Chapitre 16
J’ouvre la porte du studio et nous pénétrons à l’intérieur. Je sens un soulagement en entrant dans ce petit cocon et Max est là, avec moi. Je sens le stress me parcourir et j’ai du mal à oublier la tension que m’a provoqué cet épisode. Je fais les cent pas, étend ma serviette et m’approche de la cafetière pour préparer du café. Max s’approche de moi et prend le bol de mes mains.
— Max : Laisses, je vais m’en occuper. Va tranquillement t’installer sur le canapé.
— Moi : Merci Max.
En réponse, il m’attrape doucement par le cou et m’embrasse sur la joue en murmurant « chut ». Quelques instants plus tard, il apporte deux tasses fumantes et s’installe à mes côtés.
— Max : Après, tu vas aller prendre une bonne douche bien chaude et te préparer tranquillement.
— Moi : Oui chef.
— Max : Bien. Tu préfères venir au restaurant ou que je t’amène quelque chose pour dîner ?
— Moi : Ne t’embêtes pas.
— Max : Ça ne m’embête pas, sinon je ne t’aurai pas proposé. C’est moi le chef, je peux très bien prendre trente minutes pour t’apporter un repas.
— Moi : C’est gentil, tu es adorable. Mais je pense que je préfère sortir.
— Max : De toute façon, je passerai de temps en temps à ta table et je te raccompagnerai quand tu seras fatiguée.
— Moi : Merci Max, vraiment. Tu es quelqu’un de bien.
— Max : J’essaie oui. Je vais te laisser te préparer, je vais passer chez mes parents. Envoie-moi un message quand tu es prête, mais surtout prends ton temps.
Je me lève pour le raccompagner. Il me serre fort dans ses bras et dépose trois petits baisers sur la bouche
délicieusement doux en terminant par un plus long et plus appuyé.
Je lui souris et referme la porte. Je rejoins la salle de bains. J’enlève mes vêtements et mon maillot de bain et entre dans la douche.
Quarante-cinq minutes plus tard, je me sens moins tendue et je m’apprête à envoyer un message à Max, lorsque je l’aperçois sur la terrasse derrière la baie vitrée. Je lui ouvre et m’excuse d’avoir été si longue.
— Max : Mais ne t’excuses pas, je t’avais dit de prendre ton temps. Tu es très jolie.
Je me suis maquillée, coiffée et j’ai enfilé un petit pantalon noir avec un chemisier à manches longues blanc à motifs ethniques noirs. Il est un peu décolleté et laisse apparaître le bel ensemble que j’ai trouvé hier.
— Moi : Merci Max. On peut y aller si tu veux.
J’enfile un châle et nous partons bras dessus, bras dessous vers le restaurant. A peine entrés, j’aperçois ses parents qui nous font de grands signes.
— Madame B. : Bonsoir Caroline ! Maxou, tu peux rester un peu avec nous un peu ?
— Monsieur B. : Bonsoir fils, Mademoiselle !
— Max : Bonsoir Papa, oui Maman, je vais rester un peu.
— Moi : Bonsoir, comment allez-vous ?
— Madame B. : Très bien merci. Vous voulez vous installez avec nous pour dîner ?
— Max : Tu n’es pas obligée…
— Moi : Non ça ne me dérange pas, au contraire.
— Madame B. : Super ! Alors la région vous plaît ?
— Moi : Oh oui, de ce que j’en ai vu, j’ai adoré !
— Madame B. : On a de magnifiques coins par ici, Maxou j’espère que tu lui as conseillé des endroits, ou même emmené faire des balades…
Je rigole et il me tarde d’entendre la réponse de Maxou à sa mère…
— Max : Maman, est ce que tu pourrais par pitié, arrêter de m’appeler Maxou ??!!
— Madame B. : Pourquoi, c’est affectueux, tu es mon fils…
L’ambiance est détendue et nous commandons l’apéritif. Je me limite à un kir ce soir et tout le monde me suit. Max revient quelques minutes plus tard avec nos verres et une planche apéro. Il boit une gorgée de sa coupe et s’excuse, avant de partir en cuisine.
Nous parlons de tout et de rien avec les parents de Max, et j’en apprend un peu plus sur lui. Il était terrible étant petit, un petit filou et casse-cou, mais toujours respectueux. C’est le petit dernier. Il a également une
soeur qui vit à l’étranger. Ses parents sont joviaux, cultivés et c’est un plaisir de partager ce moment avec eux. Max vient de temps en temps nous rejoindre et son apparition amène toujours de nouvelles anecdotes.
— Max : Allez Maman, assez parlé de moi, qu’est-ce que je vous apporte comme dessert ?
— Madame B. : Je vais prendre la tarte au citron s’il te plaît Maxou.
— Max : Maman……. Papa, tu as choisi ?
— Monsieur B. : Un banana split, s’il te plaît mon fils. Caroline ?
— Moi : Ce sera un moelleux au chocolat pour moi, s’il te plaît.
Charmant me fait un clin d’oeil et me souris, il avait deviné certainement. Il quitte de nouveau la table et pars préparer nos desserts. Sa mère le regarde s’éloigner en souriant et reprend la discussion.
— Madame B. : Ah ce que cela fait du bien de le voir souriant comme ça, n’est-ce pas Georges ?
— Georges : Oui Irène. Mais laisses le tranquille.
— Irène : Je sais, je sais.
— Moi : Il a eu une période compliquée ?
— Georges : Oh, plusieurs mêmes. Disons qu’il n’a jamais été chanceux en amour.
— Irène : Oui et la dernière en date l’a complètement détruit. Nous avions essayé de le prévenir qu’elle n’en avait que pour son argent, mais vous savez ce qu’on dit… L’amour rend aveugle…
— Moi : Oh, je vois.
Je n’ose pas poser plus de questions, mais je ressens un petit pincement au coeur pour lui. Il est si gentil, si attentionné. Je vois Max revenir avec nos assiettes, et cette fois il s’installe pour déguster son dessert avec nous. Il a choisi comme moi, le moelleux.
Le dessert terminé, ses parents prennent congés. Irène et Georges me font la bise pour me dire au revoir et je les remercie pour cette soirée. Max me demande si je souhaite rentrer avec eux et indique qu’il passera ensuite. Mais je préfère rester avec lui et propose mon aide pour la fermeture du restaurant.
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