de l’époque. Vous seriez surpris de savoir combien une langue évolue vite.

Nafda escomptait d’autres interminables tirades, au lieu de quoi Leid et Niel s’imposèrent le mutisme, lors duquel ils évaluèrent les réactions de leurs interlocuteurs. Digérant les informations, l’assassin et le mage s’avérèrent ébranlés. Les phrases s’intériorisèrent, se découpèrent, révélèrent toute leur signification.

Une vision bien simpliste du monde. Les gentils rebelles réfugiés dans les profondeurs du désert contre la sanguinaire capitale ? Rien de ce qui sort de leur bouche n’est impartial. Ceci dit… Il doit bien y avoir une raison à la présence de ces ruines. Et donc du vrai dans ce qu’ils déblatèrent.

Un bruissement détourna l’attention de Nafda. Au-delà des ombres et des lumières ; elle s’orienta sans rien trouver de substantiel. Elle se braqua alors en direction de ses trois opposants, vers lesquelles elle darda des yeux hostiles, ses mains resserrant les pommeaux de ses dagues.

— Certains éléments ne sont pas clairs ! critiqua-t-elle. Comment vous savez tout cela, si plus personne ne vit ici depuis des siècles ?

— Parce que l’histoire se transmet de générations en générations, clarifia Leid. Pour que jamais elle ne soit oubliée. Avec la dispersion de ses habitants, il a été difficile de trouver des descendants, et chaque fois que ce fut le cas, c’était à leurs yeux de l’histoire ancienne. Pas pour nous.

J’aurais dû m’en douter. Des grognements emplirent les lieux, mais Nafda resta interloquée en apercevant Horis s’exprimer plus sévèrement. Des bribes de flux s’épaissirent même dans les creux de sa paume à force de toiser les anciens espions. Va-t-il craquer avant moi ? Je serai prête à le suivre contre un ennemi commun, ne serait-ce que quelques secondes.

— À quoi vous jouez ? vociféra Horis. Votre haine de mages, alors que vous en êtes aussi, c’était factice ?

— Bien sûr que non, rétorqua Niel. Mais il faut avouer que les mages de Sanak étaient incomparables avec ceux d’aujourd’hui.

— En quoi ? Vous reprochez aux mages d’aujourd’hui la faiblesse ! Il n’y a aucune différence avec celles et ceux de Sanak. Ils ont fui pour leur survie !

— Mesure tes paroles, jeune homme. Certains accomplissements te dépassent. De plus, tu parles sans connaître l’étendue des faits.

— Quels sont-ils ? Je suis à l’écoute !

— Des mages avaient un plan pour riposter face à la capitale. Il a juste été jugé trop dangereux et abandonné.

Les répliques s’effacèrent dans un amas d’hésitations. Horis et Nafda se consultèrent, estomaqués, pendant que Niel et Leid continuaient de prendre l’ascendant sur la conversation. Ils se retournèrent, non sans surveiller leurs adversaires, et un puissant flot de magie s’écoula tout autour d’eux. De quoi laisser Nafda sans voix, de quoi nouer la gorge de Horis. D’où le glyphe. Derrière doit se trouver cette force ancestrale dont ils sont si fiers !

— Nul ne lui a attribué un véritable nom, déclara Leid.

— Il s’agit bien d’un être vivant, ajouta Niel. Ce même s’il doit être réveillé par des moyens particuliers. Des moyens dont nous disposons, bien sûr.

— Elle pourrait être qualifiée de « bête » ou de « créature ». Si vulgaire, cependant. Cette force se situe au-delà de vos étroites conceptions. Mais elle s’étendra sur une hauteur et une envergue à en ternir les impavides.

— Et elle remplira à merveille le rôle pour lequel elle a été conçue. La destruction pure et simple d’Amberadie. Tant ses fondations que ses âmes.

Une injure déformée jaillit de Horis en même temps qu’un rayon incandescent, qui toutefois s’annihila en un clin d’œil. Niel et Leid eurent beau lui tourner le dos, ils avaient généré une protection contre laquelle Nafda fut elle aussi bloquée. Nul grommellement ne compenserait ce désavantage, seulement une succession d’attaques auxquels le mage et l’assassin se consacrèrent. Traits plissés, poings tremblants, Nafda fulmina face à ses ennemis. Qu’osent-ils faire ? Qui prétendent-ils être ? Des illuminés, rien d’autre !

— Tu devrais pourtant nous remercier, fit Leid. Tu es opposé à la politique actuelle de l’empire, Horis.

— Mais vous l’avez affirmé vous-mêmes ! s’époumona le mage. Votre invocation ne fera aucune distinction et balaiera tout sur son passage !

