Rentrée 2017
Quelle joie de retrouver toute l'équipe à la veille de la rentrée, de recevoir les sourires et les félicitations de chacun des instituteurs de l’équipe. Seule manque à l’appel Mme Farnet, partie en retraite, c’est Bernard qui récupère sa classe de CE, me léguant avec confiance son ATSEM, Leïla et ses petits comme il les appelle.
- Alors Justin, comment tu te sens?
- Un peu stressé, mais je pense que c’est normal. Sinon, très motivé.
- T’as l’air en forme en tout cas. Les vacances t'ont fait du bien on dirait.
- Pour être franc, il y a eu quelques changements depuis le mois de juillet. J’ai retrouvé mes amis à Duilhac, après un voyage à vélo en solitaire à la fin duquel je me suis remis en couple avec Clémence, mon ancienne petite amie et après un mois et demi de relation plus ou moins à distance, on vient de s’installer ensemble, chez moi. Elle va prendre un poste d’infirmière aux urgences de l'hôpital, d'ici un mois ou deux.
- Ah oui, je comprends mieux ce sourire joyeux. C’est un grand pas…
- C’est surtout un grand soulagement, pas d’allers-retours, pas de gros déménagement, de galère pour trouver un logement.
- Et pas de nouvelle école à découvrir…
- Effectivement. Même si un poste en milieu rural ne m’aurait pas déplu.
- Au boulot?
- Au boulot!
Cette première journée me plonge dans le grand bain, le programme n’a pas beaucoup évolué, je retrouve dans la liste de mes élèves la majorité de la grande section de l’année dernière, deux choses très rassurantes, malgré quelques nouvelles têtes.
J’ai décidé cette année de faire travailler mes élèves avec l’aide du projet Epopia, une petite nouveauté découverte au gré de mes recherches sur Internet, qui repose sur l’imagination et l’inventivité des enfants. Une sorte de jeu de rôle par échange de courrier postal, dans lequel les enfants sont les héros et choisissent comment évolue leur histoire en répondant par écrit.
Au départ, la classe reçoit une lettre qui pose les bases d’une histoire et leur donne de petits exercices à réaliser: répondre à des questions, dessiner, bricoler, fabriquer des objets ou des décorations et rédiger une réponse à la lettre des auteurs. En fonction des réponses, des propositions des élèves, ces derniers écrivent la suite de l’histoire et nous la renvoient sous forme d’une nouvelle lettre, avec de nouveau quelques activités à réaliser, pour faire participer les enfants et l’échange continue ainsi au fil des mois.
Celà nous servira de support pour réaliser une maquette à présenter en fin d’année, l’histoire que j’ai choisie se déroule dans une réserve naturelle et grâce à ce projet, j’espère sensibiliser mes élèves à l’écologie, au respect de la nature, à la disparition de certaines espèces animales.
Pour mon premier poste de titulaire, je me dois aussi d’aménager et décorer ma classe pour y apporter une touche plus personnelle. J’ai missionné ma mère pour chercher dans ses archives, retrouver mes anciennes photos de classes et je colle une copie de chacune, agrandies, sur un mur. J’ai aussi déniché, grâce à Claire, Caro et David, quelques posters et affiches d’Avignon, du festival, de spectacles, d’autres de Nîmes, d’Anduze, de Montpellier, une photo aérienne de Rennes le Château et une planche avec une mosaïque de vues de Lézan.
Nous conservons un maximum de place pour que les élèves exposent les productions de leur choix dans celles réalisées en cours d’année.
Je décide de ne pas changer la disposition des bureaux des CP, appréciant l’idée de laisser à chaque élève un espace de travail, de vie plus personnel. Leïla m’aide ensuite à réorganiser le coin lecture-repos pour les plus petits avec quelques meubles trouvés dans la remise de l’école, après un bon nettoyage, ils nous permettent de créer deux cloisons et des rangements pour du matériel de classe et des livres.
