6 - “Entre la soupe et le chou, il faut boire un petit coup!”
Quelques bols de soupe (et de saké) plus tard, j’en apprenais un peu plus sur ma mystérieuse inconnue.
Elle s’appelait Akemi-san, résultat de la combinaison des caractères “intelligence” (明) et “beauté” (美). Un prénom tout destiné sachant que la belle entamait sa dernière année d'étude dans la prestigieuse Tōkyō Gaikokugo Daigakuun, spécialité poètes et dramaturges français du XVIIe à nos jours.
J’appris que ses dons de cuisinière lui provenaient de sa grand-mère, la vieille dame qui m’avait accueillie un peu plus tôt et fit asseoir sur ce tabouret vide. Akemi venait souvent lui donner un coup de main les week-end et parfois les soirs en semaine quand le temps le lui permettait.
Je lui expliquai la raison de ma venue au Japon, les différentes étapes qui m’avaient finalement conduites jusqu'ici, et nous parlâmes ainsi jusqu’au petit matin, vidant l’un après l’autre les verres de saké que sa grand-mère venait nous (re)remplir en riant.
J’en oubliais presque, au moment de prendre congé, de lui demander la recette de cette soupe fabuleuse ! Mais à peine le temps de formuler ma question qu'elle me faisait déjà promettre de revenir dès le lendemain.
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