Chapitre 20
Le soir German proposa à Eva de l’accompagner avec son frère et sa belle-sœur, qui heureux d’avoir une grand-mère pour garder les enfants, pouvaient passer une soirée entre adultes.
Ils se rendirent au Station Bar où un groupe animait la soirée avec des reprises de chanson des années 80 à aujourd’hui.
Eva se sentait bien avec eux. Elle percevait la complicité des deux frères qui ne cessaient de se taquiner. Julia était une petite femme volubile et sympathique avec qui Eva se lia sans difficulté.
Les premières notes de piano de « Right here waiting » résonnèrent et Julia cria presque.
« Ah, j’adore cette chanson. Elle se leva et tira son mari par le bras sous le regard amusé de German qui savait que son frère détestait danser.
- Allez chéri !
Wyatt se leva ne pouvant résister à sa femme et lança à son frère.
« Tu ne vas pas t’en sortir comme ça, invite donc Eva à danser ! »
German regarda Eva quelques instants sans rien dire.
« Vous dansez Eva. Dit-il en se levant et lui tendant la main.
Elle leva la tête vers lui et su qu'il ne demandait que pour la forme. Elle souffla et mit sa main dans la sienne. Arrivés sur la piste, il posa sa paume sur ses reins et la serra contre lui puis il lui retira ses lunettes qu’il glissa dans la poche arrière de son jean. Eva le regarda incrédule pendant qu’il prenait sa main libre pour la remonter dans la sienne vers son épaule. Il commença à tournoyer au rythme de la musique, toujours son regard dans le sien, il demanda :
" Pourquoi vous évertuez-vous donc tant à cacher de si beaux yeux derrière vos horribles carreaux dont vous n’avez visiblement même pas besoin ?
La rougeur de ses pommettes la rendait encore plus ravissante. Il avait déjà goûté la douceur de ses lèvres et il mourrait d’envie de recommencer, juste là maintenant et lui faire de nouveau monter le rouge aux joues.
- Disons que je préfère passer inaperçu et ne pas me faire remarquer.
- Pourtant, tous ces artifices ne vous rendent pas moins attirante."
Eva ne dit rien, elle était remuée par ses paroles, ainsi, il la trouvait attirante et ce, même affublée comme elle l’était. Ils continuèrent à danser sans parler. Quand la musique prit fin, ils rejoignirent leurs tables main dans la main, suivis de Wyatt et Julia accrochés l’un à l’autre.
De retour à la maison, dans sa chambre Eva mis, son pyjama, se coucha, mais ne parvint pas à trouver le sommeil, elle prit son téléphone, y brancha ses écouteurs et démarra une playlist. N’arrivant toujours pas à s’endormir, elle sortit sur la terrasse et s’accouda à la balustrade observant les étoiles en se déhanchant sur la musique. Elle n’entendit pas German sortir de sa chambre. Il s’arrêta et regarda Eva se trémousser. Vision qui contracta son ventre d’une bouffée de désir. Il s’approcha et s’accouda lui aussi au balcon tournant la tête vers une Eva qui sursauta et enleva ses oreillettes.
" Joli déhanché. " Dit-il sur un sourire.
Même dans la pénombre, il devina le rose délicat qui colorait ses joues et la rendait irrésistible. Ils restèrent quelques instants à se regarder. Puis, sentant le danger, elle recula jusqu’au volet. Il la suivit dans son mouvement, hypnotisé et quand il fut assez près sans y réfléchir, il fit ce qu’il avait envie de faire depuis leur danse, depuis qu’il l’avait embrassé une première fois. Il se pencha et embrassa ses lèvres sans trop appuyer son geste, lui laissant la liberté de refuser. Ils se regardèrent intensément, il recommença appuyant un peu plus son baiser cette fois-ci, le prolongeant. Il l’interrogea de nouveau de ses yeux et Eva contre toute attente prit alors l’initiative et attirant sa nuque de sa main l’embrassa à son tour attisant le désir de German qui la collant contre le volet lova son corps dur dans la douceur du sien, prenant possession de sa bouche entièrement. Il passa une main sous sa chemise caressant la douce peau nue qui s’offrait à lui, dessinant la rondeur de son sein, passant son pouce sur son mamelon déjà tendu par le désir. Il quitta sa bouche, elle soupira de frustration ce qui le fit sourire.
" Eva, j’ai très envie de vous, mais je ne voudrais… "
Elle posa un doigt sur sa bouche, l’empêchant de continuer. Elle ne voulait surtout pas qu’il s’arrête, elle n’avait jamais rien ressenti d’aussi grisant et non elle ne voulait surtout pas qu’il s’arrête. Elle ne voulait surtout pas penser juste ressentir. Elle passa les mains sous son t-shirt caressa sa peau, attrapa les bouts du vêtement et le fit glisser par-dessus sa tête. German reprit sa bouche dans un grognement de mâle satisfait et se déplaça faisant entrer Eva dans la chambre, qui recula jusqu’au lit, jusqu’à ce qu’elle bute et se laisse choir sur le matelas. German se retourna pour fermer la fenêtre et les lourds rideaux blancs de velours.
Quand il se tourna vers Eva, elle le regardait avec une telle ardeur qu’il en fut ému au plus profond de lui. Cette fille qui se pinçait la lèvre inférieure de ses incisives ivoire, qui avait un regard lumineux et chaud était parfaite. Il s’agenouilla devant elle ouvrant chaque bouton de sa chemise, délicatement, en profitant pour caresser, embrasser, mordre, chaque parcelle de sa peau dorée par le soleil. Il fit glisser le vêtement de ses épaules puis attrapa le haut de son pantalon pour le faire tomber jusqu’à ses chevilles qu’il baisa en les dégageant du pantalon. Sa bouche et sa langue remontèrent dans le creux de ses cuisses. Les gémissements d’Eva l’encourageant, il se pencha sur son intimité et la goûta à pleine bouche, l’aspirant, déclenchant en quelques secondes des spasmes délicieux dans tout le corps d’Eva. Elle ne connaissait pas ce côté délicat, sensuel et charnel du sexe. D’émotion, des larmes qu’elle ne pouvait contenir se déversèrent sur ses joues. German qui remontait lentement le long de son corps se figea un moment devant ses pommettes humides, croisant son regard, il y vit un désir si brut qu’il n’hésita plus, il récolta ses larmes de ses lèvres et la pénétra d’un coup de rein possessif. Elle enserra sa taille de ses cuisses et bougea sous lui, levant les hanches à sa rencontre pour le sentir plus profondément en elle. Quand elle eut atteint le paroxysme du plaisir, il accéléra son mouvement et se perdit en elle, ses yeux plongés dans les siens, les mains ancrées dans ses cheveux.
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