Chapitre 2

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  Deux heures s'étaient écoulées depuis l’affrontement entre le trente-sixième Shogun et Seto, le trente-septième. Toute la population avait retrouvée le chemin de leurs foyers en silence. La victoire du challenger n’avait pas été contestée et les règles, bien qu’anciennes, l’interdisait. Le nouveau chef s’installa dans le temple des Shoguns après avoir déménagé les affaires du défunt. Depuis le début de leur ère, chaque Shogun avait à un moment, dans leurs vies passées, résidé ici. Il s’agissait d’un bel édifice aux colonnes d’or et aux peintures chatoyantes. L’agencement du palais localisait les quartiers du Shogun au deuxième étage du temple. Seto, seul dans son nouveau bureau situé dans une véranda, avait vue sur tout son village et les provinces alentours. Il s’assit à son bureau encore vide et plaqua son dos au dossier de la chaise. Après quelques minutes de calme, on frappa à la porte trois fois avant d’entrer. Douze hommes pénétrèrent dans la véranda, où Seto les attendait dans le plus grand des silences.

 -La raison de votre présence ici est unique,vous connaissez votre mission, je compte sur vous pour la mener à bien. À partir d’aujourd’hui, vous agirez sous mes ordres, tous ensemble vous combattrez sous le nom des douze « Shihoukan ». Le regard ensorceleur, il renvoya ses hommes de main qui se chargeraient à partir de maintenant des missions de première classe.

 -A partir d’aujourd’hui… les choses vont changer… Se murmura Seto, le regard fixé sur la porte du bureau fermée, le menton caché derrière ses mains entrelacées.

Loin, de l’autre côté de la petite ville se situait un dojo ou les apprentis Bushi – Guerriers – s’entraînent dans l’espoir de recevoir ce dernier titre. Chacun de ces lieux étaient gardés par des guerriers avancés, tous maîtres d’armes de la nouvelles génération. Les jeunes Sora et Shin étaient par ailleurs élèves auprès du même homme.

L’après-midi déjà bien entamé, les deux jeunes avaient décidés de se rendre à leur entraînement après avoir mangé ensemble. Ils firent le chemin ensemble, et comme chaque fois pour le cadet des Nishimura, il fut pénible de marcher aux côtés de Sora, toujours à la recherche d’un dialogue. Afin d’être relativement tranquille, Shin répondait de façon fermée, allant d’affirmations, aux silences et jusqu’aux négations les plus courtes possibles. Ils finirent par arriver devant l’entrée du dojo, une arche aux couleurs de feuilles d’automnes les accueillait. Ils la saluèrent comme en signe de bienvenue et pénétrèrent dans le domaine. La cour était équipée de vieux mannequins d’entraînement fait de bois et de paille, usés par le temps; Sora se précipita dans l’atelier où l’équipement et les accessoires étaient soigneusement rangés.

 -Je ne sais pas où est Maître Ginza mais ce n’est pas grave, nous pouvons commencer sans lui! Dirigea Sora, le criant à Shin qui attendait sagement qu’il revienne avec le matériel. Il lança un sabre en bois qui fut rattrapé par son ami. l’habitude parlait, leurs corps se positionnaient instinctivement aux mêmes places depuis maintenant huit ans. En rythme et sous les commandements du jeune aux cheveux rouges, ils exécutaient les mêmes séries basiques d’échauffements, maniement de l’épée, respirations, esquives, contres, prises à mains nues. Ils effectuèrent de cette manière le même entraînement trois fois, en s’accordant bien sûr dix minutes de récupération entre chaque séries.

Le soleil descendant, les deux élèves s’inquiétèrent de ne pas avoir vu leur éducateur de la journée. Sous sa tutelle depuis maintenant huit longues années, ils ne connaissaient que trop bien leur maître et ses passions, toujours de passage, et très souvent exubérantes ; sans doute devait-il traîner quelque part dans le village.

