Reflets
Une minute de lecture
Ce matin, l’harmonie s’est juste un peu brouillée.
Le teint devant la glace accommode les spectres
Et je me sacrifie à l’effigie souillée
Qui s’échafaude dans mes prunelles ouvertes.
Le cœur tétanisé par une eau cyanique
Sursoit à la nausée. Son énergie se tresse
A mon dégoût profond et froid comme l’arctique
Qui vers lui succombe comme vers son ivresse.
Des cors subitement hurlent à mes oreilles
Et larguent sur mon crâne un terrible vacarme
Les âmes en douleur s’arquant telle une treille
Vocifèrent des airs tel un immonde carme
Un long gémissement, sournois, rusé, perfide
S’insinue et stridule aux tréfonds de mon âme
Qui abdique et se rompt sous le regard sordide
De mon reflet blafard, livide, exsangue, infâme.
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