Automne 2012

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Ce premier mois de cours est interminable et nous sommes heureux de pouvoir nous retrouver chaque week-end, même si nous passons le plus clair de notre temps le nez dans nos cours, conservant seulement le rituel du café du dimanche. Chaque séparation est un peu moins difficile que la précédente avec l’habitude, le rythme effréné de nos vies et nos retrouvailles quotidiennes sur écran.

Mon emploi du temps est beaucoup moins chargé que le sien, me laissant plus de temps libre, et avec un peu d’organisation et d’adaptation je bénéficie d’un week-end de trois jours chaque semaine, si j’y inclus le vendredi après-midi et le lundi matin où je n’ai pas de cours programmés.

Comme chaque année, à la Toussaint, mes parents passent une semaine à Paris pour leur séminaire en profitant du long wee-kend pour se détendre dans la capitale et nous en profitons pour passer quatre jours non-stop enfermés chez moi. Quatre jours pendant lesquels il n’est pas question de cours et de révisions, enfin pas dans le sens habituel en tout cas, parce qu’il est un ouvrage de la littérature hindoue que nous avons tout de même prévu d’étudier à fond pendant ce break d’automne.

Le mercredi soir, je prends le train jusqu’à Nîmes où je rejoins Clémence qui m'attend déjà sur le quai de la gare, nous ne nous sommes pas vus depuis seulement trois jours, mais ce sont de superbes retrouvailles dignes d’un grand film romantique, puis Nadine nous dépose à Lézan où nous prenons nos quartiers pour ce long wee-kend.

- Alors, c’est quoi le programme?

- Apéro, pizzas, rosé… Classique…

- T’es sérieux là?

- Ben oui… Pourquoi? T’as pas faim?

- Oh que si… J’ai faim de toi… Et on est tout seuls pendant quatre jours… Alors je te propose de commencer sans perdre une minute sur le canapé du salon…

- A vos ordres!

Je n’ai pas terminé ma phrase, qu’elle s’est déjà enroulée autour de moi, prenant ma bouche dès la dernière syllabe prononcée. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous retrouver nus, tous les deux et succomber aux plaisirs de la chair une première fois.

Je retrouve la douce sensation de ses mains sur mon corps, de ses lèvres sur ma peau, de sa langue autour la mienne. Ce fut plutôt bestial, rapide, mais nous avons du temps à rattraper après l’abstinence du week-end précédent et ces retrouvailles entre nos deux corps nus n’ont pour seul but que celui de nous soulager de la tension accumulée.

Une fois calmés, nous nous sommes installés confortablement pour partager une bière et quelques chips, nous retrouvons avec bonheur un de ces moments de tendresse, où le temps semble suspendu, où plus rien n’existe que nous deux. Ma main caresse ses longs cheveux aux reflets de bronze, sa tête repose sur mon épaule, je peux, à volonté poser mes lèvres sur les siennes et je ne m’en prive pas.

- Merci mon coeur pour ce week-end, ça fait du bien de se retrouver un peu.

- J’avoue… Ça m'a manqué tout ça… Passer du temps tous les deux sans se soucier du reste, des cours, de se lever demain…

- D’ailleurs on fait quoi demain? Je serais bien allé me balader en vélo, t’en penses quoi?

- Que ça aurait été une bonne idée, sauf que ton vélo est à Anduze et nous bloqués ici… Et qu’on a demandé à tes parents de nous laisser tranquilles jusqu’à dimanche matin… Après, si tu veux déjà demander à ta mère de venir te chercher pour aller récupérer ton vélo c’est toi qui vois. Mais ça risque de faire un peu juste sur la journée…

- T’as raison, laisse tomber…

- T’as tes baskets?

