Chapitre 2 : Les Premières Épreuves

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Je parie que vous pensez que sauver le monde avec un dieu à moitié cerf à vos côtés, c’est cool, non ? Eh bien, détrompez-vous. Il y a des choses que personne ne vous dit sur les quêtes héroïques, par exemple, que vous allez passer beaucoup de temps à patauger dans des endroits crasseux et à vous battre contre des trucs que vous ne voyez normalement que dans vos cauchemars. Pour Emma Duval, ce n’était que le début, et le pire était encore à venir.

Dès que Cernunnos et elle commencèrent leur voyage, les signes de désastre étaient partout. Ce n’était pas juste un ou deux arbres morts ici et là. Non, on parlait de forêts entières réduites à des champs de souches, de rivières autrefois cristallines devenues noires et gluantes, et de montagnes transformées en cratères béants par l’exploitation minière. Partout où elle posait les yeux, Emma sentait la douleur de la Terre, une douleur si profonde qu’elle en avait le souffle coupé.

Mais Cernunnos ne s'arrêtait jamais. Il avançait avec une détermination implacable, ses bois imposants se dressant haut, comme un étendard contre les forces de destruction. À chaque pas, il semblait puiser de la force dans la nature qui l'entourait, même si cette nature était en train de mourir. Emma avait du mal à suivre, mais quelque chose en elle l’empêchait d’abandonner. C’était peut-être le regard que Cernunnos lui jetait parfois, un mélange de respect et d’espoir, ou peut-être l’arc magique qu’il lui avait confié, un arc fait de bois ancien, gravé de symboles qu’elle ne comprenait pas, mais qui vibrait d'une énergie puissante.

« On est bientôt arrivés, » dit Cernunnos un jour alors qu'ils franchissaient la crête d’une colline. Sa voix était basse, comme un murmure du vent, mais elle résonnait en Emma avec une intensité qui lui fit comprendre que quelque chose de grave les attendait.

Ils se trouvèrent bientôt face à une vision d’apocalypse : une ville industrielle, une mer de bâtiments en béton gris, hérissée de cheminées crachant d’épais nuages de fumée noire. C’était le genre d’endroit où même les oiseaux ne se risquaient plus à voler. L'air était si lourd de pollution que chaque respiration était comme avaler du charbon. Emma avait entendu parler de ces villes où l’air était si sale qu’on pouvait presque le mâcher, mais voir cela de ses propres yeux était autre chose.

Cernunnos se figea, ses yeux verts fixés sur l’usine géante au centre de la ville. Emma vit ses poings se serrer, et elle sentit une vague de colère pure émaner de lui.

« Cela doit cesser, » dit-il, sa voix vibrante d’une rage contenue. « Je ne peux pas laisser cet endroit continuer à empoisonner la Terre. »

Emma hocha la tête, même si elle n’était pas sûre de ce qu’ils allaient faire. Cernunnos n’était pas du genre à se laisser déborder par les émotions, mais là, elle voyait bien qu’il était à la limite. Il leva les bras, et Emma sentit un frémissement dans l’air, comme si la nature elle-même retenait son souffle.

Il commença à murmurer des mots dans une langue ancienne, des sons qui semblaient sortir du fond des âges, des mots que seuls les arbres et les rivières auraient pu comprendre. Et alors qu’il parlait, la nature répondit. Le vent se leva, balayant les cendres et la suie, les arbres desséchés se redressèrent, leurs feuilles jaunies prenant une teinte verte éclatante. Même l’air autour de l’usine sembla se purifier, comme si Cernunnos était capable de chasser la pollution par la simple force de sa volonté.

Emma sentit la puissance de Cernunnos grandir, une énergie si intense qu’elle en avait la chair de poule. Pour un instant, elle crut que tout allait s’arranger, que la ville serait purifiée et que les gens pourraient enfin respirer un air pur.

Mais, comme toujours, la réalité avait d’autres plans. Un cri perçant déchira l’air, et des ombres jaillirent de l’usine, flottant vers eux à une vitesse terrifiante. Emma plissa les yeux pour mieux voir. Ce n’était pas des oiseaux, ni des nuages. C’était autre chose, quelque chose de beaucoup plus dangereux.

