Il y a ces quelques mots que je souhaitais te dire

Mais ils n'ont jamais pu passer la barrière de mes lèvres.

Ils me hantent maintenant que tu es parti.

Je ne sais plus ce que je dois en faire.

Tu as oublié de me donner ton adresse au Paradis.

J'espère que tu parviens à me lire en te penchant sur le balcon du ciel.

Peut-être que les nuages te cachent la vue.

Peu importe.

Je couche mes mots sur le papier.

Quand j'aurai terminé, ils s'envoleront.

Comme s'envolent des feuilles d'automne.

Comme s'envolent les notes de musique.

Dansant dans l'air frais du printemps, ils te rejoindront.

Ils viendront danser la farandole autour de toi.

J'ai promis que je ne pleurerais pas.

Ces larmes qui perlent dans mon regard, je les garde pour moi.

Je t'ai tout donné.

Tu as emporté la moitié de mon coeur en t'enfuyant.

Le reste s'est brisé en parcelles d'étoiles.

Ces fragments de lune sont à toi aussi, tu le sais bien.

J'essaie de recoller les morceaux.

Tu m'as dit que si j'avalais des pilules de Temps, je guérirais.

Alors, j'attends.

Heure après heure.

Minute après minute.

Ton souvenir s'estompe seconde après seconde.

Quelquefois, je m'en veux.

J'ai persque oublié les cloches de ton rire et la mélodie de ta voix grave.

Celle qui fait valser mon coeur.

Qui m'est chère.

Tu m'as laissée.

Je vais continuer ma vie.

Je ne t'en veux pas.

Je serais partie aussi à ta place.

Ou plutôt je ne t'en veux plus.

Le pardon me soigne aussi.

Alors, un dernier mot pour conclure ces pensées.

Mon dernier présent.

Je t'aime. Tu es une précieuse part de ma vie.

Adieu.