 -Maître Ginza ne se sera pas montré… et si nous rentrions Shin ? Proposa Sora quand une ombre provenant de derrière lui se construit sur le sol orangé.

 -Alors comme ça… vous comptiez partir avant d’avoir fini votre entraînement?

 -Ah vous voilà! Vous n’êtes même pas présent lorsque vos élèves viennent s’entraîner, vous parlez d’un tuteur! s’énerva Sora en levant la voix sur son instituteur.

 -Un nouveau restaurant a ouvert en ville je n’ai pas pu me retenir d’y aller… et pour ce qui est de votre entraînement… recommencez, je n’ai pas pu le surveiller… Allez! Plus vite que ça! S’enflamma alors l’homme de quarante-six ans, en laissant émaner de son corps un khi brûlant.

 -Mais maître, le soleil commence à se coucher! Râla Sora n’imaginant pas à quelle heure ils allaient finir.

 -Sora… Si tu veux que je t’épargne ces exercices supplémentaires, allons manger chez Madoka mais c’est toi qui invite! Proposa Ginza des perles incrustées sur une mèche de ses cheveux poivre et sel.

 -C’est ça… dite plutôt que vous avez utilisé toutes vos économies… Regretta alors l’apprenti. Il se tourna vers Shin resté silencieux et lui proposa de les accompagner.

 -Sans façon.

 -Allez mon garçon! Ça ne te fera pas de mal, en plus c’est Sora qui régale, tu dois apprendre à profiter des opportunités ! Ginza saisit par le bras son deuxième élève et ensemble, ils prirent le chemin du restaurant. Bloqué entre le sourire de Sora à l’idée de partager un repas en sa compagnie et Ginza, son maître, lui forçant la main, Shin termina par accepter la requête. Son frère Akio serait certainement ravi de savoir qu’il partageait des moments avec des « amis ».

Le petit étalage dans une ruelle plus loin n’attirait pas grand monde, seul les habitués et amis de Madoka – chef du restaurant – fréquentaient réellement cet endroit. En plein festin, offert par Sora contre son gré, la discussion entre lui et son instituteur allait de bon train mais une intervention malencontreuse de Madoka, la chef cuisinière, amena un silence involontaire.

 -Vous avez entendu ? Le nouveau Shogun aurait dors et déjà déclaré une loi! Les douze gardiens vont-ils vraiment perdre leurs postes ? Ginza, est-ce vrai ?

Les deux élèves, les yeux écarquillés, posèrent leurs bols et fixèrent leur maître.

 -Je connais bien les gardiens, ils ne se laisseront pas faire par une simple loi de Seto, il faudra se battre en l’honneur de ce titre. Ginza avala une gorgée de son breuvage puis posa sa coupelle, le regard fixé dans le vide.

 -N’agissez pas par fierté je vous en prie! Peut-être faut-il laisser la place à une nouvelle génération de gardiens? Un vieux roublard comme vous n’a plus vingt ans!

 -Ne vous inquiétez pas! Ce n’est pas un homme de main de Seto qui m’ôtera la vie! Ricana haut et fort l’homme, alors que son regard semblait tremblant.

 -Maître… Se murmura Sora, il le savait, le titre de gardien détenu par son instituteur était mis en danger, s’il venait à le perdre, il perdrait le droit d’enseigner dans un dojo.

 -Ne t’énerves donc pas gamin! Lança le guerrier confirmé à l’enfant rouge sentant son khi se perturber. La discussion prit fin aussitôt.

Le lendemain matin, le soleil avait à peine montré le bout de son nez que Sora et Shin étaient déjà au dojo, suivant les exercices de leur maître, Ginza était friand des entraînements matinaux au grand désespoir de Sora.

 -Si vous comptez devenir des Bushis vous devez devenir plus fort que ça, regardez-vous, vous êtes frêles! Leur maître exagérait dans ses descriptions, les deux jeunes hommes possédaient une taille et une musculature tout à fait respectable et soulignable.

