Chapitre 18

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Une aura sombre se déployait contre les murs extérieurs du château de Lorule ; des éclaboussures de couleurs vives se fondaient dans le ciel sombre. À l'intérieur, les couloirs presque vides étaient bordés d'innombrables soldats peints, prêts à exécuter les ordres de leur maître si un intrus franchissait la barrière.

Alors que la lumière du royaume s'éteint, un roi et une reine réalisent leur erreur. Désespérés, ils s'endorment dans les bras l'un de l'autre...

La nuit où ses ancêtres ont détruit la Triforce aurait pu être très similaire à celle-ci. La princesse Hilda en était arrivée à cette sombre conclusion alors que Yuga la persuadait de quitter le Royaume sacré avec un plan pour rester ensemble. Elle l'observait maintenant, alors qu'il créait le dernier des soldats juste à l'extérieur de sa chambre. Les flammes colorées s'élevaient de son bâton, brûlant leurs images dans les murs.

Pourtant, Yuga semblait de plus en plus surmené à chaque soldat qu'il créait. Son cœur se serra en voyant la quantité de magie qu'il utilisait et elle comprit que ce n'était pas une mince affaire. Yuga ne laissait rien au hasard et se préparait au pire. Hilda se demanda si la gravité de leur situation n'était pas enfin en train de briser son caractère arrogant. L'envie de l'arrêter devenait plus forte à chaque seconde qui passait.

— Même ces simples créations sont plus puissantes que l'inefficace Garde Lorulienne... Je ne vous insulte pas, Votre Grâce, dit Yuga.

Les flammes de son bâton s'éteignirent tandis qu'il parlait.

— Ce combat avec le héros m'a coûté cher. Maintenant, quiconque est assez fou pour endosser le rôle du héros...

Elle tendit la main pour poser une main sur son épaule.

— Yuga, ça suffit, l'apaisa Hilda. Le château est bien gardé grâce à tes efforts. Tu devrais te reposer maintenant.

Il se tourna enfin vers elle. L’intensité de son regard aurait déstabilisé n’importe qui d’autre, mais elle l’accueillit avec plaisir. Son cœur s’accéléra. Elle avait enfin son attention. Il passa un doigt sur l’encolure de sa chemise de nuit, sur laquelle était brodé en dentelle le blason de la déesse.

— Hilda… Lorelle… Regardez-nous maintenant… Des mortels qui se recroquevillent devant les rustres que vous appelez votre peuple. Voyez-vous les imperfections flagrantes des époques passées qui menacent de gâcher celle-ci ?

Il laissa échapper un rire sombre et amer

— C'est loin d'être gâché... Même si cette époque était la dernière, je réparerais les imperfections pour toi.

Hilda se pencha pour embrasser la joue pâle de Yuga, mais pas de la manière la plus chaste. Sa voix était douce et invitante, essayant de cacher toute trace de tristesse ou d'épuisement résultant des événements de la journée. Bien qu'elle se soit beaucoup trop habituée à l'épuisement émotionnel, il y avait quelque chose de différent dans cette nuit - elle ne la passerait pas seule. Elle enroula son bras autour de sa taille, l'attirant vers sa chambre.

— Viens. Reposons-nous.

Yuga était sur le point de créer la barrière finale qui les scellerait à l'intérieur lorsqu'elle l'arrêta, voulant offrir sa propre magie pour l'épargner.

— Tu sais, Yuga. Je pourrais…

— Je suis bien conscient de vos pouvoirs, Votre Grâce, mais ma magie est plus que suffisante.

Quand Yuga reporta son attention sur la princesse, elle était assise au bord de son lit et le regardait d'une manière étrange et possessive.

— J'ai besoin de ça... J'ai besoin de toi, souffla-t-elle, son regard ardent l'invitait à ses côtés.

Bientôt, ils se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre, comme pour reprendre là où ils s'étaient arrêtés dans le Royaume Sacré. Elle entrouvrit ses lèvres, goûtant la peinture écarlate sur les siennes. Leurs baisers devinrent plus frénétiques. Plus de serviteurs intrusifs et bavards. Personne pour les entendre, pensa Hilda.

— Ce n’est pas du repos, Votre Grâce, ronronna Yuga.

— Pas encore… On a le temps pour ça. Hilda lui lança à nouveau ce regard brûlant tandis que ses mains se posaient sur sa tunique.

Yuga prit son menton dans sa main.

— Tu n'as aucune idée... à quel point j'ai eu envie de te voir me faire confiance jusqu'à ce que tu t'abandonnes à moi.

Il passa un doigt sur sa mâchoire délicatement arrondie, puis elle entreprit de retirer sa robe.

Yuga rit une seconde fois, mais cela n'avait plus rien de triste.

— J'aimerais presque que le rongeur soit là. J'imagine parfaitement... l'expression de son affreux visage... s'il pouvait nous voir...

Et Hilda sourit, ses yeux brûlants de passion.

"""N.d.T : Dans sa version originale, ce chapitre se terminait pas une scène de fesses. Je l'ai supprimée afin de rendre cette fic plus accessible au grand public. Pour ceux qui souhaitent la découvrir, voici le lien vers la version originale : https://archiveofourown.org/works/3891025/chapters/18346576#workskin. À réserver aux adultes donc."""

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