Chapitre 36
Que cette situation était existante. Le soir Paul et moi avions des discussions qui me faisaient plus d'effet qu'un rapport sexuel réel. La journée devant tous mes collègues notre relation était purement professionnelle. Mais parfois, Paul, regardait volontairement dans mon décolleté après que nos regards se soient croisés. En lui donnant un dossier, il arrivait que ça main effleure la mienne. Et de temps en temps, je recevais quelques messages pleins de sous-entendu ou beaucoup plus direct.
« Monsieur, vous n'espérez quand même pas que je vienne chercher votre travail ? »
« Arrête, tu aurais un décolleté, tu te ferais un plaisir de venir le chercher et de t'abaisser devant moi »
« Je ne l'ai jamais fait »
« Alors c'est dommage »
« Tu me donnes quoi pour que je fasse les corrections à ta place ☺ »
« Propose »
« Une Bière ? »
« Non assassiné par les impôts »
« Alors à toi de proposer »
« Un doigt »
« Où, dans l'œil ? », dis-je alors que déjà de délicieux frissons parcouraient tout mon corps.
« Ça dépend »
« Ça dépend de quoi ? »
« Tu le voudrais où ? »
« Pas dans l'œil ☺ »
« Ok ☺ »
« Pas dans l'oreille non plus ! », sentant à chacun de ses réponses mon corps s'électriser un peu plus.
« Ok ! »
« Pas le nez non plus ! »
« Ok ! »
À chacune de ces réponses, des images torrides traversaient mon esprit, sa main glissant entre mes cuisses et son doigt pénétrant mon sexe. Oui, c'est ce que je voulais le sentir contre moi debout et me faire du bien avec ses doigts.
« L'anus, jamais la première fois ☺ », dis-je pour faire un peu d'humour coquin.
« Le deuxième alors ? »
« Je croyais qu'on était dans la version où il ne se passera rien ? », dis au bord de l'implosion.
« Il ne se passera rien »
« Ce n'est pas rien »
Mais plus de réponses.
Au bout de dix minutes, je relançais Paul.
« Tu espérais me divertir jusqu'à 17h15 »
« C'est ça ! »
« Tant pis, je dépose le dossier sur ton bureau »
« Non, mais je le ferai tant pis.
Le boulot, pas le doigt dans ton vagin »
« Florian va prendre cher ce soir, ça fait chier, car il m'a saoulé grave ! »
Paul était rentré chez lui, mais moi, je restais encore au bureau. Je n'avais pas envie de rentrer.
30 janvier
Tu as joué avec mes fantasmes aujourd'hui et je sens au fond de moi, une envie, un besoin, si fort de caresses intenses et profondes. J'imagine à quel point il serait existant que tu m'attires un soir dans un kiosque pour m'étreindre, tout en me mordillant le lob de l'oreille et le cou. Ta main dégrafant mon pantalon pour glisser vers mon sexe. Tu commencerais par caresser du bout des doigts mon clitoris et quand mon impatience serait trop grande, tu glisserais un doigt puis deux, puis...
J'ai envie de te sentir en moi, mon corps a besoin d'être pénétré par l'homme qui occupe mes pensées et mes fantasmes.
« Je viens d'écrire un autre fantasme, avec tes conneries ! »
« C'est une solution ! »
« Pas suffisante, malheureusement ! ☺ », remarquai-je. « Je me contente des miettes, c'est mieux que rien ! Même si je veux plus ☺ »
« C'est déjà ça !
J'attends toujours un Snap de tes seins »
« Le Snap ne changera rien, alors pourquoi faire ?!
Ils sont bien au chaud dans mon téléphone »
La veille, j'avais essayé de prendre les prendre en photo, mais je trouvais rarement une position, un éclairage ou une mise en scène qui me convenait.
« Parce que j'ai envie de les voir !!
Ils m'attirent »
« Comme tous le hommes !
Tu donnes quoi en échange ? »
« Propose »
« Non, sur ce coup-là tu es tout seul ☺ »
« La même chose »
« La bière ou le doigt ? »
« Non, un Snap »
« Dommage, ce n'est pas le genre de truc qui m'excite. Au contraire ! »
J'envoyais quand même une photo, mais sur mon sein, je dessinais une fleur.
« J'ai beau chercher, je n'arrive pas à voir ce que c'est. Lol »
« Parce qu'il est bien caché par une jolie fleur ☺
Pour supprimer la fleur, il faut payer »
« Ahah et combien ? »
« Pas d'argent bien sûr. Pas un Snap non plus.
Alors pas d'idée ? »
« Non ! »
« C'est que tu n'as pas envie de les voir !
C'est dommage, j'étais motivé... »
« Pas tant que ça visiblement »
« Si, mais il n'y a pas de raison que tout ça soit à sens unique »
« Je t'ai proposé des trucs, tu n'étais pas intéressé »
« Florian m'en a déjà fait et j'ai trouvé ça trop laid ! »
Paul vous a envoyé un Snap.
C'était un Snap de Paul il avait fait un selfi de lui torse nu. La prise de vu était faite par le dessus, ce qui faisait que l'on voyait surtout son visage et ses yeux étaient magnifiques. J'aurais bien conservé cette photo, mais Paul en aurait été averti, je fermais donc cette phot à regret.
« Ça, je l'ai déjà vu »
« Impossible »
« En plus, tu dansais »
« Aaaaah
Pas pareil »
« C'était mieux ! Parce que j'étais sûr que tu viendrais te coucher à côté de moi ☺ »
« Non, c'est vrai ? »
Je lui envoyais tout de même une photo de ma poitrine, mais j'avais gardé mon soutien-gorge.
« Trop habillée », répondit-il.
« Tu vois, tu veux voir mes seins et moi, j'ai envie d'aller boire un coup ... Et c'est moi qui demande trop (le comble) »
« Pas sûr ! »
« J'aurais ma bière, tu auras un sein !? »
« A voir »
Le lendemain, j'étais toute la journée en déplacement à Paris, je ne pourrais donc pas profiter de Paul, mais comme nous étions jeudi, ce soir, il était prévu que je sorte avec les collègues. J'espérais que Paul nous rejoindrait. Si nous étions plusieurs, il ne pourrait rien se passer. Je supposais donc que pour Paul, c'était un avantage.
« Alors tu le veux ce Snap », lui demandai-je.
« Ouais »
« Alors tu connais le contrat !
On est au bar »
« Alors non ! »
« Dommage »
« Sinon, hier soir, j'en ai fait un dans mon pull noir »
« Oui, mais non », répéta-t-il.
« Sinon je vais être obligée de venir te chercher »
« Impossible ! »
« Tu es en bonne compagnie »
« Même pas et je n'ai plus qu'une seule bonne compagnie »
« Sérieux ? »
« Bah oui, en tout cas pour l'instant »
« Tant mieux pour toi, tant pis pour moi. Mais tu ne voudrais vraiment pas une version copain, ça me manque ☺ »
« Non !! ☺ »
« Parce que, impossible et malsain »
Et comme d'habitude quand j'avais trop bu, je ne savais pas m'arrêter et j'insistais encore trop.
Et encore une fois, une petite période d'abstinence devenait nécessaire, car j'avais dépassé les limites du supportable.
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