Chapitre 27
C'était le week-end et mon moral allait beaucoup mieux. Paul y était forcément pour beaucoup. À la maison par contre Florian était toujours fâché. Quand je venais me coucher, il me tournait le dos et la journée, il ne m'adressait que rarement la parole. Bien qu'il ait été toujours coutumier du fait, il râlait encore plus à chaque fois que je faisais quelque chose. Le samedi matin, dans le lit, j'essayais de parler avec lui, mais Florian refusait d'ouvrir la bouche. Dans ces moments-là, il avait toujours été difficile d'ouvrir les vannes de la parole. Pas même un non ou un hochement de tête. C'est là qu'une de mes discussions avec Paul m'est revenu en tête.
— Et si je te proposais un jeu ?
— ...
— Je me mets sur le ventre et à chaque fois que tu dis un mot, tu as le droit de me donner une fessée.
— ...
Je me suis donc allongée sur le ventre les fesses légèrement en l'air. Florian hésita quelques instants et vint se mettre à genoux derrière moi. Il est resté un moment-là sans rien dire et puis...
— Tu (une fessée) n'as (une fessée) pas (une fessée) le (une fessée) droit - de - ne - plus - m'aimer.
— Ça t'a fait du bien ?
— Oui (une fessée)
Il Baissa, ma culotte et me pris sans ménagement. Ce petit jeu érotique avait fini par le mettre en appétit.
Après nos ébats, j'étais fière de moi. Je me suis collée à Florian et je lui ai expliqué ce que je traversais. Je lui ai parlé de Paul. Je lui ai dit qu'avec lui, je me sentais heureuse et que même si nous n'avions jamais fait l'amour ensemble, j'éprouvais du désir pour lui. Je lui ai aussi fait comprendre qu'à chaque fois que Paul s'éloignait de moi, j'étais malheureuse et que je n'avais plus envie de faire l'amour. C'était sûrement dur à entendre, mais au moins, c'était honnête.
Je pensais toujours à Paul. Encore plus que jamais.
Allongé dans mon lit, je lui envoyais un message.
« Il y a du nouveau »
« ? »
« J'ai bien dormi, ça faisait longtemps.
Et puis j'avais déjà donné la fessée, mais je n'en avais jamais reçu ! lol »
« Tu te fais trop de film ! »
« Non, pas en film »
« A bon ?! »
« Et pourquoi pas ? »
« Pourquoi pas oui.
Raconte »
« J'ai une capacité extraordinaire à transformer les frustrations en excitations. C'est pour ça qu'on m'aime.
Mais la vraie question, c'est : Un pro ferait-il mieux ? »
« Aucune idée !!
Tout dépend de qui est le pro ? »
« J'ai ma petite idée »
Il faisait beau et frais un temps idéal, surtout quand on est de bonne humeur. Mon week-end était bien chargé. Sport et spectacle de Noël. Et durant mes temps libres dessin et journal intime.
16 décembre
J'ai encore besoin de toi. Pourtant, hier, j'ai refait l'amour avec Florian, après une longue période d'abstinence. Nous avons discuté de nous, mais aussi de toi. Je voudrais vous faire comprendre que pour désirer Florian, j'ai besoin aussi que nous flirtions tous les deux. Mais je sais que je veux plus et que j'ai besoin de plus. Je veux tes mains sur mon corps, tes lèvres sur ma peau et toi en moi. Je veux découvrir chaque recoin de ton corps, du bout de mes doigts, connaître le goût de ta peau et surtout ton odeur. Avoir le souvenir de toi pour que même loin, il réchauffe mon âme. Et puis comment savoir si nos corps son fait pour se compléter et si ma peau frissonnerait à ton contact. Parfois, quand je suis seule dans mon lit, j'imagine que nous faisons l'amour, je me donne du plaisir, seule et pourtant, j'ai presque l'impression de te sentir en moi. Une douce chaleur m'envahit et tu t'évapores et je reste seule dans mon lit. Alors au moins une fois, j'aimerais qu'après ce frisson de plaisir, tu sois là pour me prendre dans tes bras et que nous nous endormions apaisés.
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