Apollon vieillissant
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Ne soyez pas cruelle, éteignez la chandelle !
Meurtri, blessé, bien vieux, mes jeunes ans filant,
Ne m’autorise point, toujours m’émerveillant,
A me passionner puisque vous restez belle.
Pour contenter Vénus, cette idylle nouvelle
Conviera des garçons rêvant et sommeillant
A des amours naissants. Eros, vous réveillant,
Vous comblera ainsi d’orgasmes immortels.
La lente éternité, le derme sur les os,
Le reste décharné, me laisse sans repos.
Vous serez jeune et sur l'étalon, accroupie,
D’orgueil et de mépris, de morgue et de dédain,
Vous choisirez la vie et emploierez demain,
Dès l’aurore, à cueillir les roses de la vie.
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