« Des esprits de la pollution, » dit Cernunnos, son ton grave. « Ils sont nés de la cupidité humaine, de la destruction de la Terre. Et ils ne veulent pas que nous réussissions. »

Emma serra l’arc qu’elle portait. Elle savait que cela allait être difficile, mais elle n’avait pas imaginé qu’ils seraient confrontés à des créatures aussi terrifiantes. L’une des entités plongea vers elle, une masse de fumée noire et de suie, avec des yeux rouges brillants comme des braises. Emma fit un bond en arrière, tendit son arc et lâcha une flèche, priant pour qu’elle atteigne sa cible.

La flèche perça la créature en plein milieu, mais au lieu de la détruire, elle se dispersa en volutes de fumée avant de se reconstituer un peu plus loin, prête à attaquer à nouveau.

« Super, » grogna Emma. « C'est comme se battre contre du brouillard. »

Cernunnos lui jeta un coup d'œil. « Concentre-toi, » dit-il. « Utilise l'essence de la nature, pas seulement la force brute. »

Emma fronça les sourcils. L’essence de la nature ? C’était plus facile à dire qu’à faire. Mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle se souvenait des symboles gravés sur son arc, des motifs qui semblaient représenter des arbres, des rivières, et le vent. Elle ferma les yeux un instant, essayant de se connecter à quelque chose de plus profond, à cette force que Cernunnos semblait maîtriser avec tant de facilité.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle sentit une chaleur douce émaner de l’arc, comme si les symboles se réveillaient. Elle tira une nouvelle flèche, mais cette fois, elle imagina la flèche comme une branche d’arbre, se déployant, s’enracinant dans l’air. La flèche brilla d’une lueur verte et, lorsqu’elle atteignit l’esprit de la pollution, la créature hurla de douleur avant de se désintégrer en une pluie de cendres qui se fondit dans le sol.

« Bien joué, » dit Cernunnos, un sourire approbateur sur les lèvres. Mais ils n’étaient pas au bout de leurs peines. D’autres esprits jaillirent, entourant Cernunnos et Emma comme une armée de cauchemars, chacun plus ténébreux que le précédent. Les créatures étaient nombreuses, et pour chaque esprit qu’ils parvenaient à abattre, deux autres prenaient sa place.

Emma se battait de toutes ses forces, tirant flèche après flèche, canalisant autant qu’elle le pouvait l’énergie de la nature. Mais elle commençait à fatiguer. Chaque tir lui demandait plus de concentration, plus de volonté. Et les esprits de la pollution étaient implacables.

« Nous ne pourrons pas les tenir éternellement, » murmura-t-elle, essoufflée.

Cernunnos acquiesça sombrement. « Ce n’est qu’une bataille parmi tant d’autres. Ils sont puissants, mais ils ne peuvent pas tous être vaincus par la force. Nous devons nous retirer, pour maintenant. »

Emma voulut protester – elle ne voulait pas fuir. Mais elle savait que Cernunnos avait raison. Ils ne pouvaient pas tout résoudre en une seule confrontation. Elle hocha la tête, tira une dernière flèche pour ouvrir un passage parmi les esprits et, avec Cernunnos à ses côtés, elle se précipita hors de la ville, laissant derrière eux les ombres menaçantes qui reprenaient rapidement leur place autour de l’usine.

Une fois en sécurité dans la forêt, Emma s'effondra sur le sol, épuisée. Elle avait remporté une bataille, mais à quel prix ? Les esprits de la pollution étaient toujours là, protégeant leur territoire, et la ville continuait de rejeter ses fumées toxiques dans l'air.

Cernunnos posa une main rassurante sur son épaule. « Ne te décourage pas, » dit-il doucement. « Ce n’était que le début. La route sera longue et difficile, mais tu as montré aujourd’hui que tu es capable de grandes choses. »

Emma leva les yeux vers lui. « Mais comment allons-nous réussir si chaque victoire semble si… futile ? »

Le dieu des forêts lui sourit tristement. « Chaque petite victoire compte, Emma. Chaque esprit que nous purifions, chaque arbre que nous sauvons, c’est une étape de plus vers la restauration de l’équilibre. N’oublie jamais cela. »

Elle prit une profonde inspiration, se levant lentement. Elle sentait déjà ses muscles protester, mais elle savaitqu’elle ne pouvait pas s’arrêter maintenant. La mission qui lui avait été confiée par Cernunnos n’était pas seulement une quête pour sauver quelques arbres ou rivières. C’était une guerre pour l’avenir même de la planète, et elle en était la championne, qu’elle le veuille ou non.