— Par définition, riposta Niel, tous les habitants de cette cité ont prêté allégeance à leur impératrice. Ils périront avec elles.

— C’est faux ! Malgré mon court séjour, j’ai pu constater qu’il existait une grande variété d’opinions en Amberadie ! Mais les opposants à la tyrannie n’osent pas exprimer à cause du climat qui y règne !

— Des lâches incapables de se rebeller. Ils périront comme les autres.

— Quelle différence avec Sanak, sinon la ville dans laquelle ils vivent ?

— Encore une fois, tu parles de ce que tu ne connais pas.

— Ce que je sais, c’est qu’aucun peuple, même dirigé par une tyrannie, ne méritent l’éradication.

— Et tu es prêt à sacrifier ta vie pour ces personnes ? demanda Niel.

— Sans la moindre hésitation.

— Dommage.

Horis et Nafda fusèrent à l’unisson, déterminés à briser les protections magiques.

Hélas les anciens espions disparurent avant cela. Se téléportèrent hors de l’acier et du flux, à l’abri des assauts du duo. Laissés au dépourvu, pantelant encore, l’assassin et le mage en étaient réduits à se fixer. Des ondes de frustration filaient sur leur corps ébranlé.

Horis est du côté d’Amberadie ? Mais je croyais que… Il ne serait pas l’ennemi ultime de l’empire ?

Voilà que je divague encore. Que je me pose trop de questions. Pourquoi ces enfoirés nous ont attirés ici et nous ont racontés tous dans les détails si c’était pour disparaître de toute manière ? Ils auraient pu libérer leur créature sans que nous en soyons informés ! D’autant que la plupart des troupes impériales se situent hors de la capitale.

À moins que…

— Ils nous ont échappés ! pesta Horis. Tant pis, je vais…

Horis se heurta à des figures plus véloces que lui. Inopinément, surgi des rares ombres, Koulad le plaqua à terre et le ligota aussitôt d’une corde en kurta. D’un réflexe étrange Nafda se risqua à s’interposer, mais Djerna et Xeniak jaillirent derrière elle et imitèrent leur meneur. Et les dagues, si précieuses, si tranchantes, ripèrent hors de portée de l’assassin.

Elle fut étalée au sol avec brutalité. Sa tête faillit le percuter et étaler davantage de liquide vermeil. Privée de ses mouvements, Nafda émit un puissant râle, pourtant insuffisant à abattre ses ennemis.

D’où viennent-ils, bon sang ? Depuis quand ils nous pistent ici ? Ils sont intervenus au pire moment ! Ou au bon moment pour eux…

Horis aussi s’agitait. Horis aussi était réduit aux tréfonds de sa faiblesse. Horis aussi se limita au regard belliqueux comme riposte. Nafda lui accorda une moue empathique, qu’elle rétracta cependant aussitôt. Après quoi elle s’orienta vers Koulad, Djerna et Xeniak. Ces gens-là circulaient l’arme au poing, saturés d’assurance en lorgnant leurs prisonniers.

— Félicitations, vous nous avez capturés lorsque nous étions distraits ! maugréa Horis. Vous êtes fiers de vous ?

— Un peu, se targua Xeniak, mû d’un sourire satisfait. Ce n’est pas tous les jours que le célèbre Horis Saiden gigote, attaché à nos pieds. Ne nous parle surtout pas d’un duel honorable ! Tous les moyens sont bons. Il ne fallait pas te surestimer, pas vrai ?

— Cette victoire est nôtre, certifia Koulad. Il était bien temps !

D’une main il resserra la hampe de sa hallebarde, de l’autre il tint sa hanche. Une telle alacrité allégeait ses traits que Nafda se retenait de fondre en invectives. L’enfoiré ! Il sait très bien ce qu’il fait. S’il a épié la conversation, il devrait savoir qu’il y a plus urgent ! Son expression ne se ternit aucunement au moment où Koulad la fixa. Il claqua des doigts, et Djerna lui écrasa le dos, ce contre quoi Nafda évita de broncher. Le kurta n’a aucun effet sur moi, mais la corde est solide !

— Je suis votre alliée ! vociféra-t-elle.

— Ta loyauté vacille depuis un moment, contredit Djerna. Tu étais chargée d’une unique mission, celle d’occire ce dangereux mage, et tu n’en étais même pas capable ? Heureusement que nous étions là.

— Quoi, vous me considérez comme une traîtresse ?

— Pas exactement. Mais dans la vie, il vaut mieux être prévenant, n’est-ce pas ?

