Patrice,

En partant ainsi, bien trop tôt, bien trop vite, tu as emporté avec toi tous les mots. Les tiens, les nôtres et surtout les miens. Tu nous laisses face à nous-mêmes, dans un silence aujourd’hui lourd de sens.

Quand j’ai pris mes fonctions, j’avais des ambitions qu’il me fallait porter. Trouver les bons mots et les bons moments pour faire de notre groupe, un modèle aujourd’hui cité dans bien des domaines. Ainsi, Patrice, je peux le dire : si cette réussite est avant tout collective, elle n’aurait jamais été possible sans toi.

En travaillant, main dans la main, durant toutes ces années, nous avons construit une entreprise incarnée, porteuse de valeurs. Une très belle histoire, sociale, humaine, qui n’aurait jamais pu s’écrire sans ta sensibilité, ta pugnacité. « Je me coucherai quand j’aurai fini », répétais-tu bien souvent en reprenant tes brouillons. Perfectionniste et passionné, tu ne t’arrêtais jamais, sans même prendre le temps de te satisfaire du résultat. L’an dernier, un dossier spécial, « Objectif atteint », nous était consacré. Notre réussite était ainsi conclue, couchée sur le papier et diffusée à des milliers d’exemplaires ; reconnue par nos pairs.

Aujourd’hui, une page se tourne. Celle d’une très belle histoire en plusieurs tomes. Mais ce n’est pas la fin ; tu ne l’aurais pas voulu ainsi, Patrice. Et je ne sais pas quelle sera la suite de cette saga, mais ce qui compte, c’est qu’elle ait débuté avec toi.

Aussi, au nom de tous, Patrice, je souhaite te dédier cette belle histoire et te dire, une dernière fois, bravo et merci.