Boum!
Boomers dit-elle avec une moue de dépit , un regard de mépris.
Boum et re-boum, elle leur a sauté au visage, enfant sage scrupuleuse et forcenée.
Boum, boum le mot explose sur sa bouche, boum explose dans nos pensées.
Boum !…
La vision. Les rats et leur prolifique envi de se reproduire, boum, boum !
Et les rats sont hommes remplis de frénésie.
Les hommes sont envi, envi de vivre et jouir, vivre et copuler, arracher-détruire,
parce que la vie à tout-va, va où l’envi la pousse,
et bouffe, bouffe le monde, organise sa razzia.
Boum et tu meurs.
Tu es cancer, boomer, homo-cancer !
Il y a ça sur ses lèvres dans ce boum-bulle, bulle de chewing-gum,
boum et la fine pellicule de pâte éclate et se colle tout autour de sa bouche.
Boum boum et re-boum ! Elle répète, sonorise l’éclat du mot
et c’est la terre qui explose parce que boomer, c’est l’heure du boum.
l’heure de la fin, sans happy-end.
Boum c’est pour moi, boomer jusqu’au conso-meurtre.
Pourtant je ne voulais que le bonheur
et à mon heure j’ai crié boum,
boum pour une plage, boum pour la liberté,
boum pour le retour à la terre, boum contre les guerres,
boum pour l’amour et la fraternité, pour la frugalité.
Mon boum était baba-boom.
Boomer dit-elle avec le mépris de la colère sur ses lèvres et je crierai avec elle, si elle le veut bien.
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