Rosier grimpant
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Jadis, autrefois, naguère,
Nous étions des âmes lumières,
Deux plumes, deux identités personnelles
Et des nouvelles,
Et des histoires d’amour,
En veux-tu en voilà,
Mais la vie nous a rattrapé
Et nous ne sommes plus rien
Que l’ombre de l’un et de l’autre
Sans savoir, que, parfois,
J’y repense et toi ?
*
J’aime l’idée de me délecter
De la douceur de ta voix
Me semble-t-il ?
De ta peau caramel,
Mais le pire, je pense,
Reste ta voix, ô sublime.
Je n’aurai jamais dû l’écouter,
Blasphème, serais-je damnée
Pour cela ?
*
Stop !
N’en dit pas plus !
Je sais, que tu sais, que je sais,
Mais c’est ainsi fait et la vie aussi.
Elle doit aussi reprendre le fil et son cours.
*
Depuis, je n’écris que pour le plaisir des mots.
Depuis, je ne chante plus que pour elle.
Celle qui se cache fort bien,
Celle qui m’observe
Au loin.
*
Non, je ne suis pas un fou, bien au contraire,
Vous m'en direz tant, si je vous dis ceci :
Je suis tel un maître écrivain.
Et je tire les ficelles
Et je fais de l’art, rien qu’avec les mots.
Alors ne sois point déçue
Et avance ma belle et pense à demain.
Oui, pense à demain,
Sans oublier que demain est un autre jour,
Sans oublier que le destin va nous réunir.
Alors, fonce ma Belle au bois dormant,
Car il existe pour nous un début,
Car il existe pour nous une vie,
Car il existe pour nous une fin.
Ainsi, je pose ma plume,
Pour la belle qui s’y retrouvera.
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