Ils continuèrent leur chemin à travers la forêt, laissant derrière eux la ville industrielle et ses esprits de pollution. Cernunnos marchait en silence, ses yeux fixés droit devant, comme s’il pouvait sentir la douleur de la Terre à des kilomètres de distance. Emma, de son côté, essayait de rester concentrée, mais l'épuisement la gagnait, et des questions tournaient en boucle dans sa tête.

« Cernunnos, » dit-elle finalement, brisant le silence. « Pourquoi moi ? Je veux dire, je ne suis qu’une fille ordinaire. Pourquoi m’avoir choisie pour cette mission ? »

Le dieu des forêts ralentit son pas, jetant un regard pensif à Emma. « Parce que tu as un cœur pur, Emma. Tu vois le monde non seulement avec tes yeux, mais avec ton âme. Et c’est cette vision, cette capacité à ressentir la souffrance de la nature, qui te rend spéciale. »

« Mais je ne suis pas assez forte, » répondit-elle, baissant les yeux vers l’arc magique qu’elle tenait encore en main. « J’ai failli flancher aujourd’hui. Si tu n’avais pas été là… »

Cernunnos posa une main sur son épaule, la forçant à s’arrêter et à le regarder. « Tu as fait face à des forces anciennes et puissantes aujourd’hui, des forces qui auraient pu terrasser n’importe qui. Et pourtant, tu es toujours là. La force ne réside pas seulement dans les muscles ou dans le pouvoir magique. Elle réside aussi dans la détermination, dans la volonté de continuer à se battre même quand tout semble perdu. C’est cette force qui te mènera au bout de cette mission. »

Emma hocha la tête, essayant de laisser ces mots s’enraciner en elle. Elle se souvenait des légendes et des histoires qu’elle avait lues, de héros et de guerriers qui avaient accompli l’impossible. Peut-être que, comme eux, elle trouverait en elle-même la force de surmonter les défis à venir.

Ils atteignirent enfin une clairière où un petit ruisseau serpentait entre les rochers, l’eau scintillant sous la lumière du soleil couchant. Cernunnos s’agenouilla près de l’eau, plongeant ses mains dans le ruisseau et murmurant des paroles dans la langue ancienne. Lentement, l’eau sembla briller d’une lueur plus vive, comme si la nature elle-même répondait à l’appel du dieu.

« Repose-toi ici pour la nuit, » dit-il à Emma en se relevant. « Nous avons besoin de reprendre des forces avant de poursuivre. Les jours à venir seront encore plus difficiles. »

Emma s’assit près du ruisseau, laissant l’eau fraîche apaiser ses mains et son esprit. Elle savait que Cernunnos avait raison. Les esprits de la pollution qu’ils avaient affrontés n’étaient qu’un avant-goût de ce qui les attendait. La Terre était en colère, et les forces qui cherchaient à maintenir son état de destruction ne reculeront devant rien pour les arrêter.

Cette nuit-là, alors qu’Emma essayait de trouver le sommeil, elle rêva d’une forêt immense et luxuriante, pleine de vie et de couleurs éclatantes. Des créatures magiques, que seules les légendes mentionnaient, couraient librement sous les arbres centenaires. Elle voyait Cernunnos, plus grand et plus puissant que jamais, debout au centre de cette forêt, ses bois étincelants de lumière. Mais, au-delà des arbres, des ombres menaçantes s’approchaient, des silhouettes sombres et corrompues, prêtes à tout détruire.

Elle se réveilla en sursaut, son cœur battant à tout rompre. Le rêve lui semblait si réel, comme un avertissement de ce qui allait arriver si elle échouait. Mais au lieu de la terrifier, cette vision renforça sa résolution. Elle comprenait maintenant l’importance de ce qu’elle faisait. Ce n’était pas seulement pour elle, ou pour les quelques forêts qu’ils avaient traversées. C’était pour tout ce qui restait de beau et de pur dans ce monde.

Le lendemain matin, après un petit déjeuner frugal composé de baies et d’herbes que Cernunnos avait trouvées, ils se remirent en route. Le dieu des forêts marchait avec une détermination renouvelée, comme s’il savait exactement où ils devaient aller. Emma, bien que toujours un peu fatiguée, se sentait plus forte, plus concentrée.

« Où allons-nous maintenant ? » demanda-t-elle.

