Chapitre 6 : Maureen - L'appel du bureau

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La négociation s’était plutôt bien déroulée. Une nouvelle carte que je pouvais abattre auprès de mes clients fortunés si « l’alliance » avec Ignition se concluait. Maureen me tourna le dos et je lui emboîtai le pas. Sa démarche féline déclenchait le fascinant balancement de ses fesses. Une callipyge, me disais-je. Une chute de reins vertigineuse. Ses effluves accostaient mes narines. Une fragrance capiteuse, hypnotique, ensorcelante qui parfumait la peau de ma blonde.

Elle progressait dans la montée des marches et chaloupait, de bâbord en tribord. Ses fesses roulaient sous le tissu et magnifiaient le tendu de la jupe. Mes mains voudraient y épouser le contour, la saisir par sa taille appuyée, effleurer le voile de son galbe.

Je pris une grande bouffée d’air et appréciai le spectacle. Ses talons aiguille donnaient encore plus d’érotisme à sa démarche. Et mes envies se déchaînaient telle une horde de chevaux sauvages. L’air se chargeait d’électricité. Et de phéromones.

Elle tourna un instant la tête pour s’assurer que je la suivais bien. Flagrant délit. Cela ne se fait pas de mater ses fesses comme ça. Elle m’avait grillé. Je restai toutefois stoïque et continuai de la suivre, tandis qu'elle me lança un regard foudroyant de flatterie. Elle entrait par effraction dans mes désirs.

Une chaleur poudrée émanait de son corps, invitation à porter le souffle à son cou, la respirer et murmurer nos futurs pêchés. Sa tenue donnait définitivement une allure remarquable aux courbes harmonieuses qui laissent présager quelques trésors divins. J’imaginais sa taille fine cerclée de mes bras puissants. Son sobre chemisier, transparent juste ce qu’il faut, laissait deviner une merveille de lingerie fine : un soutien-gorge de dentelle nacré.

L’instant me paraissait long. Ce ne sont plus des escaliers, mais un dédale de couloirs et marches à monter et descendre. Il n’y avait pas d’ascenseur à ce demi-niveau. Torture : le dernier escalier est un étroit colimaçon et plus je me rapprochais d’elle plus j’avais mon nez à hauteur de ses lunes. Il ne fallait pas que je manque une marche sous peine de terminer le nez dans ses dunes voluptueuses. Elle m’emmenait où ? Sur le toit ?

Cette situation me paraissait surréaliste et je me devais de me contrôler et reprendre les affaires graves. Finalement, nous arrivâmes dans un espace ouvert élégamment agencé. J’étais loin d’imaginer que l’arrière bureau cachait un endroit aussi spacieux. Le mobilier professionnel était de goût et tandis que je flânais dans cet espace, je pus remarquer quelques couvertures de magazines dont elle était la tête d’affiche.

—Ça va ? M’interrogea-t-elle d’une voix toute perlée d’émotion.

—Très bien. Impressionnantes tes récompenses. Je vois que tu as fait la une d'Inc. 500 en plus. Ça devait être un beau moment de gloire.

—Merci. Suis-moi, susurra-t-elle.

Elle se dirigea vers le bureau, ouvrit un tiroir, en sortit une pochette puis m’invita vers un canapé noir en velours. Elle me toisait, ses yeux détectant toutes les coutures de mon anatomie.

—Voilà. Tout est là. Stéphanie a travaillé sur cette offre. Rassure-toi, il n’y a pas d’urgence.

Je jetai un coup d’œil rapide aux documents. Son assistante n’avait pas chômé. Le dossier semblait complet et détaillé. Maureen m’arracha à ma lecture hâtive et me tendit un verre. En guise de retrouvailles ? En guise d’accord partiellement scellé ? Nous trinquâmes.

—Tu vois cette pièce ? Elle pourrait être ton prochain bureau. D’ailleurs, je me demandais, outre tes déplacements, d’où tu bossais ? »

—De chez moi, ou de mon bateau…

Elle coupa net la conversation.

—N’en parlons plus pour aujourd’hui, si tu veux bien. Pour l’heure, l’urgence est de rattraper le temps perdu…

Mon cerveau n’avait pas eu le temps de déchiffrer la dernière information. Joignant le geste à la parole, Maureen m’avait attiré vers elle et embrassé. Pas un baiser doux. Un baiser passionné, violent, qui torturait délicieusement nos langues et qui déclencha en moi tous les signaux d'alerte possibles. La réplique ne se fit pas attendre et je l’embrassai de plus belle tandis que mes mains partaient en balade sur son corps magnifique. Elle s’écarta de moi, me fixant de son regard aguicheur. Puis mouillant ses lèvres d’un bout de langue rose, elle passa sa main dans les cheveux libérant sa coiffure impeccable.

—Il me semble qu’il n’y a aucune partie dans le dossier mentionnant ce type de situation. Osais-je glisser malicieusement.

—Heureusement ! Ajouta-t-elle.

—Cela reste personnel et confidentiel…

Joueuse, elle entreprit de déboutonner son chemisier lascivement ajoutant plus d’intensité à son effeuillage et dévoila le ravissant ravin séparant ses seins. Elle glorifiait la beauté de ses courbes les plus subtiles. Il n’y avait rien à jeter. Le soutien-gorge pigeonnant offrait de corbeilles finement ciselées emprisonnant ses joyaux.

Je leur fis un bonjour délicat et presqu’ amoureux. Ma langue en appétit voulait débuter le parcours. Et ses seins batifolaient à l’approche de mes mains. Mais elle me stoppa net dans mon élan.

—Voyons mon cher, un minimum de tenue !

Elle liquida son verre d’une gorgée. J’en fis de même. Ses lèvres s’approchèrent de ma bouche et confirmèrent mon désir matinal. Désir qui allait s’exprimer sur elle. Pour elle. Elle avait relancé la joute en baisers clandestins. Je ressentais tous les frissons de nos approches insolites. Et dans mes soupirs impatients, mon toucher alterna en doses subtiles et prises brutales. Le reflet de son regard s’infiltrait doucement dans mes pupilles obscurcies par les incandescences qu’elle avait déclenchées.

Je répondis à son ardeur avec passion et éloquence. Je bouleversai sa peau en ondes délictueuses et la fis peu à peu basculer dans mon jeu assassin.

—Monsieur sait y faire avec les femmes. Tu m’affoles déjà ! Regarde comme tu bouleverses ma peau.

À force de sensualité tactile, j’avais diffusé mon venin dans ses veines et il s’écoulait vers ses reins, l’obligeant à se cambrer. Elle me répondit en morsures langoureuses, exaltant ma fièvre déraisonnée. Une fièvre qui murmurait en silence « Et maintenant baisons »

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