 -Nous ne faisons que suivre des entraînements de musculation, on ne pourrait pas se concentrer sur l’ouverture des vortex? Demandait le jeune flamboyant.

 -Un vortex ou bien encore chakra est un pouvoir qui te dépasse de très loin. C’est moi qui décide ici, si nous n’avançons pas dans l’enseignement… c’est que vous n’en êtes pas encore capable. Renvoya Ginza, debout devant ses élèves, fixant l’entrée du domaine comme s’il attendait quelqu’un. Shin avait remarqué la concentration inhabituelle dont faisait preuve son tuteur, il pu ressentir l’espace d’un battement de cils le khi de son enseignant bouillir au moment où une silhouette se dressa à l’entrée.

 -Ginza des douze gardiens? Chercha l’invité sans se présenter et en entrant sans saluer le temple.

 -Que puis-je faire pour vous? Ginza resta amical alors qu’il savait pertinemment pour quelle raison l’homme se tenait devant lui.

 -Je me prénomme Asataro, je suis envoyé par maître Seto pour prendre votre place. l’homme aux cheveux courts et bruns était très formel.

 -Tu penses réellement qu’un enfant comme toi peut enseigner ? Tu n’as même pas connu la guerre.

 -Ne m’obligez pas à en venir aux mains, Ginza.

 -Je ne céderai pas ma place de gardien aussi facilement! Le propriétaire du dojo avança vers Asataro.

 -Je représente la nouvelle élite de maître Seto : les Shihoukan !

 -Atsui no kombo! Ginza libéra son khi brûlant, ses poings furent enveloppés d’une vive flamme, les deux élèves restèrent en arrière, admirant la technique de leur maître.

 -Un Kajutsu? Très bien… Houyou no jutsu! La terre trembla sous leur pieds puis une masse d’argile vint attraper l’épaule droite de Ginza, comme un effet d’étaux, Ginza ne pu lutter contre une telle force, il sentit son épaule se disloquer et grogna de douleur. Les mouvements du gardien réduits, Asataro lui redemanda de lui céder sa place.

 -J’accepte de te laisser ma place à une seule condition… Grogna alors l’homme d’âge mur sous les yeux de Shin et Sora qui s’inquiétaient pour la santé de leur enseignant.

 -Je t’écoute.

 -Que je puisse rester le maître d’arme de mes élèves, tu ne peux pas séparer un élève de son maître au bout de huit ans de travail! Asataro réfléchit un instant puis accepta, à condition qu’il assiste à leurs entraînements. Les deux hommes d’accord, Ginza fut libéré de l’emprise de la technique d’Asataro. Après l’épaule ce fut au tour de sa clavicule de se faire prier. Il décida de laisser pour cette fois Shin et Sora s’entraîner seul avec Asataro, le temps d’aller trouver un médecin. Le nouveau professeur s’approcha, se présenta de nouveau et demanda aux deux apprentis de lui montrer leurs potentiels. Servant de mannequin d’entraînement Asataro se plaça à quelques mètres de Shin, qui avait été désigné pour commencer.

« Cet Asataro… il a immobilisé maître Ginza en une seule attaque et cela sans aucun effet de surprise… Seto s’est entouré de puissant Bushi! » Pensa le jeune Nishimura en concentrant son khi entre ses deux paumes de mains face à face.

 -Quand tu veux. Aborda l’homme.

 -Ritorunami! Shin toujours les mains jointes devant lui invoqua une petite vague qui vint fouetter Asataro, après coup ils se rendirent compte qu’il était encore sec. En silence, le membre des Shihoukan indiqua à Sora de faire de même. Sur de lui, sa mâchoire semblait mâcher dans le vide. Une main près du visage avec les doigts pointant le ciel, il cracha une boule de feu que leur nouveau tuteur esquiva d’un pas chassé. Asataro frotta sa tunique ne voulant pas la froisser avant de s’éclaircir la voix.