« Nous devons trouver les autres esprits de la nature, » répondit Cernunnos. « Ils sont dispersés, affaiblis par les actions des hommes, mais avec leur aide, nous pourrons contrer les forces obscures qui nous attendent. »

Emma acquiesça. Chaque pas qu’elle faisait la rapprochait de cette nouvelle réalité. Elle n’était plus simplement Emma Duval, une adolescente du Vermont. Elle était devenue quelque chose de plus grand, une guerrière pour la nature, une protectrice de l’équilibre de la Terre.

Mais alors qu’ils s’enfonçaient plus profondément dans la forêt, Emma sentit un changement dans l’air. Une tension, comme si quelque chose d’énorme se préparait. Cernunnos aussi semblait l’avoir ressenti, car il ralentit son pas, ses yeux verts scrutant les alentours avec méfiance.

Soudain, une rafale de vent glacé s’abattit sur eux, portant avec elle une odeur de pourriture et de désespoir. Emma frissonna, sentant son estomac se nouer. Devant eux, la forêt semblait se tordre et se déformer, les arbres eux-mêmes se recroquevillant comme sous l’effet d’une force invisible.

« Ils arrivent, » murmura Cernunnos, ses muscles tendus sous sa tunique en cuir.

Avant qu’Emma ne puisse demander de quoi il parlait, le sol devant eux éclata, projetant des éclats de terre et de roches dans toutes les directions. De l’obscurité surgit une créature massive, un mélange grotesque de métal et de chair, ses yeux brûlant d’une lueur rouge malveillante.

C’était un des esprits de la pollution, mais beaucoup plus grand et plus terrifiant que ceux qu’ils avaient affrontés auparavant. Ses membres semblaient faits de tuyaux rouillés et de câbles électriques tordus, et son souffle dégageait une vapeur toxique qui fit suffoquer Emma.

Cernunnos ne perdit pas de temps. Il lança un cri de guerre, et la forêt réagit instantanément, des racines jaillissant du sol pour tenter de retenir la créature. Emma, rassemblant tout son courage, tendit son arc et visa la créature, mais même en canalisant l’essence de la nature, elle savait que ce ne serait pas suffisant.

La bataille qui s’ensuivit fut chaotique et brutale. La créature, malgré les efforts de Cernunnos et de la forêt, était incroyablement puissante. Ses membres métalliques tranchèrent à travers les racines comme du papier, et ses coups faisaient trembler le sol sous leurs pieds. Emma tirait flèche après flèche, mais chaque coup ne faisait que ralentir la bête, sans véritablement la blesser.

Cernunnos utilisait toute sa puissance pour essayer de la contenir, mais même lui semblait peiner sous l’assaut. Pour la première fois depuis le début de leur voyage, Emma vit le doute dans ses yeux, un doute qui fit naître en elle une peur primale.

Mais alors qu’elle commençait à désespérer, une idée folle traversa son esprit. Se souvenant de son rêve, où elle avait vu la forêt dans toute sa splendeur, Emma réalisa que la force de Cernunnos ne provenait pas seulement de lui-même, mais de la nature qui l’entourait.

« Cernunnos ! » cria-t-elle en se précipitant vers lui. « Nous devons unir nos forces avec la forêt. Utilise son pouvoir, je vais essayer de créer une connexion ! »

Le dieu la regarda un instant, puis hocha la tête. Il plaça une main sur son épaule, transférant une partie de son énergie dans le corps d’Emma. Elle sentit une vague de chaleur l’envahir, une énergie brute et ancienne, pulsant en elle comme le battement d’un cœur.

Emma ferma les yeux, se concentrant de toutes ses forces pour établir un lien avec la forêt. Elle sentit les arbres autour d’elle répondre, leur vie s’écoulant en elle, se mêlant à la sienne. Et alors qu’elle ouvrait les yeux, elle vit que la forêt tout entière semblait vibrer, prête à se battre pour sa propre survie.

« Maintenant ! » cria-t-elle, tendant son arc vers la créature.

Cernunnos leva les bras, et une explosion de lumière verte jaillit de ses mains, enveloppant la créature dans un tourbillon de lianes et de branches. Emma lâcha sa flèche, mais cette fois, ce n’était pas une simple flèche. C'était une lance de pure énergie, fusionnée avec la puissance de la forêt, alimentée par la détermination d'Emma et la force encestrale de Cernunnos.