Je laisse également l’espace de travail de grande section en l’état, les tables rassemblées pour leur permettre de travailler par groupe de quatre.
Je termine ma journée beaucoup plus tard que prévu et que mes autres collègues, en fait j’ai pris le temps toute la journée de m’imprégner de l’atmosphère de la salle, de déplacer plusieurs fois quelques objets et bibelots. Bernard passe me voir et semble apprécier la déco, plus personnelle que la sienne.
- C’est toi sur les photos?
- Oui, ma mère a retrouvé mes photos de classe de GS et CP, j'aime bien l’idée de partager ça avec mes élèves.
- Une idée saugrenue… Mais rien ne m’étonne venant de toi. T’as bien changé en tout cas, t’as l’air vraiment d’un petit pitre là et ça c’est ton village?
- Non, là c’est Rennes le Château, dans l’Aude.
- Evidemment… Je connais de nom, c’est très atypique…
- Sur celles-là, c’est Lézan, vous voyez, là, c’est la maison dans laquelle j’ai grandi, et que mes parents habitent toujours, ici mon école, là le château avec la tour de l’horloge et le pont de pierre qui mène directement au parc…
- Ça m'a l’air charmant… J’aime bien votre déco et le coin lecture, mais tu as laissé beaucoup de vide sur les murs quand même.
- On a prévu de la place pour leurs productions aussi, je sais qu'ils aiment bien afficher leur travail.
- C’est vrai et ils sont très productifs.
La sonnerie de mon téléphone nous interrompt.
- Excusez-moi deux petites minutes. Allô ma puce? Désolé je traîne un peu… Je suis encore dans ma classe avec Bernard, tu viens nous rejoindre, je t’ouvre… A tout de suite.
- Ah! Je vais enfin rencontrer la fameuse Clémence…
- Elle est allée faire un peu de shopping et on devait se rejoindre en ville… Mais j’ai trainé plus que de raison… Je reviens…
J’ouvre la porte sur une Clémence toute pomponnée, vêtue d’une robe blanche à fleurs rouges et de petites sandales, une légère touche de maquillage réhausse son magnifique regard.
- Coucou mon amour…
- Coucou ma puce… T’es superbe.
- Merci. Je suis allé faire mon shopping toute seule du coup, ça te plait?
- C’est mieux que tes survêtements, tes leggings et mes pulls… Viens, je te fais visiter ma classe.
- Je te suis.
- Clémence, je te présente Bernard et voici mon bureau pour l’année à venir.
- Bonjour Clémence, je suis ravi de rencontrer celle qui a rallumé l’étincelle de joie dans le regard de notre cher Justin. Je comprends bien ce qui la fait briller maintenant…
- Bonjour Mr Sérix, je suis enchantée de vous rencontrer, Justin m’a souvent parlé de vous…
- Ah ça… Pour parler, il parle… Je crois qu’il a trouvé le bon métier pour ça… Allez je vous laisse les jeunes. Justin tu pensera à verrouiller les portes en partant et à mettre l’alarme? A demain!
- Oui, oui, pas de soucis. A demain Bernard.
- A bientôt… Hey! Elle est sympa cette classe.
- Oui, on a pas changé grand chose, juste créé le coin lecture et un coin perso avec des photos, des affiches.
- Oh! C’est Rennes là?
- Ben oui… J’aime bien cette vue avec les remparts et la tour au premier plan, l’église juste derrière et le château, on voit bien le promontoire au pied de la tour…
- C’est vrai… Celles de Lézan sont sympas aussi. T’as pas mis Anduze?
- Juste une affiche de la Bambouseraie…
- Ca me fait drôle de me dire que demain, tu sera là, derrière ton bureau avec des enfants assis derrière leurs tables. Que tu vas pouvoir leur apprendre beaucoup de choses, les aider à construire les bases de leur apprentissage.
- Moi aussi… Ca me fait peur en fait… S'ils ne m'aiment pas?
- Tant pis pour eux… Ils savent pas ce qu’ils ratent.