 -Est-ce là toute votre force? On m’avait pourtant assuré que les élèves de Ginza étaient des durs à cuirs. Asataro ne pu cacher sa déception en apprenant la vérité.

 -Qui êtes-vous pour juger? Vous n’êtes qu’un des chiens de Seto. S’irrita Shin petit à petit.

 -Mon maître n’aimerait pas que son petit frère parle sur ce ton. Tenta de réprimander Asataro.

 -Ne pensez pas que parce que vous êtes sous les ordres de mon frère je serais aimable avec vous…

 -Je n’attends rien de ta part, je ne fais qu’obéir aux ordres du trente-septième Shogun.

 -Je ne considérerais jamais quelqu’un qui a abandonné sa famille comme un Shogun. Relança le jeune Nishimura, resté très renfermé jusqu’à présent. C’était au tour de Sora de rester muet, il comprenait la haine qu’alimentait son ami pour son frère, et ne supportait pas l’idée que son nouvel entraîneur ai blessé Ginza de sang froid.

Blessé dans sa petite confrontation contre Asataro, Ginza avait prit la route d’un cabinet médical pour faire examiner son épaule. En chemin ses yeux traînèrent le long des étalages que proposaient les marchands. Comme à son habitude il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer, oubliant au passage sa blessure, achetant milles babioles qui ne lui serviraient en réalité jamais.

Habitué du cabinet, l’homme aux cheveux longs s’installa sous les directives d’une jeune apprentie aujourd’hui présente. Après quelques échanges amicaux il s’impatienta en voyant que la jeune Takahashi Kaya, dont il tira le nom du badge qu’elle portait, ne l’inspectait pas.

 -Je suis désolé monsieur, je n’ai pas le droit de remplacer le médecin, Chiho ne devrait pas tarder. s’excusa la jeune blonde.

 -Alors Chiho va arriver ! Je désespérais de ne pas la voir! Vous pouvez disposez brave petite! Ginza revigoré par la nouvelle donna un grand coup de bras qui butta contre un chariot de matériel médical, sans même prendre la peine de s’excuser auprès de la pauvre Kaya, qui due ramasser son matériel. Ginza, fidèle à lui même, réclama un encas à la jeune femme qui jusque là, prenait sur elle. Au bout de sa patience et voyant que Ginza recherchait une réaction de sa part elle explosa.

 -Dans un premier temps, je suis médecin pas restaurateur, et, dans un second temps cessez d’exagérer, vous n’avez que trois fois rien!

 -Je me doutais bien que pour provoquer un tel chahut ça ne pouvait être que toi! Déclara la voix d’une quarantenaire.

 -Chiho! Se réjouit l’homme, oubliant totalement la raison de sa venue ici.

 -Pardonne moi Chiho, il m’a fait sortir de mes gonds…

 -Ne t’inquiète pas Kaya, tu n’es pas la première à manquer de le faire repartir plus blessé qu’il ne l’est venu…

 -Notons au passage que sans moi ton cabinet n’aurait pas un tel succès… Renchéri Ginza.

 -Trêve de bavardages ; le service bobologie est ouvert, qu’est-ce qu’il t’arrive aujourd’hui? Ironisa Chiho.

Après quelques minutes de consultation Ginza, l’épaule remise, évoqua l’apprentie de Chiho, qui était partie s’occuper des autres patients.

 -Eh bien, elle a un sacré caractère la petite ! Je pensais que mes élèves étaient de loin les plus émotifs mais tu nous en as trouvé une belle, j’ai bien cru qu’elle allait me sauter à la gorge!

 -De tout mes étudiants, c’est de loin la plus prometteuse… si elle ne comptait pas voyager pour parfaire son savoir j’aurai fait d’elle mon successeur. Expliqua Chiho, avec une touche de regret.

