Chronique de Ginza

7 minutes de lecture

# CHRONIQUES DE GINZA

Dans la paisible ville de Sakura, tout les jours se ressemblaient, les ruelles étaient pleines de monde, les commerçants chantaient leurs produits. tous les sens des habitants étaient stimulés. Le festival de couleur proposé par divers produits du monde allait de pair avec les senteurs. Cette grande ville était depuis toujours reconnue pour son accueil chaleureux et sa gaieté. Malheureusement, un homme ne trouvait plus le sourire qu’il arborait pourtant chaque jour depuis des années. Le petit restaurant de Madoka, une amie de toujours ayant la main sur le coeur, offrait de temps en temps un repas à l’homme qui ne parvenait pas à remonter la pente. Le gros appétit de ce dernier avait même disparu. Il se contentait d’un bol de riz blanc pour “ne pas mourir complètement de faim”. Chiho, médecin et coup de coeur de Ginza depuis des années, était à ses côtés ce soir.

-Ginza… Tu ne peux pas continuer à te morfondre comme ça!

Tes élèves sont parti, soit. Ils ont prit des chemins différents? Peut-être…

Comprends bien que tu ne peux pas les protéger tout le temps. Tu es l’un des maîtres d’armes les plus respectés ici à Sakura, tu as entraîné d’innombrables bushis, tu as même été le maître de notre Shogun! Un homme tel que toi ne peut pas pleurer la disparition de ses élèves!

-Chiho… ces enfants… si ils leurs arrivent quelque choses… je ne me le pardonnerai pas tu comprends?! S’emporta Ginza les larmes aux coin des yeux.

-Qu’est-ce qui te raccroche autant à eux? La mort de jeunes bushis est inévitable, tu as déjà connu ça pourtant…

-J’ai fais une promesse à un homme il y a maintenant plus de quinze ans. Connaissais-tu le père de Sora?

-Okamoto? Il est quelques fois venu dans mon cabinet, c’était un bel homme…

-Il était surtout aspirant au titre de Shogun. C’était un grand homme, un bushi avec le coeur sur la main, toujours prêt à aider son prochain.

-C’était un ami à moi, c’était un homme de confiance, son caractère bien trempé et ses cheveux en bataille ne donnait pas forcément la meilleur impression aux premiers abords.

-Ou veux-tu en venir?

-Il y a quinze ans, lorsque Okamoto trouva la mort, j’étais la. C’est à cause de moi si ce père de famille n’a pas pu rentrer chez lui ce soir là. Espiègle, j’avais beau avoir la trentaine, je ne comprenait pas les valeurs du bushi. Ma volonté à toujours vouloir aller plus loin me mena à rencontrer un homme. Je m’en souviens très bien, cet homme était puissant. Mes techniques et mon habileté au combat n’avait pas suffit. Je gisais au sol, le corps couvert de plaie, mon heure était venue. Ma vue avait beau se brouiller, je me souviens qu’un éclair rouge me tira d’un destin mortel. C’était Okamoto. Bien plus compétent que moi, il avait jouer à force égale avec ce guerrier qui ne parlait que de prophétie divine. Les deux guerriers épuisés avaient échangé quelques mots. L’inconnu que nous combattions était devenu notre ennemi public numéro un. Son but était de détruire notre monde, de laisser place à un dieu qui descendrai parmis nous quand tout cela serait terminé. Okamoto avait vite décidé d’ôter la vie à cet énergumène qui arborait une confiance à toute épreuve. Les deux ennemis ne se départageaient pas et se rendaient coups pour coups. A un moment, alors que j’observais difficilement la scène d’un oeil, Okamoto profita d’une accalmie pour me dire ses dernières paroles: “Ginza écoute moi bien, protège mon fils ainsi que Shin. Ils sont porteurs de notre avenir, de notre volonté! J’aspire en un monde meilleur où les bushis ne combattront plus pour la gloire. Je te les confie, mon ami.” fini de citer Ginza

-Je ne savais pas tout ça… Qu’est-il arrivé en suite? Demanda Chiho émue du récit de Ginza.

-Okamoto à sur-activé un de ses chakras, il avait décidé de mourir ici. Depuis notre tendre enfance il m’avait répété vouloir mourir au combat, qu’un bushi devait se sacrifier pour sauver ses proches… et c’est ce qu’il a fait. Il ne se passe pas un jour où je ne pense pas à lui.

-Sur-activer un chakra n’est pas une légende, aujourd’hui nous ne mesurons pas les conséquences que peut avoir un tel acte. Qu’est devenu votre ennemi?

-Nous n’avons pas retrouvé son corps mais la déflagration de chakra produite par Okamoto à dû l’emporter. Après tout, encore aujourd’hui, il n’a jamais refait surface.

-Je comprends mieux ta peine désormais. Ne t’inquiète pas pour les enfants, après tout, Kaya mon apprentie est avec Sora! Elle ne le laisserai pas mourir.

-Et lui ne la laisserai pas mourir non plus. Rétorqua le maître d’arme, le regard plongé

dans le tasse de thé vert fumant qu’on venait de lui servir.

