Chapitre 13
Cette nuit de câlin, n’avait heureusement pas, mis un terme à notre relation avec Paul. Nous pouvions toujours plaisanter et nous continuions à nous envoyer régulièrement.
Il fût d’ailleurs le premier à apprendre que mon chirurgien m’avait interdit les longues marches, pour encore deux mois. J’étais vraiment déçue, car j’aurais vraiment aimé relancer le projet de week-end de randonnée.
Dans ma tête par contre il faut avouer que je me posais vraiment beaucoup de question. Je me rendais compte que j’étais en train de tomber amoureuse d’un autre homme, alors que j’étais mariée et que j’avais quatre enfants. Je n’avais pourtant pas imaginé que ça pourrait m’arriver un jour. Et j’avais beaucoup de mal à savoir ce qui se passait dans la tête de Paul. C’était lui qui avait fait le premier pas en me prenant dans ces bras, mais ensuite il avait fait volte-face. Parfois il glissait quelque allusion à double sens dans ses messages, parfois au contraire il mettait de la distance et attendais plusieurs jours avant de répondre à mes messages.
Ce va et vient me rendait complètement folle et surtout de plus en plus dépendante de lui.
Pour me changer les idées, arrivait quand même une semaine de congé. Je devais y organiser des activités sportives, pour un groupe de filles et le soir nous en profiterions, sûrement, pour faire la fête. Je devais être rejointe par quatre de mes collègues dont Adèle.
A peine le train démarré nous commencions à ouvrir une bouteille de vin et sortir le saucisson. J’en informais bien sûr Paul.
Nous arrivions donc à un village vacance au bord la mer et la météo était au beau fixe.
J’étais dans un bungalow avec deux autres filles Nous devions avoir à peu près le même âge et elles étaient toutes les deux jolies et sportives.
Pour blaguer, j'envoyai à Paul :
« Dans mon bungalow, je suis avec deux belles blondes, et mon mari a dit qu’avec des filles c’était pas trompé »
« La chance, tu m’enverras des snaps »
« Dommage, nous ne sommes pas amis sur Snapchat »
« Problème résolu. »
Paul venait de m’envoyer une invitation sur Snapchat. Il ne perdait pas le nord
« De toute façon je suis timide et elles sont trop belles pour moi. »
« Mais non, fonce. »
Ce séjour au bord de la mer me faisait beaucoup de bien. Mais je fus rattrapée par le destin. Un soir l’une de mes deux colocataire qui venait de divorcer, nous expliquait pourquoi elle s’était séparée de son mari. Elle avait éprouvé le béguin pour un autre homme et avait compris qu’elle n’aimait plus son mari. Il lui avait donc semblé évident qu’elle devait le quitter.
Comme elle nous confiait son histoire, ma deuxième colocataire nous avoua, qu’elle aussi avait un collègue qui lui avait fait des avances. Ils avaient même échangé un baiser. Elle se posait beaucoup de question par rapport à son mari, avec lequel elle n’avait plus de rapport sexuel depuis un certain temps. Je n’avais jamais parlé de mes sentiments pour Paul avec personne et le moment était idéal. Ses deux femmes ne pouvaient que comprendre l’ambiguïté d’être lié à quelqu’un et pourtant d’éprouver des sentiments pour un autre homme. Je leur disais donc que moi aussi j’éprouvais de sentiments pour un collègue, mais que pour l’instant j’utilisais cette relation pour me donner envie de faire l’amour à mon mari, en imaginant à chaque fois que je faisais l’amour à Paul. Je leur racontais aussi notre nuit câline et notre différence d’âge.
Cette discussion avait relancé chez moi mes interrogations, sur mon couple et sur la direction nouvelle que prenait ma vie.
Cette semaine s’achevait par une soirée mémorable qui finit aux aurores.
Et dans le train de retour chacun tentait de dormir pour récupérer de sa nuit festive.
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