Après l’entraînement obligatoire qu’Asataro avait imposé Sora avait pris le chemin retour pour rentrer chez lui. Shin ayant prit un chemin différent – certainement dans l’optique de se retrouver seul – le jeune Takane sentait une tension s’installer entre lui et son ami d’enfance.

A peine rentré chez lui, il s’empressa de raconter sa journée à sa mère, unique parent encore en vie.

Connaissant Ginza, l’entraîneur de son fils, elle fut surprise d’apprendre qu’il avait été battu par un illustre inconnu.

 -Il dit faire parti des « Shihoukan » ? Seto semble s’être entouré de forts compagnons…

 -Comment était Seto enfant? Tu le connaissais pas vrai? Interrogea alors le fils.

 -Tout ce dont je me souviens c’est qu’il était un enfant joyeux, ce n’était pas un enfant à problème. Se rappela la femme assise à la table, lisant le journal.

 -Je vois…

 -Tu te fais du soucis pour Shin, pas vrai? Ne t’inquiète pas c’est un bon garçon.

 -Je m’inquiète forcément, Shin est mon meilleur ami…

Agacé par la présence d’Asataro lors de son entraînement, Shin broyait du noir sur le chemin du retour. N’ayant pas voulu prendre le même chemin que Sora, il avait rallongé le sien de quelques minutes. Il savait que son frère Akio serait à la maison, prêt à lui servir un repas qu’il aurait lui même confectionné, armé du tas de questions qu’il avait l’habitude de poser.

En silence, il ouvrit la porte, se déchaussa et croisa son frère qui l’invita à s’installer pour dîner. Étrangement, Akio avait mit les petits plats dans les grands alors qu’il s’agissait, aux yeux de Shin, d’une journée plus que banale. La qualité du repas était également supérieure à d’habitude. Un doux parfum d’épices flottait dans la maisonnette.

 -Tu as encore été pris d’une folle envie de cuisiner?

 -Oui, ce soir Shin… est un soir que nous attendions depuis des années.

Le jeune Nishimura plissa les yeux, il attrapa un verre d’eau puis répondit à son frère.

 -Où veux-tu en venir?

 -Ce soir, nous mangeons en famille. Déclara alors Akio, Shin ressentait un forte émotion se dégager de son frère un bref instant puis, compris que Seto, leur grand frère parti depuis maintenant neuf longues années, rentrerait ce soir pour l’heure du dîner. D’un vif mouvement Shin jeta le verre encore à moitié plein contre le mur et tourna les talons en direction de la sortie avant de cracher par dessus son épaule : « Famille de traître ». Au même moment, des bruits de pas se firent entendre.

l’ambiance avait changé, Shin savait qui se déchaussait actuellement à deux pas derrière lui. Alimentant sa colère, il se retourna et observa de la tête aux pieds la personne lui faisant face. La tenue unique en son genre ne pouvait pas être confondue. Le trente-septième Shogun était là, debout, les habits ruisselants ; une ombrelle recouverte d’eau à la main, le visage inexpressif. Shin se hâta, ne voulant pas rester dans les mêmes lieux que ses deux frères, il frôla Seto sans croiser son regard à aucun moment.

Sous la pluie naissante, Shin se retrouva à errer dans les rues, le vent glacial n’arrangeait rien, les chats du quartiers observaient le jeune homme seul, courant tant qu’il le pouvait dans les ruelles, bien a l’abri de l’autre côté des fenêtres de leurs foyers. Plus le jeune ténébreux tentait d’oublier l’image de son frère et plus la pluie lui cinglait le visage. Très vite, on ne distinguait plus la pluie des larmes sur le visage émotif du garçon ; pour ne rien arranger, son estomac se manifesta. S’arrêtant un instant, il fouilla dans le fond d’une de ses poches et trouva un peu de monnaie, assez pour se payer un rapide repas chez Madoka, le restaurant que son maître Ginza appréciait tant.

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