Choix 11
Si fatiguée. Je suis si fatiguée.
Cesse de lutter, petite pensée.
La voix me berce, m'endort. Mes muscles se détendent, mes paupières se ferment à demi. Seul reste la sensation de...
… de chaleur.
Les fils me hissent au-dessus du cœur brûlant. Le léger filin accroché à mon coude gauche tressaute, mon bras suit le mouvement. Je suis une poupée animée, une parodie d'être vivant. Celui qui me contrôle me fait danser, joue avec moi comme avec un pantin articulé. J’accomplis un tour sur moi-même. Mon regard tombe à nouveau sur cet œil. Vision cauchemardesque. Des tentacules se meuvent tout autour, raccrochées à ce globe gigantesque telle des pattes d’araignées.
La chaleur commence à devenir étouffante, mes frêles habits sont consumés. Je suis mise à nue, le corps en sueur. D'autres filaments sont crachés des ténèbres. Ils m’enserrent, créer un cocon à mon intention. Une robe se dessine, translucide, légère, à l'odeur de rosée. Deux longues écharpes blanches accrochées à mes omoplates chutent de plusieurs mètres sous moi, vers le brasier, sans brûler.
Il fait si chaud. Je peine à respirer. L'œil continue de me fixer. Je remarque une forme, là-haut, perchée à son sommet. C'est un homme, grand, élégant. Il me fixe intensément, saute, attrape un filament qui le fait glisser jusqu'à moi.
Tu es magnifique, petite pensée.
Il me sourit sans parler. Est-ce lui ? Les fils se détachent les uns après les autres. Je m'effondre, me retrouve collée à son corps frais. Il me sert de ses bras au niveau de ma taille, sa tête plongée dans ma chevelure d'ébène.
Mmmh… petite pensée...
Son souffle me chatouille le cou. Il me retient de tomber, on dirait qu’il vole. Si je le déçois. S’il ouvre les bras. C’est la chute. Vers la fournaise.
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J’ose à peine respirer.
Choix 5 : En profiter pour le mordre
Choix 2 : S'abandonner à lui
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