La flèche traversa l'air avec un sifflement aigu, illuminant la forêt d'une lueur émeraude. Lorsqu'elle atteignit la créature, il y eu une explosion aveuglante. Emma sentit le sol trembler sous elle tandis que l'énergie se déversait dans l'esprit de la pollution, le déchirant de l'intérieur. La créature laissa échapper un hurlement déchirant, son corps se tordant et se disloquant sous la force colossale qui le consumait.

Les racines et les branches, alimentées par l'énergie d'Emma et de Cernunnos, s'enroulerent autour de la créature, la comprimant jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus bouger. Et puis, dans un dernier souffle de vapeur noire, l'esprit de la pollution se désintégra, disparaissant dans un nuage de cendres qui se dispersa rapidement dans le vent.

Emma resta un moment figée sur place, son arc encore tendu, respirant difficilement après l'effort colossale qu'elle venait de fournir. Le silence retomba sur la clairière, seulement perturbé par le murmure du vent dans les arbres. Elle cligna des yeux, regardant autour d'elle pour s'assurer que tout était fini. Il ne restait plus rien de la créature, juste des débris métalliques éparpillés au sol, et la forêt semblait reprendre vie, se redressant après la bataille.

Cernunnos s'approcha d'Emma, une lueur de fierté dans ses yeux vert. « Tu as réussi, »dit-il doucement, une main réconfortante sur son épaule. « Ce que tu as fait là... C'est un exploit que peu de mortels auraient pu accomplir. »

Emma hocha la tête, encore trop essoufflée pour parler. Elle sentait encore l'énergie de la forêt pulser en elle, mais elle savait qu'elle avait puisé profondément dans ses ressources pour cette attaque. Elle posa une main sur son coeur, essayant de calmer les battements frénétiquement, et sourit faiblement à Cernunnos.

« Je ne pensais pas que ça fonctionnerait, » murmura-t-elle enfin. « J'ai juste suivie mon instinct. »

Cernunnos sourit. « Parfois, l'instinct est notre meilleur arme. La forêt a ressenti ta détermination et ta répondu à ton appel. C'est ce lien, cette connexion que tu as avec la nature, qui fera de toi une grande protectrice. »

Emma baissa les yeux sur l'arc qu'elle tenait toujours en main. Les symboles gravés semblaient briller d'une lueur douce, comme s'ils la félicitaient aussi. Elle se sentait différente, plus forte, mais aussi plus consciente de la lourdeur de sa mission. Elle savait que cette bataille n'était qu'un début, et que d'autres dangers, peut-être encore plus terribles, les attendaient.

« Qu'est-ce qu'ont fait maintenant ? » Demanda-t-elle en relevant la tête vers Cernunnos.

« Nous continuons, » répondit-il, son regard se tournant vers l'horizon. « La route est encore longue. Nous devons trouver les autres esprits de la forêt avant que les forces obscures ne les détruisent ou ne les corrompent. Mais avec ce que tu viens d'accomplir, je suis certain que nous réussirons. »

Emma hocha la tête, prête à se remettre en route. Elle savait qu'il n'y aurait pas de répit dans cette quête, mais elle était déterminée à continuer, quoi qu'il en coûte. Pour la première fois depuis le début de leur voyage, elle se sentait à la hauteur de la tâche. Elle n'était peut-être pas une déesse, mais elle était prête à tout pour protéger la Terre.

Ils quittèrent la clairière, se dirigeant vers leur prochaine destination, là où les esprits de la nature attendaient leurs aide. La forêt autour d'eux semblait plus vivante, comme si elle les remerciait de l'avoir sauvée. Emma marcha aux côtés de Cernunnos, son arc prêt, son esprit en alerte.

Elle ne savait pas se qui les attendait, mais elle savait qu'elle n'était plus là même. Elle était une guerrière de la nature, une protectrice de la vie et elle était prête à affronter tout ce que le monde lui réservait.

Leur voyage ne faisait que commencer, et même si les défis seraient nombreux, Emma sentait au plus profond d'elle-même que, tant qu'elle resterait fidèle à la nature et à ses alliés, ils parviendraient à restaurer l'équilibre du monde. Le chemin serait difficile, mais elle n'avait plus peur. Elle savait maintenant qu'elle avait la force, le courage, et l'esprit pour accomplir cette mission. Et avec Cernunnos à ses côtés, elle savait qu'ils trouveraient un moyen de surmonter toutes les épreuves à venir.

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