J’aime le spectacle, j’aime les tours, petits tours de magie qui se jouent sur la scène et dans ses coulisses. Soulever le pan du rideau et découvrir des dessous vertigineux. Justement le rideau se lève. Il est temps de se taire. Chuut !

Le Magicien s'approche ; dans la main gauche le mystère et dans l'autre un morceau de sucre. Dans la troisième c'est à dire ce petit tabouret qu'on ne voit pas parce que recouvert du mystère de la main gauche, un verre rempli à moitié d'une eau qu'on ne voit pas non plus. C'est pour cela qu'il y a un trait au milieu sinon... le mystère s'épaissit de la largeur d'un trait.

Le Magicien jette le morceau de sucre dans l'eau du verre, l'eau qu'on ne voit pas et heureusement qu'il y a ce trait au milieu. Du bout de sa baguette noire sortie de nulle part...

– certainement de son chapeau, et je sais de quoi je parle, me souffle mon ami LeLapin.

Du bout de sa baguette noire qu'il tient délicatement entre le pouce et l'index d'une de ses mains, je ne me souviens plus laquelle, il tourne tourne. Dans le verre çela fait un joli tourbillon où le sucre peu à peu disparaît !

Et la foule des spectateurs : Oooooh!

Applaudissements nourris.

Bravo, bravo !

Et devant mes yeux faussement ébahis, mon voisin LeLapin de me glisser à l'oreille : avec un peu de poudre de perlin pin pin, les promesses sont rondes en bouche, sucrées puis salées, amères au final. Promesses qui lavent plus blanc que blanc pour un monde meilleur ici-bas ou dans l'au-delà, selon le magicien.

Sacré LeLapin!

Je ferme les yeux, soulève le pan de robe et je rêve , c’est bien mieux.