-C’est fou comme le temps passe vite, on a vieillit mon vieux Ginza. Ricana-t-elle en

se remémorant le passé.

-C’est vrai que ton corps de rêve en a prit un coup… Dit-il en sirotant son thé. Il se

doutait de la réaction qu’allait avoir Chiho et pourtant, elle ne bougea pas le petit doigt.

-Quelque chose ne vas pas? Je serais déjà contre le mur en temps normal.

S’inquiéta Ginza.

-Pardonne moi, penser à Sora et Kaya m’a rappelé notre jeunesse, à tout nos moments passés. Se confia-t-elle nostalgique.

-Ah ah! Nous étions une belle bande de bras cassés n’empêche! Se joint Ginza qui retrouvait le sourire peu à peu.

Ils continuèrent jusqu’à tard dans la nuit, des larmes de joie se mêlant aux larmes de tristesse. Madoka, la propriétaire du restaurant retarda la fermeture de son établissement spécialement pour eux, deux clients et amis fidèles, et se joint à leur table pour se remémorer leurs vieux souvenirs autour d’un verre d’alcool.

Plusieurs jours plus tards, le soleil haut dans le ciel, Ginza, habituellement à son dojo à cette heure-ci, avait chargé Asataro le Shihoukan attitré, de s’occuper de l’entraînement des plus jeunes. Libre comme l’air, le cinquantenaire ne pu s’empêcher d’acheter tout et n’importe quoi durant sa promenade. Un citron, le dernier sabre “de la nouvelle collection du tigre”, un pendentif en forme de papillon, une chaise en bois coloré en rouge… Ses achats compulsifs l'emmenèrent à se perdre dans les ruelles les plus éloignés de Sakura. Lorsqu’il s’en rendit compte, il profita de l’occasion pour rendre visite à un ancien compagnon de guerre, lui aussi maître d’arme dans un dojo sous le contrôle d’un des cinq Shihoukan.

-Mon brave Bunta comment vas-tu depuis le temps? Lança gaiement Ginza en apercevant son ami debout devant ses élèves.

-Pour me déranger en plein cours il n’y en a qu’un… Ricana un homme chauve à la carrure imposante. Il se retourna vers son interlocuteur qui pénétrait son dojo chargé comme une mule.

-Maître, pourquoi maître Ginza porte-il une chaise? Demanda un tout jeune élève.

-N’y prête pas attention, il a probablement sur lui tout plein de breloques. Répondit le maître Bunta guère étonné de la question.

Maintenant arrivé au niveau de son ami, Ginza posa la chaise en question et s’y cala.

-Ne vous dérangez pas pour moi! Je viens voir ce que ce bon vieux Bounta vous apprends! S’amusa alors l’invité.

-N’as-tu pas toi aussi des élèves à entraîner? J’ai entendu dire que deux de tes bushis se sont enfuis.

-J’ai confié cette tâche au Shihoukan.

Bunta ne renchérit pas et reprit son cours. Comme son ami était présent, il changea le programme de son entraînement. Il demanda à trois de ses bushis d’attaquer leur invité, une véritable démonstration de force dans le seul but d'impressionner Ginza.

L’offensive débuta sans aucun signal, les trois bushis, dont l’un d’eux était une fille, se synchronisèrent d’un regard alors que Ginza était encore installé sur sa chaise.

-Le gamin brun est un utilisateur de khi de terre, le blond combat avec la foudre et la rousse à une affinité particulière avec l’air. Dit tout haut Ginza qui avait pressenti l’émanation des khis des bushis. D’un mouvement agile le cinquantenaire esquiva la première attaque, une pluie d’aiguilles de terre. La jeune guerrière profita de la diversion créé par son ami pour prendre de la hauteur et tombée en piqué sur Ginza qui tenta de faire un pas de côté sans succès, quelque chose retenait ses pieds. Juste avant de parer l’attaque en interposant ses bras croisés, il aperçut un réseau de fil qui lui infligea une légère décharge électrique.

-Je dois bien avouer que tu fais du bon travaille Bounta. Tes élèves surpassent les miens ça ne fait aucun doute. Envoya-t-il toujours pris au piège dans la toile d’un des bushis.

-Tu as toujours été trop protecteur avec tes élèves. Lui lança son ami fier de son enseignement.

-Par contre, il ne save pas du tout repérer un clone! Ricana Ginza confortablement installé sur sa chaise.

-Comment?! Bunta pourtant habitué des techniques de son ami avait lui aussi été trompé. La copie du cinquantenaire debout s’envola en flammèche dans le ciel bleu.

-C’était juste un clone! Alors là je ne l’ai pas vu venir! S’enthousiasma Bunta fière de ses élèves malgré tout.

Par la suite, Ginza fut invité à assister à l’entraînement du jour en tant qu’invité et seconda Bunta dans son travail jusqu’à la tombée de la nuit. Pour fêter leurs retrouvailles, Bunta invita son ami à manger dans leur restaurant préféré, celui de Madoka.

Annotations

Vous aimez lire Claire Quentin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0