Je l’attire vers moi et la prends dans mes bras, puis m’appuyant sur mon bureau, passe mes mains sous sa robe, pour venir caresser ses jolies petites fesses musclées.
- Justin? Tu joues à quoi?
- A rien, j’adore cette tenue et j’en profite, c’est tout… J’ai pas l’habitude de te voir en robe ou en jupe… Et avec autre chose que tes culottes en coton… Je trouve ça excitant…
- Reste sage… Si t’as fini, on rentre et j'm'occupe de toi.
- Attends-moi dans la voiture je fais un dernier tour et j’arrive. Tu vas regretter ta tenue, crois moi…
J’ai eu du mal à me concentrer sur la route du retour, une main baladeuse venant perturber mon attention en s’introduisant par intermittence dans mon pantalon.
Une fois la porte de la maison refermée, je ne prends même pas le temps de la déshabiller, tout juste de faire descendre les fines bretelles de sa robe pour libérer ses seins que je viens embrasser et déguster avant de me libérer de mon caleçon dans lequel je me trouve un peu trop à l'étroit. La robe remontée sur les hanches, elle vient m'entourer de ses cuisses et, écartant la dentelle qui en obstrue l'accès, m’introduit dans son antre chaud et humide. Avec autorité, je la dépose sur la table, puis la retourne et la penche vers l’avant, la robe toujours tirebouchonnée sur les hanches, les seins plaqués sur le plateau en bois, les jambes écartées pour terminer de lui faire sauvagement l’amour. Nos cris se sont fait échos quand nous avons atteint l’orgasme transpirant et tremblant de plaisir.
- Ma puce, promets moi de continuer à porter ce genre de petite robe… J’adore…
- J’ai vu ça… Je suis pas super à l'aise, mais vu l’état dans lequel ça te mets, je crois que je vais recommencer plus souvent…
- Avec tes jambes, tes fesses, tes hanches, je crois que t’as pas à être mal à l'aise…
- C’est juste que je suis pas habituée à m'exposer comme ça… Sentir le regard des autres, c’est un peu gênant…
- Habille-toi comme ça juste quand on sort tous les deux, rien que pour moi alors…
- D’accord. On fera comme ça.
- Je préfère autant… Je veux pas que tu te fasse draguer à tour de bras…
- T’es jaloux?
- Maintenant? Très…
Le lendemain, Clémence m’accompagne jusqu’au portail et après un dernier baiser passionné, je file prendre mes quartiers dans la classe. La joie est immense malgré le stress et je profite des quelques minutes qui me restent avant l’arrivée des élèves pour envoyer un message d’encouragement aux filles.
Bernard passe me chercher pour aller accueillir les enfants devant le portail avec toute l’équipe. Je salue tout le monde et prends place à côté de Leïla, tout sourire. Elle habite le quartier depuis longtemps, travaille ici depuis plusieurs années et connaît beaucoup de monde, ce qui me facilite les choses.
Tous les anciens élèves me saluent en passant, ainsi que quelques parents qui prennent le temps de quelques mots d’encouragement.
Lorsque la sonnerie retentit, je retrouve mes petits, attendant calmement, en rang, devant la porte, que je les invite à entrer. Je les félicite et les libère en souriant, les autorisant à s'installer à la place de leur choix, tout en prenant bien soin de leur indiquer que cette liberté prendra fin en cas de bavardages ou d’agitation excessive. Une fois installés, je remarque qu’une place est vacante et pourtant je reconnais presque chacun des visages présents, je consulte ma liste et trouve le prénom de cette mystérieuse élève, Clara… Sur le moment, rien d’anormal: une nouvelle élève, dans une nouvelle école, embouteillages, panne de réveil, mauvaise organisation, il existe un tas de raisons pour justifier ce retard.
Quelques minutes plus tard, alors que nous avons enfin réussi à obtenir calme et silence, la secrétaire de l’école vient toquer à la porte en compagnie de la demoiselle en question et lorsqu’elle passe la porte, mon cœur manque quelques battements…
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