Nus, les bras nus, les épaules aussi et votre corps.

On ne les veut que nus, nus pour nous.

Femmes vous voilà nues, nuées de seins, de jambes, sexes nus.

Et vous portez si bien le nu.

Nues et belles aussi, toutes entières offertes à nos regards qui dénudent vos nus,

qui parcourent courent à l'essentiel de votre chair exposée admirée désirée,

couchée sur des divans de rêves et haletantes dans nos nocturnes divagations,

ouvertes, soumises, succombantes à nos charmes hypnotiques. Sur nos pupilles plus nues que nues.

Femmes découvertes pour nous et nues pour nos démons.

Femme nue inaccessible ou pécher dans l’œil du mâle, comme une poussière irrite.

Femme emprisonnée de la tête au pied par notre appétit de mecs,

Femme nous Te chassons, nous Te repoussons.

Femme sous ton voile anonymement nue, dangereusement nue, cache, cache jusqu'à ton nom, jusqu'à l'ombre de nos fantasmes.

Mais.

Femme Mère, grosse de nos inquiétudes, garde sur ton Sein Maternel la mémoire de notre passage, de notre Humanité, pour nous accrochés à ta peau, à ta Maternelle Nudité.

Femme ta fonction crée l'organe. Mère nue n'est pas nue.

Femme-mère sans organe sans orgasme ;

femme-amante et vierge d'enfants, darde notre sexe d'une soif coupable.