- Ben oui…

- On peut juste aller courir alors… Ça fait un moment que…

- Juss? Te sens pas obligé, tu sais…

- Faut que je passe au-dessus de ça… C’est bon, ça fait des mois et des mois… T’es là, avec moi, ça me semble être le bon moment…

Rechausser mes baskets… C’est déjà une sacrée épreuve de les ressortir de la boîte où elles dorment depuis tout ce temps et en les enfilant, je me suis revu ce jour d’automne, deux ans auparavant, poursuivant Caro sur la piste d’athlétisme du lycée. J’ai retenu mes larmes, je ne voulais pas me laisser décourager par ces souvenirs, quatre mois qu’ils sont enfouis, bien profondément et même si mes yeux brillent quelques minutes, deux mains posées sur mes joues, deux pouces qui essuient mes larmes et deux lèvres qui viennent caresser les miennes suffisent à me redonner le sourire.

Lorsque j’ai posé mes yeux sur ma chérie, je me suis dit que j’avais clairement à mes côtés de quoi me motiver, les jambes et les fesses musclées de Clémence sont moulées dans un legging noir qui dessine leur galbe parfait et son maillot rose fluo donne un joli relief à sa poitrine, parfaitement maintenue par une brassière.

- T’as fini de te rincer l'œil?

- Tu parles… Après la nuit qu’on vient de passer, je crois que c’est pas ça qui me fera baver…

- Ca??? Merci du compliment…

- Clems, je sais pas comment te le dire… Cette tenue… T’es vraiment… Très appétissante… Voilà…

- J’avoue que la tienne me laisse rêveuse aussi et encore elle ne révèle pas vraiment ce qui se cache dessous…

- Allez on file avant de changer de programme…

- C’est parti…

Une boucle de cinq cent mètres au milieu des champs sur un chemin en terre, humide et souple, nous tient lieu de piste d’athlétisme. Nous y enchaînons les exercices, deux petits tour en trottinant pour nous échauffer, quelques courses et sauts sur place, puis quatre tours à allure normale, quelques séries d’abdos et de pompes dans l’herbe humide, puis une série de sprints courts, sur une centaine de mètres pour terminer par une bonne séance d’étirements, avant de prendre la direction du village au petit trot.

Les joues rosies par la fraîcheur de cette fin d'après-midi, ses yeux semblent encore plus verts que d’habitude, ses cheveux noués en deux tresses qui virevoltent à chaque foulée la rendent encore plus belle à mes yeux.

Plus que la compagnie de Clémence, ce sont les sensations retrouvées qui me font un bien fou, sentir le choc de mes pieds sur le sol souple, l’air frais sur mon visage, avoir les muscles qui brûlent à chaque effort violent.

- Ça va, t’as bien tenu le rythme quand même… Je pensais que tu craquerais avant…

- J’ai failli… Plusieurs fois même, mais pas à cause du manque de rythme… Clems… C’est notre première séance d’athlé ensemble et de voir ton petit cul se dandiner devant moi dans cette tenue… Ça m'a perturbé…

- Putain mais t’arrêtes jamais?

- Si… Quand je dors… Et quand t’es pas là…

- C’est bien ce qui m’inquiète…

- Allez, viens sous la douche je vais te montrer ce que ça me fait de te voir dans cette tenue…

Nous partageons longuement cette douche coquine, durant laquelle je me fais gourmand et attentionné, dégustant sa peau salée, embrassant son cou, ses épaules pour venir suçotter un sein, puis l’autre, la laissant gémissante de plaisir. Ma bouche se fait plus gourmande encore lorsqu’elle vient prendre possession de son intimité, humide de désir, une de ses mains appuyant sur ma nuque pour que ma langue se fasse encore plus aventureuse. Cette même main qui, quelques instants plus tard, entre deux plaintes, agrippe mes cheveux frisés pour me ramener auprès de sa bouche.

- Viens ici et prends moi!

Il n’en faut pas plus pour déclencher un élan presque animal, elle se retrouve coincée entre le carrelage froid et mon corps brûlant d’envie pour elle, ses jambes entourent mes hanches et son bassin ondule sous mes violents à-coups. Je sens qu’elle perd pied lorsque son corps se fait plus lourd, et dans un râle de plaisir, je me déverse en elle alors que ses cris résonnent dans ma petite salle de bains.

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