Son rire gras acheva d’agacer Nafda. Au-delà de ses tressaillements s’enfouissait une force qu’elle espérait mobiliser. Toutefois, avant que l’opportunité se présentât, Koulad somma à la milicienne de se retirer. Elle rejoignit alors son compagnon pendant que son chef se plaçait devant l’irascible captive. Entre nous deux, maintenant. Qu’il en soit ainsi.

— Je connais ce regard, dit-elle. Ce rictus d’orgueil mal placé. Nous avons déjà eu tant de conversations, et vous n’êtes pas comblé ? Non, il a fallu que vous interfériez dans ma mission ! Vous aviez un rôle, Koulad. Celui de guider votre armée contre celle de Noki. Le mien était de traquer Horis dans les profondeurs de l’inconnu.

— Palabre tant que tu le souhaites, se gaussa Koulad. Je suis un homme versatile et je connais mes priorités. À la tête de mes troupes se trouvent des personnes de confiance pendant que je fais un petit détour. Heureusement que l’accès à ces souterrains est resté ouvert derrière vous.

— Et pourquoi ? Pour que vous vous empareriez d’une gloire non méritée ? Votre jalousie vous ronge.

Ses paupières se plissèrent, ses traits se déformèrent. Brûlant d’écraser le visage de l’assassin, Koulad se retint de justesse, bien qu’il ne cessât de tâter de son hallebarde. Lâche, traître, ou les deux à la fois ?

— Tu te prends pour qui ? tonna-t-il. Toi qui étais si prompte à rappeler les rôles, tu n’étais pas censée devenir aussi connue ! Une assassin de l’ombre, tout juste bonne à se plier aux ordres de Bennenike !

— Vous me décrivez tous de la même façon, soupira Nafda. C’est pénible.

— Pourquoi tu t’es illustrée lors des batailles à Doroniak et en Amberadie ? J’ai fait mes armes que tu t’entraînais encore dans les entrailles du Palais Impérial ! Mari de l’impératrice, je suis la seconde personne la plus puissante du pays ! Alors pourquoi mon nom n’est pas sur toutes les oreilles ?

— Vous me blâmez pour vos échecs. Pitoyable.

— Je viens juste rétablir une forme d’équilibre.

Sur ces mots, Koulad enroula ses deux mains autour de sa hampe. Peut-être escomptait-il un tremblement de Nafda, fût-il minime, en vain. Tous deux persistèrent à se fixer lors des secondes de mutisme.

Puis un grondement ébranla tout un chacun.

— Nous n’avons pas le temps pour vos conflits puérils ! s’opposa Horis. Courageux que vous êtes, vous avez attendu la téléportation de Leid et Niel pour nous surprendre. Ils vont réveiller une puissante créature qui va ravager Amberadie.

— Des fadaises ! fit Djerna. La magie est capable des pires atrocités, mais il y a des limites. Seuls les humains peuvent la maîtriser, et pas d’indescriptibles bêtes.

— Même si ces traîtres devraient aussi y passer, contrasta Xeniak.

— Rassure-toi, ajouta Koulad, tu ne seras pas là pour le voir. Merci quand même d’avoir tué mon oncle.

— Au plaisir, dit Horis. Vous seriez le prochain si je n’étais pas aussi restreint dans mes mouvements.

Koulad ignorait vers qui s’orienter et ses miliciens ne lui gratifièrent d’aucune aide. Tant le mage que l’assassin occupaient les périphéries de sa vision. S’il parvint à essuyer l’excès de sueur, les plis de son visage le trahissaient. À force de feindre, on se révèle. Il épousseta les pans de ses vêtements avant de pointer sa hallebarde vers Nafda.

— Toi d’abord ! s’écria-t-il.

— Je me demandais si vous alliez vous exécuter, s’impatienta l’assassin. Reste à savoir comment vous justifierez ce geste auprès de votre épouse.

— Nafda aura hélas péri contre Horis Saiden, mais Koulad aura porté le coup fatal.

— Le fameux Horis bataille avec votre hallebarde ?

— Qui te dit que nous retrouverons ton cadavre ?

Nafda déglutit malgré elle. Sans tressaillir, ni se rétracter, elle soutint le regard de son adversaire. Il est déterminé… Il a beau me considérer comme une félonne, il l’est plus que moi. Je ne peux le laisser sur cette victoire !

Dans ces circonstances, beaucoup auraient clos leurs paupières. La prisonnière garda les siens ouverts en l’espoir d’une solution. Ses réflexes étaient mis à l’épreuve comme elle sondait ses alentours. Deux dagues étaient censées luire entre la pierre et le plâtre, entre les glyphes et les orbes, mais elle n’en aperçut guère les contours.

Avant de les voir danser sur des mains rêches.

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